Le Théâtre Artéphile dévoile sa programmation du Off 2017 !

ARTÉPHILE vit chaque jour au rythme et à l’écoute des pulsations qui inspirent les artistes. Notre volonté est de faire vivre et partager la création. C’est ainsi que nous travaillons à développer la rencontre des différents langages artistiques (théâtre/musique/projections/arts plastiques avec la présence de l’ARTÉPHILE ART STUDIO…).

Le futur antérieur est une conjugaison curieuse: dans certains cas, il concerne un fait passé qu’on envisage par rapport au moment où il sera vérifié… Il est un constat de voir que chacun s’interroge sur le pourquoi et les origines de nos sociétés actuelles ainsi que sur l’avenir.

Pour ce Festival OFF 2017, il nous est apparu comme une évidence de vous proposer un ensemble de spectacles qui ont en commun un questionnement sur le passé (proche et/ou lointain) qui a ou aura des conséquences (personnelles et/ou sociétales).

Un soin minutieux a été fait dans le choix de la programmation: outre la cohérence, il est fondateur dans notre ligne que les propos soient exempts de jugements manichéens et laissent aux spectateurs leur liberté de pensée.

LES OFFicieuses ARTÉPHILE

ARTÉPHILE crée ses OFFicieuses, moments de rencontres entres les artistes, le public et les professionnels : échanges avec des auteurs, performances, présentations de futurs projets… Nous y accueillerons notamment, François BÉGAUDEAU, David LÉON, Pietro PIZZUTI, Hervé MESTRON…

PROGRAMMATION ARTEPHILE OFF 2017
du 7 au 28 juillet 2017, relâche les 12, 19 & 26

10h00 : THÉÂTRE JEUNE PUBLIC A PARTIR DE 18 MOIS / PAS DE LOUP D’après l’album de Jeanne Ashbé (Editions L’école des Loisirs) / Adaptation et Mise en Scène : Alban Coulaud / Conseil dramaturgique et plastique : Jeanne Ashbé / Musique originale : Mami Chan / Scénographie, costumes, objets : Isabelle Decoux / Vidéo : Julien Drone / Régie Générale, manipulation et son : Simon Chapellas Création Lumière : Mateo Bassaon Production et diffusion : Elodie Couraud
Avec, en alternance Caroline Cybula et Nathalie Davoine.
La création de Pas de Loup est soutenue par le programme Europe Créative dans le cadre du réseau Small Size / Projet Wide Eyes
Production : Compagnie ONAVIO – coproductions : Centres culturels municipaux de Limoges, Les Treize Arches – Brive, Théâtre Jean Lurçat, Scène Nationale d’Aubusson, Centre Culturel Yves Furet – La Souterraine, de la Fabrique – Scène conventionnée de Guéret

« Il y a une part de nous qui a peur. Cela va faire partie de notre vie, Une part de nous qui regardera toujours vers deux points blancs dans le noir » Jeanne Ashbé
Nous entrons dans une chambre, d’enfant ou d’adulte, peu importe. Nous essaierons de nous y endormir, mais ce sera le temps des petites peurs qui se courent toutes les unes après les autres… Pas de loup ? Avons-nous bien cherché partout ?
A petits pas dans la nuit, « Pas de loup » accompagne gaillardement le tout petit spectateur vers le pays de la peur, émotion incontournable de nos vies, et qui prend cette place que l’on connaît bien dans la construction du petit humain.

