Emmanuelle Vo-Dinh, directrice du Phare Centre chorégraphique national du Havre Normandie, et Solenne Racapé, directrice déléguée, quitteront leurs fonctions le 31 décembre 2021 au terme de dix années de mandat. A l’issue de la commission de recrutement qui s’est réunie le mercredi 10 mars 2021, sept candidatures ont été présélectionnées.
Fouad Boussouf
Interprète et chorégraphe, Fouad Boussouf a suivi une formation de danse hip hop, tout en s’intéressant à d’autres pratiques, notamment la danse contemporaine. Son parcours singulier l’inscrit dans une recherche chorégraphique où dialoguent danse hip hop, danses traditionnelles d’Afrique du Nord et nouveau cirque. D’origine marocaine et vivant en France depuis sa prime enfance, le chorégraphe intègre toutes ces influences avec naturel pour parler de thématiques actuelles dans une écriture affirmée et métissée. Il a justement créé la Compagnie Massala en 2010, au sein de laquelle il réalise avec un groupe de danseurs fidèles, des créations, une dizaine à son actif, narrant le rapport sensible et charnel à ses racines, à sa culture hétéroclite. Chaque nouvelle pièce est le reflet d’un espace de partage et de transmission, celui des émotions, grâce à la maîtrise technique et à l’inépuisable expressivité de la danse. La Compagnie Massala connaît un réel succès à l’international avec la pièce Näss (Les gens), créée en 2018, pièce qui fait partie d’une trilogie consacrée au monde arabe – débutée avec Transe en 2013 et clôturée avec Oüm, en février 2020.
Philippe Decouflé
Après s’être formé au cirque, au mime et à la danse contemporaine, Philippe Decouflé fonde en 1983 la compagnie DCA. Avec des influences aussi variées que le Ballet triadique, Tex Avery, Alwin Nikolaïs ou Groucho Marx, il trouve une signature hybride, entre mouvement, machinerie de théâtre et magie du cinéma. Il créé des spectacles comme Codex, Triton ou Shazam! mais orchestre aussi des événements populaires comme les cérémonies des Jeux Olympiques d’Albertville (1992), du 50e Festival de Cannes (1997) ou La Mêlée des mondes pour la Coupe du monde de rugby (2007). En 2006, il présente à La Villette L’Autre défilé, déployant les extravagants costumes de l’Opéra de Paris et de la Comédie-Française. Après Désirs, relecture de la revue du Crazy Horse présentée en 2009 et toujours à l’affiche, Philippe Decouflé crée en 2010 Octopus. En 2011, il répond à l’invitation du Cirque du Soleil en créant Iris, spectacle permanent sur le thème du cinéma, au Kodak Theater de Los Angeles. Pour Panorama, créé en 2012, il revisite l’ensemble de son travail avec la Compagnie DCA de Vague Café (1983) à Sombrero (2006). La même année est créé le projet Opticon, exposition d’installations ludiques et interactives autour de l’optique. En 2014, il crée Contact, une comédie musicale et visuelle pour seize danseurs, acteurs, chanteurs et musiciens. En 2015, Philippe Decouflé crée Wiebo un concert performance en hommage à David Bowie, commande de la Philharmonie de Paris parallèlement à l’exposition événement Bowie is…
En 2016, il répond à une nouvelle commande du Cirque du Soleil. Il crée une comédie musicale pour Broadway pour 38 interprètes, intitulé Paramour au Lyric Theater, devenant ainsi le premier metteur en scène français à présenter un spectacle sur la 42e rue. Après un bref retour en France pour Courtepointe, série de performances présentée au Théâtre National de Bretagne, il part ensuite au Japon pour une nouvelle comédie musicale Watashi wa Shingo, adaptation du manga éponyme. 2017 voit la création de Nouvelles Pièces Courtes.
