Le metteur en scène, Benoit Lambert, est nommé directeur de la Comédie de Saint-Etienne. Il succède à Arnaud Meunier qui dirige depuis le 1er janvier la MC2, scène nationale de Grenoble. Benoit Lambert va donc quitter son poste de directeur du Théâtre Dijon Bourgogne, Centre Dramatique National qu’il occupait depuis janvier 2013.
Ancien élève de l’École Normale Supérieure, il a étudié l’économie et la sociologie avant de suivre l’enseignement théâtral de Pierre Debauche à Paris au début des années 1990.
En 1993, il crée, avec le comédien Emmanuel Vérité, le Théâtre de la Tentative, et signe depuis lors toutes les mises en scène de la compagnie. Il a été successivement associé au Théâtre – scène nationale de Mâcon (1998-2002), au Forum de Blanc-Mesnil (2003-2005) et au Granit – scène nationale de Belfort (2005-2010).
Formateur et pédagogue, il intervient dans plusieurs Écoles Supérieures d’Art Dramatique (École du TNS, École de la Comédie de Saint-Étienne).
Il est l’auteur de plusieurs articles sur l’histoire et la sociologie du champ théâtral, ainsi que de quatre pièces de théâtre : Le Bonheur d’être rouge écrit en collaboration avec Frédérique Matonti (2000), Que faire ? (le Retour) écrit en collaboration avec Jean-Charles Massera (2011), Bienvenue dans l’Espèce Humaine (2012) et Qu’est-ce que le théâtre ? (2013) écrit en collaboration avec Hervé Blutsch. Ses mises en scène alternent le répertoire classique et les écritures contemporaines et sont marquées par un souci politique, dont le pragmatisme œuvre par le rire. Depuis 1999, il réalise un feuilleton théâtral, Pour ou contre un monde meilleur, et développe un répertoire de « Théâtre à jouer partout ». Ces dernières années il a créé trois pièces de François Bégaudeau : La Grande Histoire – Théâtre en mai 2014, La Devise – 2015 et La Bonne Nouvelle – 2016. En octobre 2017, il met en scène Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux avec quatre jeunes acteur.rice.s engagé.e.s en contrat de professionnalisation. En janvier 2019, il crée avec les élèves du Cycle d’Orientation Professionnelle théâtre des CRR de Dijon et Chalon-sur-Saône, Le Rêve de Lopakhine, un atelier-spectacle d’après La Cerisaie d’Anton Tchekhov.
Avec la création cette année, en collaboration avec Antoine Franchet et Jean-Charles Massera de How deep is your usage de l’art ? (Nature morte) il entame un nouveau cycle de travail et d’expérimentation.
À l’Opéra de Dijon, on a pu voir ses mises en scène de Der Kaiser von Atlantis de Viktor Ullmann – 2015 et Gianni Schicchi de Giacomo Puccini – 2017.
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