10h00 : THÉÂTRE – TOUT PUBLIC À PARTIR DE 9 ANS | LA FEMME MOUSTIQUE de et avec Mélancolie Motte / Direction artistique Alberto Garcìa Sànchez / Création Lumières Jocelyn Asciak / Création sonore Julien Vernay / Analyse symbolique Nathaël Moreau / Regard extérieur Pierre Delye / Régie Olivier Schwal / Diffusion Clair de Lune.
Une production de l’association Le Non Dit (Bxl) en co-production avec La Maison du Conte de Chevilly-Larue (94)
Avec l’aide du Ministère de la Culture-DRAC Ile-de-France, de la Commission communautaire française de la Région bruxelloise et de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Soutiens: Festival Rumeurs Urbaines (92, Colombes), Théâtre du Hublot (92, Colombes), Théâtre du Chevalet (60, Noyon), Maison des Arts et Loisirs (02, Laon), Théâtre La Roseraie (Bruxelles)

De la Kabylie à la Syrie, en passant par la Palestine, un puissant récit circule. Celui d’un roi trop épris d’amour, d’un peuple terrorisé, d’une femme dévorante et d’un enfant sorti du ventre de la terre.
– Oh roi, c’est moi : le moustique. Pas n’importe lequel, puisque je parle. J’ai un marché à te proposer : je sors de ton nez, si tu divorces de tes sept femmes, et si tu te maries avec moi.
– Me marier avec un moustique ? Jamais !
Une histoire pour oser s’exprimer dans un monde sous petites ou grandes dictatures, et prendre le risque de grandir …

11h10 : THÉÂTRE – TOUT PUBLIC À PARTIR DE 11 ANS | ELIKIA Elikia de Suzanne Lebeau | Mise en scène Marie Levavasseur / Assistanat à la mise en scène Gaëlle Moquay / Jeu Fanny Chevallier et Stéphane Delaunay / Création son Mattieu Delaunay et Martin Hennart / Création lumière et régie Martin Hennart / Construction Olivier Sion / Costumes Mélanie Loisy / Diffusion Stéphanie Bonvarlet.
Production Compagnie Tourneboulé / Coproduction La Comédie de Béthune – Centre Dramatique National.
La compagnie Tourneboulé bénéficie du soutien du ministère de la Culture et de la Communication / direction régionale des affaires culturelles Hauts-de-France, au titre de l’aide à la compagnie conventionnée, de la Région Hauts-de-France (Cie conventionnée), du département du Pas-de-Calais.

Elikia et Joseph, deux enfants soldats, fuient un camp de rebelles. Après plusieurs mois dans la forêt, ils trouvent refuge dans un hôpital où Angelina, infirmière, les prend en charge. Dans ce monologue écrit par Suzanne Lebeau, Angélina nous raconte l’histoire de ces deux enfants avec qui elle a noué un lien intime. Elle dit son refus de céder à la folie de ces adultes qui entraînent des enfants dans la guerre. Un hommage aux centaines de milliers de jeunes qui se battent aujourd’hui dans le monde, en Syrie, en Afrique ou ailleurs.
Un témoignage délivré avec force par Fanny Chevallier et l’artiste plasticien Stéphane Delaunay.

« Je veux que mes souvenirs soient utiles… Je veux dire à ceux qui font la guerre et à ceux qui peuvent l’arrêter que si le fusil tue le corps de celui qui a peur, il tue aussi l’âme de celui qui le porte ».

11h30 : THÉÂTRE – TOUT PUBLIC À PARTIR DE 8 ANS | RISE UP de Praline Gay-Para : autrice et conteuse | Hélène Labarrière ou Christiane Ildevert : contrebassiste / Mise en scène : Vincent Vernillat / Création lumière : Léandre Garcia Lamolla / Création vidéo : Fabrice Chapot / Production : Héloïse Froger / Diffusion : Emilie Silmar.
Une production de la Cie Pavé Volubile. Coproduction Ferme de Bel Ebat-Théâtre de Guyancourt. Soutiens : Conseil Régional d’Île de France par le dispositif Permanence Artistique et Culturelle, SPEDIDAM.