Malgven Gerbes et David Brandstätter
Née en France, Malgven Gerbes étudie l’architecture à l’ENSAAMA (Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et Métiers d’Arts) à Paris, puis travaille 2 ans en tant qu’architecte pour le Bon Marché (Groupe LVMH). Diplômée du département chorégraphique d’ArtEZ Arnhem aux Pays-Bas (European Dance Development Center), Malgven Gerbes crée avec David Brandstätter, l’organisation interdisciplinaire » shifts – art in movement » en 2007. Elle chorégraphie et performe entre autres pour le Tanzhaus NRW Düsseldorf, le Forum Freies Theater de Düsseldorf, le Miryang Summer Festival et le Seoul Performing Arts Festival en Corée, le festival DANCE Munich ainsi que pour les Hivernales d’Avignon. Elle a enseigné la danse et la chorégraphie dans plusieurs universités, notamment au Dartington College of Arts au Royaume-Uni, à ArtEZ Arnhem aux Pays-Bas et à la National Korean University of Arts.
Né à Wuppertal en Allemagne, David Brandstätter étudie la musicologie à Hambourg. Dès l’âge de 15 ans, il pratique le jonglage et le monocyclisme à haut niveau. A partir de 2001, il étudie la chorégraphie au département chorégraphique d’ArtEZ à Arnhem, aux Pays-Bas, et concentre plus particulièrement ses recherches sur la danse contact et l’improvisation. Diplômé en 2005, il crée avec Malgven Gerbes l’organisation shifts-art in movement. Il participe depuis à de nombreux projets d’échanges artistiques, notamment pour la Tanzfabrik Berlin, la Fabrik Potsdam, l’Université UDK-Berlin, le Statdtheater Düsseldorf, la Korean National University of Arts Seoul, la Session House Tokyo et les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis. De 2010 à 2013, il est membre du conseil d’administration de la ZTB Berlin, association pour la danse contemporaine à Berlin.
Myriam Gourfink
Les techniques respiratoires du yoga fondent la démarche de Myriam Gourfink. L’idée est de rechercher la nécessité intérieure qui mène au mouvement. Guidée par le souffle, l’organisation des appuis est extrêmement précise, la conscience de l’espace ténue. La danse se fait lente, épaisse, dans un temps continu. Cette connaissance du mouvement et de l’espace permet de concevoir des chorégraphies sans phase d’exploration en atelier. Grâce à ce qu‘elle subodore d’une situation dansée, nul besoin de se mouvoir pour ressentir la danse : Les sens et l’intellect la reconstituent sans avoir besoin de l’action. Ainsi, comme les musiciens, elle a développé une écriture symbolique pour composer l’univers géométrique et l’évolution poétique de la danse.
Ayant étudié la Labanotation avec Jacqueline Challet Haas, elle a entrepris à partir de ce système une recherche pour formaliser son propre langage de composition. Chaque chorégraphie invite l’interprète à être conscient de ses actes et de ce qui le traverse. Les partitions activent sa participation : il fait des choix, effectue des opérations, fait face à l’inattendu de l’écriture, à laquelle il répond instantanément.
Pour certains projets, les partitions intègrent au sein de l’écriture, des dispositifs (informatisés) de perturbation et re-génération en temps réel, de la composition pré-écrite : le programme gère l’ensemble de la partition et génère des millions de possibilités de déroulements. Les interprètes pilotent – via des systèmes de captation – les processus de modification de la partition chorégraphique, qu’ils lisent sur des écrans LCD. Le dispositif informatique est ainsi au cœur des relations d’espace et de temps. Il permet, au fur et à mesure de l’avancement de la pièce, la structuration de contextes inédits.
Figure de proue de la recherche chorégraphique en France, mais également invitée par de nombreux festivals internationaux (Springdance à NYC, Künsten festival d es arts à Bruxelles, Festival de La Bâtie à Genève, Festival Danças Na Cidade à Lisbonne, etc.) Myriam Gourfink a été artiste en résidence à l’IRCAM en 2004/2005 et au Fresnoy – studio national des arts contemporains en 2005/2006. De janvier 2008 à mars 2013 elle a dirigé le Programme de recherche et de composition chorégraphiques (PRCC) à la Fondation Royaumont, et de 2012 à 2014 a été artiste en résidence au Forum de Blanc-Mesnil et soutenue par le conseil général de Seine-Saint-Denis. Depuis 2015, elle est accueillie en résidence de saison à Micadanses.
