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Un Aigle qui sent la naphtaline

À la une, Décevant, Les critiques, Paris, Théâtre
Alexis Moncorgé et Delphine Depardieur photo Julien Jovelin

Alexis Moncorgé et Delphine Depardieur photo Julien Jovelin

Après le succès mérité de Amok de Zweig, Issame Chayle et Alexis Moncorgé se retrouvent autour d’une nouvelle pièce, plus ambitieuse, avec plus de personnages, L’aigle à deux têtes de Jean Cocteau. En plongeant dans le romantisme de Cocteau, ils ont oublié de faire du théâtre du 21ème siècle. C’est d’un ennui mortel.

Le théâtre du Ranelagh n’est pas aussi majestueux que le château de Pierrefonds qui a servi de décor extérieur pour le tournage du film, mais il cadre parfaitement avec le texte de Jean Cocteau. Ce conte médiéval prend une dimension fantastique supplémentaire au milieu des boiseries de cette salle toujours aussi incroyable. Mais cela ajoute à la pesanteur des mots de Cocteau, langue poétique et mystérieuse, mais si éloignée de nous aujourd’hui.

Dans un château, une Reine reçoit la visite d’un jeune homme. Elle croit reconnaître en lui les traits de son défunt mari assassiné par un terroriste. La Reine vit recluse et ce jeune homme lui redonne goût à la vie. Jean Cocteau s’est inspiré de l’histoire du roi Louis II de Bavière, déclaré fou et interné au château de Berg.

Cette reconstitution historique qui sent la naphtaline. Le jeu est lourd et insistant. Les comédiens ne semblent pas vraiment à l’aise avec cette langue et c’est bien normal, ils ont la trentaine. On aurait envie qu’ils se débarrassent des fantômes d’Edwige Feuillère et de Jean Marais qui ont créé la pièce en 1946 au théâtre Hébertot, pour donner à en voir une version moderne. Au lieu de cela, la mise en scène reproduit les codes du vieux théâtre, avec ces tentures et ces rideaux poussiéreux.

La Reine et l’homme du peuple sont décrits comme des anarchistes par Jean Cocteau. Delphine Depardieu et Alexis Moncorgé ne le sont pas du tout sur le plateau. Ils sont statufiés et momifiés comme pris au piège par l’ambiance médiévalo-romantique de l’œuvre. On ne reconnaît pas du tout le Alexis Moncorgé que l’on a applaudi dans Amok et qui a reçu le Molière mérité de la révélation en 2016.

La mise en scène d’Issame Chayle ne fait pas de vagues. Elle est rassurante et semble plaire aux spectateurs venus assister à la renaissance d’une pièce rarement jouée de Cocteau. Comme s’ils étaient transportés dans le temps. On s’attendait à voir de l’audace et de la flamboyance sur scène, on assiste à une représentation ronronnante.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

L’aigle à deux têtes
Jean Cocteau
Mise en scène : Issame Chayle assisté d’Aurélie Augier
Avec : Delphine Depardieu et Alexis Moncorgé (Molière de la Révélation Masculine 2016), François Nambot, Julien Urrutia, Salomé Villiers
Lumière : Denis Koransky
Musique : Jules Poucet
Scénographie et Costumes : Muriel Delamotte
Durée: 1h40

Théâtre du Ranelagh
Du mercredi au samedi à 20h45 + dimanche 17h

2 février 2017/par Stéphane Capron
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1 réponse
  1. Patrice Grenié
    Patrice Grenié dit :
    11 février 2017 à 18 h 32 min

    Absolument pas d’accord avec votre analyse. Les jeux de levées de rideaux etaient très justement adaptés à cette pièce.
    Assis dans cette salle du Ranelagh aux boiseries et balcons de château, Issame Chayle conduit tout en subtilité le spectateur, en levant un voile à chaque scène, au coeur des 2 protagonistes vers leur union fatale. C’est loin du ronron des critiques faciles.

    Répondre

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