Comme toutes les sociétés opprimées, les peuples issus de l’esclavage ont déployé une énergie immense pour tenir debout, tête haute, malgré le joug qui les écrasait. Des révoltes sur les plantations, des ruses pour apprendre à lire, des solidarités pour aider les fuites, des chants, des poings levés… A travers ces musiques les esclaves et leurs descendants ont exprimé leurs rêves, leurs révoltes, leurs colères par des moyens détournés, en créant un espace joyeux et vivants pour se rassembler, pour contrecarrer la violence quotidienne en se donnant des forces ensemble. Rise Up est un concert-conte mêlant les musiques issus de ces luttes : jazz, blues, reggae… et récits de liberté pour réfléchir joyeusement ensemble sur l’absurdité du racisme. L’esclavage n’est pas seulement l’histoire des Noirs, il est aussi la nôtre. Là-bas c’est ici aussi. #blacklivesmatter

12h40 : THÉÂTRE | L’AUTRE FILLE de Annie Ernaux | nutritive! est dirigée par Nadia Rémita qui, après une expérience de comédienne sous la direction de Marc-Ange Sanz et de metteur en scène pour d’autres compagnies, décide de monter ses propres projets. Pour cette création, elle s’entoure de Laurence Mongeaud, comédienne, qu’elle retrouve après 17 ans d’aventure commune au sein de l’Empreinte et Cie et de Pierre Pannetier, scénographe; une collaboration de plus de 20 ans sur ses différentes productions.
Pour la création de ‹L’Autre fille› nutritive! a bénéficié du soutien de Raviv (dans le cadre du partage d’Espaces et de Répétitions – opération soutenue par Arcadi) et tient à remercier le Théâtre du Saulcy* sans qui ce projet n’aurait pu voir le jour et le Théâtre du Ranelagh pour la confiance qu’il a accordé à ce spectacle.
Théâtre du Saulcy* de Metz (Scène Conventionnée Écritures Théâtrales Contemporaines)

« Elle était plus gentille que celle-là ».
Celle-là c’est elle, Annie Ernaux.
Des mots surpris de la bouche de sa mère l’été de ses 10 ans. Des mots comme des gifles quand on se croit unique et adorée.
Pour la première fois, Annie Ernaux s’adresse à Ginette, la sœur cachée, la petite sainte.
Avec des phrases courtes et dépouillées, elle brise le secret de famille, s’interroge.
Comment être quitte ? Pourquoi n’avoir rien dit ?
L’écriture sonne comme un uppercut, un coup de tonnerre.
L’adresse est franche et violente : l’incarnation, une évidence.
Sur un fil entre révolte et distance.
Un univers symbolique et contemporain pour un seul en scène intense et percutant.

13h00 : THÉÂTRE | SEISME de Duncan McMillan | Mise en scène Arnaud Anckaert / Traduction Séverine Magois (Première création française) / Avec Mounya Boudiaf et Maxime Guyon / Musique : Maxence Vandevelde / Création Lumière : Olivier Floury / Codirectrice Capucine Lange / Chargée d’administration Mathilde Bouvier / Diffusion et accompagnement : Camille Bard – 2c2b prod / Relations presse : Isabelle Muraour.
Production Compagnie Théâtre du prisme (Arnaud Anckaert et Capucine Lange) / Coproduction Théâtre Benno Besson, Yverdon-les-Bains (Suisse) – La Ferme d’en Haut, Villeneuve d’Ascq. Accueil en résidence La Comédie de Béthune CDN Hauts-de-France ; La Médiathèque La Corderie, Marcq- en-Barœul ; Le Grand Bleu, Lille.
Soutien Prise Directe, lectures de théâtre contemporain
La Compagnie Théâtre du prisme, Arnaud Anckaert et Capucine Lange, est conventionnée par Le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Hauts-de-France ; Le Conseil Régional Hauts-de- France Soutenue par Le Département du Pas-de-Calais au titre de l’implantation ; Le Département du Nord ; La Ville de Villeneuve d’Ascq Compagnie partenaire de La Comédie de Béthune, CDN Hauts-de-France.
L’auteur est représenté dans les pays de langue française par l’Agence R&R, Renauld and Richardson, Paris. Pièce traduite avec le soutien de la Maison Antoine Vitez, centre international de la traduction théâtrale