Emmanuelle Huynh
Emmanuelle Huynh élabore des écritures chorégraphiques qui se renouvellent sans cesse, propres à chaque projet. Elle a mené, depuis 1992, une série d’entretiens avec Trisha Brown, qui sont publiés en décembre 2012 aux éditions Les Presses du réel : Histoire(s) et lectures : Trisha Brown / Emmanuelle Huynh. Au 1er janvier 2013, Emmanuelle Huynh réactive la compagnie Mùa à travers laquelle elle continue son travail de création, des actions pédagogiques diverses et des projets de coopérations internationales et transdisciplinaires.
De février 2004 à décembre 2012, Emmanuelle Huynh dirige le Centre national de danse contemporaine Angers (CNDC). Elle y met en œuvre son projet pour ce centre chorégraphique national qui est aussi une École supérieure exclusivement dévolue à la danse contemporaine.
Entre 2014 et 2016, suite à l’invitation des services culturels de l’Ambassade de France à New York, Emmanuelle Huynh met en œuvre le projet A taxi driver, an architect and the High Line, avec Jocelyn Cottencin, un portrait de la ville de New York à travers son architecture, ses espaces, ses habitants, composé de films portraits et d’une performance. L’installation est créée à Passerelle Centre d’art contemporain, Brest en février 2016 et la performance qui active cette installation lors du Festival Danzfabrik / Le Quartz en mars 2016.
A l’occasion de la préparation de A taxi driver, an architect and the High Line, une collaboration au long cours se dessine avec la japonaise émigrée aux Etats-Unis, Eiko Otake, rencontrée en 2013. Celle-ci est ponctuée de présentations publiques (Bruxelles en mai 2015, New York en juin 2015 et février 2016, Berkeley en avril 2016…).
Marine Mane
Au sein de la Compagnie In Vitro, Marine Mane développe depuis les années 2000, une œuvre singulière qui prend racine dans les zones troubles de l’être humain et les mécaniques particulières qu’il met en place pour se maintenir en équilibre face aux violences qu’il subit autant qu’il les provoque. Résolument transdisciplinaire, son travail s’inscrit dans une quête au long cours, et cherche à éprouver, par le(s) langage(s) et par le(s) corps, ce qui se joue au cœur des paradoxes. Ses créations, fruits d’un long travail de gestation, d’enquête, de collecte de matières variées et d’interaction avec d’autres corps de métier, creusent dans le réel son pouvoir fictionnel. Le champ d’expérimentation est vaste : il s’agit d’ausculter les traces, intimes et politiques, que dessinent les parcours individuels et collectifs.
En 2006, elle met en scène des comédiens (adultes) qui jouent les enfants qui jouent à la famille. Et adoptent le langage de la guerre, pour se dépeindre en éternels orphelins de parents trucidés. (Histoires de Famille, de Biljana Srbjanovic).
En 2009, elle crée un théâtre visuel et physique autour de deux corps blessés qui se dévoilent malgré eux, dans un climat de désir attisé par la différence de statut social et le spectre de la mort. (Une puce, épargnez-la, de Naomi Wallace).
En 2010, elle confie à une non comédienne le monologue inspiré par les journaux intimes d’un jeune lycéen ayant retourné une arme contre profs et élèves, avant de se suicider. (Le 20 novembre, de Lars Noren).
En 2011, elle se fait accompagner d’une chorégraphe pour inviter deux comédiens, et deux musiciens à s’affronter comme sur un ring autour de la mécanique du désir. (Dans la solitude des champs de coton, de Bernard-Marie Koltes)
Depuis 2012, elle invite des artistes de tous horizons à expérimenter collectivement sur les Laboratoires de Traverse, sessions de recherche sans obligation de résultat, désormais indissociables de sa démarche de création. La Tramédie laisse alors la place à la Compagnie In Vitro.
En 2015, elle prend le chemin d’une écriture personnelle. A ses cotés, un acrobate-danseur, un dessinateur et un musicien électro-acoustique tissent une seule et même toile, déroulant les fils entremêlés qui font la singularité d’une existence. (La tête des porcs contre l’enclos).
