Le gouvernement a annoncé jeudi de nouvelles mesures pour l’emploi dans le secteur culturel et l’accès des intermittents aux congés maladie et maternité, sans se prononcer sur la demande de prolongation de « l’année blanche » au-delà d’août. « Ce sont des miettes » a ironisé Denis Gravouil, le secrétaire général de CGT qui estime que le compte n’y est pas et appelle à l’amplification du mouvement.
Le Premier ministre Jean Castex et la ministre de la Culture Roselyne Bachelot ont rencontré en visioconférence les organisations syndicales du secteur de la culture, qui tirent la sonnette d’alarme un an après le début du premier confinement, alors que les occupations de théâtres s’amplifient en France. « 20 millions supplémentaires vont être mobilisés pour soutenir les équipes artistiques en région, aider les plus fragiles, préparer la reprise qui se profile mais aussi accompagner les jeunes diplômés qui commencent leur carrière dans des conditions particulièrement difficiles » a expliqué Roselyne Bachelot. « Il manque des zéros » pour Denis Gravouil, le secrétaire général de la CGT Spectacle qui estime « qu’il en faut 20 fois plus ».
A également été abordée la situation des intermittents qui bénéficient jusqu’au 31 août 2021 d’une prise en charge par l’assurance chômage au titre de « l’année blanche ». La mission confiée à l’économiste André Gauron qui doit dresser un diagnostic au 31 août 2021 va rendre ses conclusions d’ici la fin du mois. « Aucune piste n’est à ce jour écartée et le gouvernement s’appuiera sur les conclusions de la mission, attendues pour fin mars, pour se concerter avec les organisations syndicales sur les solutions qui seront mises en œuvre » précise le ministère de la culture sans se prononcer sur la revendication, centrale, d’une prolongation de « l’année blanche » pour les intermittents. Le Fonds d’urgence FUSSAT, mis en œuvre pour accompagner les intermittents qui ne peuvent bénéficier du dispositif de l’année blanche, « sera réabondé de 10 millions d’euros, ce qui le portera en 2021 à 17 millions d’euros ». Les nouvelles mesures prennent aussi en compte « les situations de certains intermittents qui, faute d’activité professionnelle suffisante, rencontrent des difficultés pour atteindre les seuils fixés permettant l’ouverture de droits aux prestations maternité, maladie ou affections de longue durée ».
« On nous a lâché des miettes, des aumônes », a regretté Denis Gravouil dénonçant également la poursuite de la réforme de l’assurance-chômage. Il appelle à poursuivre le mouvement d’occupation des lieux culturels et à l’intensifier.
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