C’est l’histoire de F et H, couple dont nous parcourons la vie à travers une longue conversation, ou plutôt plusieurs conversations, sur l’idée d’avoir un bébé, dans un monde où les catastrophes écologiques, les névroses familiales, la multiplicité des modèles, engendrent de la pression et de la peur vis à vis du futur. Le texte est remarquablement bien construit, car à travers une succession d’ellipses, nous assistons à toute l’histoire d’un couple dans un langage simple et stimulant pour l’imagination du spectateur.
La mise en scène va l’essentiel. Le texte de Duncan Macmillan explore la notion d’engagement et de responsabilité avec humour et sensibilité.
Nous avons avons commandé la traduction à Séverine Magois, avec qui nous avons déjà travaillé sur Constellations, de Nick Payne. Mounya Boudiaf et Maxime Guyon, que nous avons rencontré sur la création Revolt. She said. Revolt again., porteront au plateau ce très beau texte.
Cette forme légère est destinée à rencontrer un large public.

14h10 : THÉÂTRE | UN JOUR OU L’AUTRE de Linda McLean | Interprètes : Eric Herson-Macarel, André Le Hir, Sarah Vermande, Line Wiblé / Mise en scène : Blandine Pélissier / Assistante à la mise en scène : Behi Djanati Ataï / Lumière : Xavier Duthu / Son : Phil Reptil / Scénographie/costumes : So Beau-Blache / Régie : Carole Agostini / Administration : Isabelle Canals / Diffusion/presse: Leonora Lotti / Texte de Linda McLean, traduction Blandine Pélissier et Sarah Vermande publiée aux Editions Actes Sud-Papiers / Production : Les cris du nombril / Coréalisation : Artéphile
Avec l’aide de l’ADAMI, la pièce a bénéficié d’une aide à la traduction de la Maison Antoine Vitez (Centre international de la traduction théâtrale)
Partenaires : Artéphile à Avignon, la Ferme de Bel Ebat à Guyancourt
Soutiens : Le Théâtre de Vaugarni, Le Lucernaire et Confluences à Paris, le Théâtre des Sources à Fontenay-aux-Roses, la compagnie Va Sano Productions et la compagnie Octogone, laboratoire de création théâtrale.
Linda McLean est représentée dans les pays de langue française par Renauld & Richardson (info@paris-mcr.com) en accord avec Casarotto Ramsay & Associates, Londres.

Bill et Bertha, pas très adaptés à la réalité extérieure et isolés dans leurs routines tendres ou cocasses, attendent fébrilement la visite de leur nièce qui vient de temps à autre éclairer leur quotidien. Bertha est entièrement dépendante de Bill qui gère leur quotidien et joue l’homme fort.
De l’autre côté de la ville, Jackie et Dave, une serveuse de bar et son patron, sont tout encombrés de solitude. À la fin du service, Dave transmet à Jackie un message téléphonique de son fils qui refuse de l’appeler depuis 5 ans. Il provoque ainsi une réaction inattendue, entraînant confidences et jeux de séduction.

15h00 : THÉÂTRE | ICI-BAS de Bruno Lajara | Conçu et interprété par Céline Dely et Perrine Fovez / Lumières Olivier Floury / Costumes Dominique Louis.
Partenaires : Co-production et résidence : L’Envol – centre d’art et de transformation sociale, L’Escapade d’Hénin-Beaumont.
Avec le soutien : du Conseil Départemental du Pas-de-Calais, de la Fondation Abbé Pierre, de la Ferme de Bel Ebat à Guyancourt (78), de la Ligue de L’enseignement (62), de l’association À petit pas (62).

Ici-Bas est l’histoire d’une rencontre. Celle de Pépé et Mémé, dont le rêve fût autrefois de donner la vie, avec Nawal, petite fille à la recherche de ses parents. Tout les oppose mais dans cette fable les femmes sont porteuses de changement. Entêtées et sensibles, elles vont tenter l’impossible : faire sortir Pépé de son amertume. Deux personnages abîmés par la vie se racontent cette histoire dans un no man’s land. Avec des bouts de rien, ils rêvent, imaginent, jouent et partagent avec nous leur espoir d’une paix retrouvée.