En 2017, elle entreprend de correspondre avec ceux qui naviguent en territoire violent, se maintiennent en équilibre dans l’extra-ordinaire, déplacent les contraintes, les limites et les frontières. Une traversée en zone de conflits, éprouvée par deux danseurs, deux circassiens, un vidéaste, un dessinateur et un musicien (A mon corps défendant).
Entre 2017 et 2018, elle est artiste compagnon du manège, scène nationale de Reims.
Elle prend alors le temps d’écrire Un atlas du vivant, projet global de sa compagnie pour les trois prochaines années, autour des gestes libérateurs.
En 2019, elle joue avec les codes conventionnels pour proposer à un musicien, un performeur et des spectateurs, de se retrouver autour d’un carnet qui dessine les premières luttes de l’humanité (Atlas).
En 2020, elle fera du plateau une fabrique de l’identité pour y faire émerger les instincts créateurs propres aux mouvements de l’enfance (Les poupées).
En 2021, elle développera avec un compositeur, un quatuor à cordes et un quatuor de danseurs, une recherche chorégraphique et musicale autour d’une partition tressée qui tisse les entrelacs d’une mémoire de l’humanité (Knit).
Marine Mane sera artiste complice de Les Scènes du Jura – Scène nationale à partir de la saison 2020-21
En lisière, elle s’interroge sur la relation que les hommes entretiennent à leur territoire, avec le désir de soulever le voile sur ce qui reste habituellement caché et invisible : espaces en marge et hors circuit, humains en reste et en résistance. (Portrait de territoire – un récit des restes, Zone sensible, Les Familiarités).
Alexandre Roccoli
Membre actif du Théâtre du Soleil de 1999 à 2003, il interprète Tambours sur la digue d’Ariane Mnouchkine qui se joue dans les plus grands théâtres du monde, Molière de la meilleure mise en scène en 1999. Pendant les tournées en Asie, il se formera auprès de grands maîtres de danse et théâtre oriental, à travers le Butô avec Ohno Kazuo au Japon, auprès des danseurs de Low country au Sri Lanka où la danse, ses rites y ont des vertus curatives par la musique, joués et dansés toute une nuit.
Pour étudier en Europe les phénomènes de transes vécus en Occident et autour de sa génération, il obtient une bourse de l’Institut Français de la villa Médicis-hors-les-murs en 2004 pour chercher dans la scène techno Berlinoise. C’est dans le contexte Berlinois que nait son premier solo Ersatz, créé à Podewil, suivi immédiatement du trio A short term effect présenté au Hebbel Am Ufer à Berlin.
De la nait une série de collaborations avec différents labels de musique Allemands mais aussi internationaux prestigieux : Ostgut du Grand club Berghain où il y chorégraphie les sections dansées de l’‘électro-’opéra After Hours créé par Marcello Buscaino et Heidi Moddle. Cet opéra sera joué dans le club toutes les semaines de l’été 2006 quand le club est fermé aux clubbers. Ce vif succès lui permet de rencontrer des figures de la musique électronique iconiques comme Ellen Alien du label Bpitch Control, Pantha du prince avec Rough-Trade, Jeff Mills avec Axis ou encore DJ Chloé pour Kill the DJ.
Plus récemment, il rencontre les artistes des labels du monde arabe comme Deena Abdelwahed en Tunisie, Daox au Maroc et actuellement avec le label Hizz en co-signant avec son directeur Adam Shalan du Caire, la dernière création Long Play (LP).
Au croisement de plusieurs pratiques artistiques toujours à Berlin, Alexandre Roccoli écrit les scènes dansées du film Otto up with dead people de Bruce La Bruce (Berlinale et Sundance 2008).
La ville de Berlin / Hauptstadt Kultur Fond le missionnera avec la chercheuse en Histoire et en Danse, co- responsable du département pédagogique du Centre national de la danse (CND ) Anne Lucas. Ils créeront, main dans la main, le projet curatorial Playground sur le minimalisme en art aujourd’hui. Ce projet d’une saison aura lieu à Radialsystem, le lieu de Sasha Waltz.
Pendant ces années Berlinoises, il est également enseignant invité à ESMOD Berlin et à l’Institut français de la mode – IFM Paris, puis à l’école d’art de La Cambre de Bruxelles.
