Cyril Teste prend possession du Monfort à partir de mi-juin pour travailler autour de La Mouette

photo Patrick Laffont

La saison 2020/2021 du Monfort Théâtre est prête. Elle sera dévoilée mi-juin, au moment où Cyril Teste et sa Cie MXM prendront possession du lieu. La direction du théâtre lui laisse les clefs. « Les résidences artistiques font partie de l’ADN du lieu »  expliquent sa directrice Laurence de Magalhaes et son directeur Stéphane Ricordel.

« Nous avons fait le choix de rester discrets et silencieux face à cette situation inédite et ce temps suspendu« . Travaillant dans l’ombre Laurence de Magalhaes, sa directrice est « impatiente de ré-ouvrir » sa maison. « Toute l’équipe se tourne vers l’avenir, nous nous y préparons » explique-t-elle dans un communiqué. « Nous anticipons les nouvelles conditions sanitaires dans lesquelles nous allons pouvoir vous recevoir en toute sécurité. La culture et le spectacle vivant sont des catalyseurs tout aussi inspirants que curatifs pour dépasser ces temps troublés. Notre devoir avec Stéphane est de préserver et d’inventer, car plus que jamais, la crise actuelle nous rappelle que la créativité fait partie de nos existences« .

Cyril Teste et la Cie MXM vont travailler au Monfort à partir de mi-juin. « Il s’agit pour nous de reprendre le chemin de l’élaboration autour de Anton Tchekhov et de « La Mouette ». Inventer un dispositif au Monfort qui nous permet de nous retrouver avant tout et de ne pas céder à la douce tentation du spectacle et de ses échéances; bien au contraire, de retrouver du temps pour nous et avec le public. Ce temps de résidence travaillera sur tous les « à côtés » de l’oeuvre originale, tout ce qui nourrit une création à travers des lectures, des échauffements, des projections de films, des tentatives de plan séquence, autant de gestes libres qui éclaireront un peu plus notre rapport à l’oeuvre, en regard du monde qui change à l’oeil nu. Cette traversée, nous avons envie une fois de plus de la partager avec des gens tout simplement et de pouvoir ensemble se réapproprier un rapport intime à la création. Il fut un temps où nous cherchions la voix de la « proximité » avec le public aujourd’hui j’aime l’idée que le public retrouve une notion « d’intimité » avec les artistes. Ce sera donc un laboratoire intime, où je préfère surpeupler la répétition pour le moment plutôt que de sous peupler la représentation . Des complices comme le chef Olivier Théron (créateur culinaire de Festen) viendront nous prêter main forte pour cuisiner avec l’équipe mais aussi pour imaginer des temps de convivialité avec nos invités. Oui des invités, avant de devenir à nouveaux des spectateurs…«