16h10 : THÉÂTRE | CONTAGION de François Bégaudeau | Mise en scène Valérie Grail / Avec Raphaël Almosni et Côme Thieulin et la voix de Marie Thieulin / Scénographie Charlotte Villermet / Lumières Jean-luc Chanonat / Administration Catherine Arresteilles.
Partenaires : Ce texte est lauréat de la Commission nationale d’Aide à la création de textes dramatiques – Artcena. La pièce fait l’objet d’une commande de Valérie Grail à François Bégaudeau, elle est éditée aux Solitaires Intempestifs.
Une production de la Cie Italique conventionnée par le Conseil Régional d’Ile-de-France, en coproduction avec le Théâtre Paris-Villette, avec le soutien de la Maison des métallos, du CDN de Sartrouville, de la Ferme du Bel Ebat, du Conseil Général de Seine-Saint-Denis.

Ecrit par l’auteur d’Entre les murs, palme d’or à Cannes, Contagion évoque avec finesse, sensibilité et humour, le parcours de Stéphane professeur d’histoire. Supposé bien connaître les jeunes, il est diversement sollicité au sujet du soupçon de radicalisation qui plane sur eux. Au cours de trois face-à-face avec un adolescent, un journalise et un auteur dramatique, il tente de répondre aux attentes des uns et des autres. Piégé par ce sujet toxique, son besoin de fuir devient vital.
« Je cherche une zone décontaminée. Une zone où il soit possible de penser à autre chose. Peut-être qu’il n’y en a pas. Peut-être que c’est trop tard. Que tout le monde est atteint, et qu’il n’y plus de refuge pour la joie. Je cherche des mots nouveaux. Je veux des mots qui ne soient pas des poisons. Je ne veux pas ressasser, je veux converser. Je veux des conversations ».

16h45 : THÉÂTRE | CE QUELQUE CHOSE QUI EST LÀ d’après La nuit tombée d’Antoine Choplin | Mise en scène : Chantal Morel / Avec : Roland Depauw et François Jaulin / Musique et système son : Patrick Najean / Poupée & masque : Judith Dubois / Maquette : Sylvain Lubac.
Partenaires : L’Equipe de Création Théâtrale est soutenue par la Ville de Grenoble, le Conseil Départemental de l’Isère, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes.
Le spectacle a été créé en coréalisation avec le Festival des Caves (édition 2014).

A la nuit tombée, une moto démarre et se dirige vers la zone interdite de Pripiat, à quelques kilomètres de la centrale de Tchernobyl. C’est Gouri qui revient, après deux ans d’absence, embrasser Yakov et Vera et récupérer ce qu’il peut de son ancienne vie. C’est surtout l’histoire d’une amitié qui tient chaud. Une histoire de souvenirs chantés à demi-mots et de vodka bue à pleins verres.
C’est une histoire humble, à l’échelle des humains que nous sommes.
« ça va te paraître étrange peut-être, mais cette zone, même avec sa poisse qui s’est fichue partout et qu’en finit pas de te coller à la peau, hé ben c’est un endroit que j’aime bien. Je m’y sens pas si mal. Sûr que c’est autre chose que le monde normal. Disons que c’est pas la même pourriture. Mais, à choisir, je crois que je préfère la pourriture d’ici. Elle est peut-être aussi vicelarde que l’autre mais, comment dire, avec elle tu valdingues quand même pas autant dans le caniveau. »
La nuit tombée, Antoine Choplin

Les deux magnifiques acteurs, François Jaulin (Gouri), et Roland Depauw (Yakov, Kouzma et les autres) sont aux petits soins pour cette écriture où les mots caressent le silence. (…) Ils éveillent la nuit.
Jean-Pierre Thibaudat.

