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Des femmes savantes très classiques

À la une, Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre
photo Pascal Victor

photo Pascal Victor

C’est l’un des spectacles attendus de cette rentrée : le couple Bacri-Jaoui dans une énième version des Femmes Savantes de Molière. Catherine Hiegel donne un petit air de Comédie-Française au Théâtre de la Porte Saint-Martin. Du classique pur cru en costume d’époque. On attendait un peu plus de folie.

En 1987 Catherine Hiegel avait déjà mis en scène cette pièce à la Porte Saint-Martin dans une production de la Comédie-Française qui avait trouvé refuge sur les grands boulevards suite à un mouvement de grève place Colette. C’est une sorte de prolongation pour la sociétaire honoraire du Français qui a souhaité ancrer sa mise en scène dans l’époque de Molière. Elle a changé le décor et bâti son spectacle autour de la personnalité du couple Bacri-Jaoui. Si Jean-Pierre Bacri est touchant dans le rôle de Chrysale, Agnès Jaoui est plus transparente dans celui de Philaminte.

On retrouve dans la distribution d’anciens acteurs de la Comédie-Française : Benjamin Jungers en Clitandre montre une belle maturité, Julie-Marie Parmentier est plus effacée en Henriette, Catherine Ferran – sociétaire honoraire est exquise dans le rôle la bonne Martin qui jette des sorts à l’énorme lunette astronomique dont l’objectif est braqué vers le ciel. Il y a aussi Baptiste Roussillon dans le rôle d’Ariste. Les bonnes surprises viennent d’Evelyne Buyle, irrésistible dans le rôle de Bélise avec juste le petit brin de folie nécessaire et de Philippe Duquesne incarnant un Trissotin pincé et obséquieux, le visage fardé de poudre dans une magnifique redingote pourpre.

La mise en scène de Catherine Hiegel, sans être révolutionnaire met bien en exergue la pensée de Molière. D’un côté ces femmes qui s’émancipent en s’éduquant. De l’autre un chef de maison un peu tyrannisé par sa femme mais qui finira par gagner la partie. Ces deux mondes sont bien représentés par la scénographie de Goury. Côté jardin, l’appartement de Chrysale, vide, et côté cours celui de Philaminte couvert d’animaux empaillés et de livres.

Jean-Pierre Bacri est comme dans des chaussons dans les alexandrins de Molière. Lorsque Agnès Jaoui chante en coulisse dans ses appartements, il lève les yeux au ciel en retournant dans les siens. On rit de ces scènes de ménages et aussi de la faiblesse du personnage qui se laisse par moment mener par le bout de nez. Mais il s’avère être un bon père protecteur pour défendre sa fille Henriette contre les visées de sa mère.

Dire que l’on a passé un mauvais moment serait un peu fort, car la pièce est rondement menée, il n’a pas de temps mort. On entend bien la langue de Molière, mais cette nouvelle production n’apporte pas de grandes nouveautés surtout après la super production de Macha Makeïeff la saison dernière qui avait donné une vision moderne à la pièce et qui sera reprise à la Criée de Marseille à partir du 29 septembre 2016.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Les femmes savantes
Une pièce de Molière
Mise en scène Catherine Hiegel
Assistante à la mise en scène Marie-Edith Roussillon
Avec Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Evelyne Buyle, Philippe Duqesne, Julie-Marie Parmentier, Catherine Ferran, Benjamin Jungers, Chloé Berthier, René Turquois, Baptiste Roussillon… Décors Goury. Costumes Renato Blanchi.
Durée: 2h

Théâtre de la Porte Saint-Martin
À partir du 10 septembre
Du mardi au vendredi 20h.
Samedi 17h et 20h45.
Dimanche à 16h en alternance à partir d’octobre.

18 septembre 2016/par Stéphane Capron
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