Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Cliquez pour ouvrir le champ de recherche Cliquez pour ouvrir le champ de recherche Rechercher
  • Menu Menu

Adèle Haenel puise « de la force » en lisant, sur scène, la féministe Monique Wittig

Actu, Paris, Théâtre
Adèle Haenel
Adèle Haenel

Photo Karen Paulina Biswell

Après une mission sur une flottille humanitaire en soutien aux Palestiniens, la comédienne Adèle Haenel poursuit ses combats militants, à travers des engagements « cohérents » qu’elle raconte dans une interview à l’AFP.

« J’ai souhaité participer à cette mission, puisque je ne pouvais plus rester silencieuse et complice du silence des gouvernements, face au génocide en Palestine », déclare l’actrice française rencontrée à l’occasion de la première de Voir clair avec Monique Wittig au Théâtre des Bouffes du Nord, à Paris. En septembre, elle a embarqué, avec des militants de plus de 40 pays, trois semaines à bord de l’un des bateaux de la flotille Global Sumud, qui entendait rompre le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.

Mercredi soir, à l’issue de la représentation, la comédienne a demandé au public d’observer une minute de silence et a lu une tribune de soutien à Gaza, devant un parterre de personnalités artistiques telles que les réalisatrices Alice Diop et Céline Sciamma. « C’est une façon de prendre la mesure de la gravité de la situation, de réfléchir à chacune des vies qui a été massacrée en Palestine », a-t-elle expliqué à l’AFP, quelques heures avant l’annonce, jeudi, d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, une étape majeure visant à mettre fin à deux ans de guerre à Gaza.

Adèle Haenel pointe du doigt « la complicité des institutions », « la collaboration de l’État français au génocide en Palestine ». Ce dernier « a le devoir de mettre un embargo sur les armes, de cesser la collaboration politique et économique » avec Israël, estime-t-elle. Elle dénonce également les « actes de torture infligés » aux militants après l’arraisonnement de leurs embarcations ces derniers jours. « Le gouvernement israélien piétine le droit international, en attaquant des bateaux chargés de civils et d’aide humanitaire ». Ce sont des « actes de piraterie », s’agace-t-elle, disant défendre « une cause juste ».

Bientôt un livre

Sur la scène, elle porte un autre engagement : « réfléchir » à la pensée de Monique Wittig, militante féministe lesbienne (1935-2003), qui prônait la remise en cause de l’hétérosexualité comme modèle de société. Assise dans ce qui pourrait être une clairière de forêt jonchée de feuilles aux couleurs de l’automne, autour d’un feu de bois factice, l’actrice expose, de manière didactique, les concepts développés par la militante. Elle explique combien l’hétérosexualité est à ses yeux « une construction sociale », « un système politique qui maintient la binarité de genre » et perpétue  « la domination de l’homme sur la femme ». Elle est accompagnée de sa complice du collectif Dame Chevaliers Caro Geryl pour le design sonore, qui ponctue son propos de bruitages de cris d’animaux de la forêt et de musique. Des moments qu’elle veut suspendus ou haletants : « L’émotion est au centre. Car la compréhension, c’est quelque chose qui transforme, qui bouleverse hyper profondément », dit-elle.

L’actrice avait dénoncé en 2019 les agressions sexuelles commises quand elle avait 12 à 14 ans par le réalisateur Christophe Ruggia (pour lesquels il a été condamné à quatre ans de prison, une peine dont il a fait appel), ouvrant la voie au #Metoo français dans le cinéma. Elle s’était ensuite mise en retrait de cet art. Définitivement ? « Tant que vous produisez ces images sexistes, racistes, validistes, et tant que vous reposez sur un système de création des images qui repose sur l’exploitation et la violence, c’est sûr que je ne vais pas participer, lance-t-elle. Mais ça ne veut pas dire que le médium cinéma en lui-même ne m’intéresse pas. Il est magnifique, comme l’écriture est magnifique, comme les médiums artistiques ». L’artiste travaille actuellement à une nouvelle création avec la chorégraphe et plasticienne Gisèle Vienne, figure de la scène contemporaine. « J’ai écrit un livre sur le jeu d’acteur qui devrait sortir dans les prochains mois », indique-t-elle également.

Karine Perret © Agence France-Presse

10 octobre 2025/par AFP
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
Zaï zaï zaï zaï : jeu de massacre sur haute fréquence
Estelle Hanania L’étrange Étang de Gisèle Vienne
Le palmarès 2021 de l’équipe de sceneweb
Extra life de Gisèle Vienne : une danse dans la nuit sans fin
Golshifteh Farahani dans Bérénice en tête d’affiche de la saison 2018/2019 du Théâtre des Quartiers d’Ivry
Old Times : Adèle Haenel manque de nuance
La vie de chien de Gorge Mastromas
Voir clair avec Monique Wittig avec Adèle Haenel et Caro Geryl Adèle Haenel s’empare de Monique Wittig dans une lecture musicale limpide, mais fade
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

Search Search
© Sceneweb | Création site et Maintenance WordPress par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut Faire défiler vers le haut Faire défiler vers le haut