18h10 : THÉÂTRE | FILLE DU PARADIS d’après Putain de Nelly Arcan Editions du Seuil| adaptation et mise en scène Ahmed Madani / avec Véronique Sacri / conseiller à la scénographie Raymond Sarti / création sonore Christophe Séchet / lumières, régie générale Damien Klein / Photographies François-Louis Athénas / chargée de production Naia Iratchet /chargée de diffusion Marie Pichon.
Production Madani Compagnie / avec l’aide du Théâtre de l’Epée de Bois et de la MC 93 Bobigny
Madani Compagnie est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Ile de France et la Région Ile de France.

Récit d’une trajectoire fulgurante, Fille du paradis est l’histoire de Cynthia, une jeune étudiante en littérature qui décide un jour de composer le numéro de la plus grande agence d’escorte de Montréal.
Adapté de Putain, un roman autobiographique de Nelly Arcan, ce récit est une charge radicale et sans concession contre l’icône dévastatrice de la femme parfaite. Une parole bouleversante d’humanité, une rage de vivre qui déchire l’opacité des ténèbres telle une étoile filante.

18h35 : THÉÂTRE | LE VIOLONCELLE POILU de Hervé Mestron| Mise en scène – Pascal Antonini / Création Lumière- Julien Barbazin / Régie – Nicolas Martz / Avec Thomas Landbo.
Production – Cie Péripheriques
Partenaires – Co production La Ferme de Bel Ebat de Guyancourt (78) avec le soutien de Artéphile.

Inspiré de l’histoire vraie du violoncelliste Maurice Maréchal, ce spectacle raconte le parcours de son violoncelle et nous plonge dans l’univers des poilus de la guerre de 14.
L’instrument prend la parole, non sans humour, devenant alors la « voix » de la connaissance, de la musique de l’humanité et de l’inhumanité.

19h45 : THÉÂTRE | L’HIVER DE LA CIGALE Pietro Pizzuti (Lansman Éditeur) | mise en scène Maria Cristina Mastrangeli / avec Elsa Bosc, Maria Cristina Mastrangeli / voix Armand Gatti / chanson originale Burning lies Andrea Galeazzi / interprétée par Ruppert Pupkin / création lumières Jean-Pierre Michel / régie lumières Vera Martins / chargée de diffusion : Edna Fainaru – Bords de Scènes 06 81 33 04 43 efainaru@bords-de-scenes.com.
Production Octogone, laboratoire de création théâtrale (FR) / coproduction FORTeRESse asbl (BE) / Teatro del Loto, teatro d’Innovazione del Molise (IT) / mécénat STUDIOS VOA
Avec le soutien du programme Europe créative de l’Union européenne – EU Collective Plays! et de Maison des métallos / Le Tarmac – la scène internationale francophone / la Maison de l’Arbre – La Parole Errante / Artéphile.

– La paix ? Quelle paix ? Nous n’avons aucune prédisposition pour la paix. Nous ne faisons que la maintenir. Comme on maintient une bête féroce. –

Un face-à-face cruel entre deux femmes dessine un polar minimaliste au suspense captivant.
L’Hiver de la Cigale pose la question politique de la légitimité de la révolte armée contre un pouvoir malveillant, ainsi que celle intime d’une impossible transmission paternelle.

L’auteur francophone Pietro Pizzuti est lauréat à plusieurs reprises du Prix du Théâtre et de la Critique en Belgique. Sa pièce l’Hiver de la Cigale est créée en France à l’occasion du Festival Off d’Avignon 2017.