Il est invité dans la foulée à Paris, par Jean-Paul Goude, à décloisonner les disciplines que sont la mode, les arts graphiques et la danse. Ainsi nait en 2006 l’exposition Swing à la Galerie des Galeries Lafayette qui voyagera à Berlin à la Haus der Kultur der Welt en 2007 et 2008.
Il quitte Berlin en 2009 pour les Etats-Unis, est invité à New York, dans le cadre d’une résidence, pour créer Unbecoming solo, présenté au festival Crossing the lines par le French Institut – FIAF.
Les recherches sur le corps, le dispositif entre danse et défilé mais aussi les langages vidéos lui permettent cette année-là en Europe de créer Last last dans le cadre d’un laboratoire de recherche avec le chorégraphe Alain Buffard, le créateur Sébastien Meunier, autour de « Second Skin » à Wien en Autriche à Tanzquartier en partenariat avec Les Subsistances de Lyon et le Centre Pompidou de Paris.
Depuis 2010, Alexandre Roccoli prolonge ses voyages dans le bassin méditerranéen et développe une recherche plastique et chorégraphique sur des gestes artisanaux anciens, déjà perdus ou résistants à l’oubli. A travers les créations qui suivront : Empty picture (2013), Longing (2014), Weaver Raver (2015) le chorégraphe réunit la matière d’une trame aussi bien visuelle que sonore sur le monde tisserand et ses rites associés.
Il est invité par un groupe de chercheurs en anthropologie : Andrea Carlino, Cesare Pietroiusti, Berardino Palumbo à Rome, Naples et dans les Pouilles pour chercher sur le Tarentisme comme rite cathartique dans la procession religieuse du village de Galatina où étaient portées les femmes dites Tarentulés .
De là naît la trilogie sur les femmes et l’Italie du Sud : Longing, Weaver Quintet et Di Grazia.
Les dernières créations travaillent ainsi toutes un dispositif où le danseur est visible de près. Le public est souvent autour, en prenant les principes du cercle des Tarantulées mais aussi de la Halqa pour le solo écrit avec Yassine Aboulakoul et rejoint par Youness Aboulakoul. Hadra devient le duo des frères Yassine -Youness (2018-2019).
Di Grazia (création 2019) clos la trilogie Italienne, un solo écrit avec et pour Roberta Lida Di Stefano actrice, musicienne, chanteuse. La pièce est une série de chants tous reliés à ce rapport aux blessures et à la condition féminine de l’Italie du Sud d’où sont originaires les parents d’Alexandre Roccoli.
Dans cette série, le film Mamma Schiavona (2020) s’inscrit comme un des chants qui invoque la grâce (ici en l’honneur de la Madonne des Femminielli).
Il est, depuis 2017, associé au festival de Naples et enseigne la danse et les pratiques performatives dans le cadre du Master de théâtre de l’Université Suor Orsola Benincasa de Napoli.
Il écrit en ce moment une pièce pour le CCN – Le ballet de Marseille – (LA) Horde pour les vingt danseurs. Ce projet est une commande du centquatre-Paris et de Actoral Marseille. Intitulée Long Play (LP), la pièce est une collaboration avec Jean-Yves Leloup dramaturge et commissaire de l’expo « Electro » à la Philharmonie de Paris, Adam Shalan du Label Egyptien. Il est assisté par Véra Gorbatcheva à l’écriture.
La première aura lieu en octobre 2021 et sera tournée en saison 21-22. La pièce, conçue à géométrie variable, s’inscrit aussi bien dans des théâtres, des musées que des salles de concert. Elle est composée de musiques qui ont toutes dans leurs fréquences des vertus curatives.
En 2021 et 2022, il pilote zig zag, projet national dans dix Ehpads et avec le Musée des Beaux-Arts de Lyon, l’Espace Malraux de Chambéry, la Mairie de Paris et le CCN2 de Grenoble. Il y invite dix artistes pour des rencontres intergénérationnelles.
Ces ateliers donneront lieu à un documentaire pour Arte retraçant ces expériences et collectes de gestes évanescents disparus et reprisés de la classe ouvrière posant l’importance de l’art comme pansement.
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