20h05 : THÉÂTRE | LE GROENLAND Pauline Sales (éditions Les Solitaires Intempestifs) | Compagnie Les Grisettes / Un projet d’Anna Delbos-Zamore et de Florie Abras / Mise en scène : Anna Delbos-Zamore / Avec : Florie Abras / Création et régie lumière : Natacha Boulet-Räber / Plasticienne : Alexandra Ancel / Paysage sonore : Mathias Guerrero / Chargée de diffusion : Léna von Braun / Administration : Clara Lucas. Photos : Marc Ginot.
Partenaires : La Baignoire – lieu des écritures contemporaines à Montpellier et l’Imprimerie pour leur accueil en résidence. Réseau en scène – Languedoc Roussillon (dispositif d’aide à la mobilité). La Spedidam (aide à la diffusion). La compagnie a bénéficié d’un conventionnement du Conseil Départemental de l’Hérault de 2014 à 2015, lors de la création du spectacle. Elle est subventionnée par la ville de Montpellier.

Sur le plateau, une silhouette. Tour à tour un dos, une voix, un regard.
Une femme qui pourrait être n’importe quelle femme, moi, toi, elle.
Une mère qui pourrait être n’importe quelle mère, la mienne, la tienne, la sienne.
Cette femme nous livre son projet. Celui de partir au Groenland.
Pour lutter contre le «sous-menage», contre son incompétence, contre sa solitude…
Elle voudrait partir, elle voudrait changer d’habitude, elle voudrait sentir le froid. Elle voudrait changer de lui, son mari. Mais pas d’elle, sa fille, son esquimaude.
Alors, elle l’emmène avec elle. Une expédition au Groenland ça se décide sans prévenir…
Ce texte de Pauline Sales est une confidence précieuse. Une parole intime et universelle. Une narration onirique et concrète. Une langue qui interroge chacun de nous sur notre existence, notre identité, notre indépendance et notre besoin de transmission.

21h35 : THÉÂTRE | MICRO CR€DIT Voyage initiatique en terre économique / Ecriture Pauline Jambet, Maxime Le Gall© / Création son, lumière Stéphan Faerber / Mise en scène Pauline Jambet / Jeu Maxime Le Gall et Stéphan Faerber / Collaboration artistique Adèle Chaniolleau /Régie générale Pascal Benard
© : membre du collectif d’artistes de la Comédie de Béthune
Production Comédie de Béthune, Centre Dramatique National Hauts-de-France

Que savons-nous réellement de l’argent, de son origine, de sa fonction ?
Il ne fait pas le bonheur mais il dirige le monde et rythme notre vie dans nos échanges quotidiens.
Et si ces échanges n’étaient fondés que sur notre imaginaire ? Si l’argent n’était en fait qu’une affaire d’illusion, de croyance, de credo ou plutôt de crédit ?
Au même titre que le théâtre…
Explorant les sources historiques, philosophiques et ethnologiques de l’échange monétaire, MICRO CR€DIT est une micro fiction qui interroge à son échelle les rouages de l’incommensurable machine économique.
Armé d’un micro lui permettant de se démultiplier, le comédien Maxime Le Gall est accompagné par le musicien Stephan Faerber pour un duo ludique sous forme de duel.
Une pseudo-conférence qui se transforme peu à peu en un concert déjanté où la performance économique devient performance théâtrale, où l’enjeu sera de confronter le public à l’argent, de redonner pour un moment furtif et illusoire, de la valeur au dérisoire.

21h45 : THÉÂTRE | ENTRE EUX DEUX de Catherine Verlaguet | Mise en scène : Adeline Arias / Comédiens : Élise Hobbé et Mathieu Béguier / Création lumière : Catherine Reverseau / Scénographie : William Defresne / Création musicale : Zak Arias.
Partenaires : Le festival des Nuits de l’Enclave, la ville de Saint Quentin.

Entre eux deux est l’histoire d’une rencontre décisive entre deux adolescents, Elle et Lui. Elle, ne supporte pas le silence, elle parle tout le temps, ne peut rester en place. Lui parle beaucoup moins mais son corps s’exprime pour lui. Ils oscillent entre le monde de l’enfance et le monde adulte, une sorte d’entre deux.

Catherine Verlaguet, au travers de Elle et Lui, met en lumière des questionnements intimes propres à tous qui questionnent sur notre peur de la folie, sur le rapport à l’abandon et sur la difficulté de trouver sa place.