Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

Le Carré magique d’Anne Teresa De Keersmaeker et Salva Sanchis

A voir, Danse, Les critiques, Paris, Toulouse
A love supreme

photo Anne Van Aerschot

Avec A Love Supreme la paire De Keersmaeker/Sanchis met des mouvements sur les notes de John Coltrane. Une danse libre magnifiée par un quatuor de jeunes interprètes.

On ne parle pas de John Coltrane dans La La Land le film qui se veut hommage au jazz et à la comédie musicale. Trop libre peut-être le style Coltrane. L’été 64 ce dernier redevenu clean jette les bases de son grand œuvre A Love Supreme tout empreint de spiritualité et de rythmes. Il y a, pour les amateurs de musique, un avant et un après ce disque. Anne Teresa De Keersmaeker tout juste âgée de quelques années alors n’a sans doute pas été bercée par le saxophone de Coltrane. Quoique. Mais cette musicienne accomplie a toujours le chic pour se frotter aux maîtres -Mozart, Steve Reich, Miles Davis, Brian Eno.

Alors pourquoi pas A Love Supreme ? En 2005 elle co-écrit la première version chorégraphique du genre avec le jeune danseur Salva Sanchis issu de la première année de P.A.R.T.S. école créée par la Belge à Bruxelles. On en garde un beau souvenir. Qu’est ce qui fait alors qu’en revoyant A Love Supreme plus de dix ans après on reste émerveillé ? La distribution nouvelle fait sienne ce concert de danse qui n’illustre jamais la partition de Coltrane mais essaye plutôt de comprendre les mécanismes de la composition. Il y a l’improvisation d’abord qui gravite autour de noyaux thématiques défendus par le musicien puis l’allégresse d’un « chant » spirituel. Comment danser cela sans sombrer dans le décalque – un danseur = un instrument ? Tout simplement en prenant les libertés comme cette ouverture en… silence. Les deux chorégraphes imaginent une gestuelle en canon, des portés à trois, des solos épurés. Les mains, à plat comme posées dans l’air, dessinent des courbes ou des angles. Une trajectoire fugace qui semble s’épuiser dans le souffle de John Coltrane.

A Love Supreme avec ces corps formant des chaînes de vie est ici une affaire d’hommes. Anne Teresa De Keersmaeker expliquait un jour son rapport à l’autre, le masculin, elle qui avait commencé par des danses au féminin. Et le fait de ne pas ressentir en elle la même chose. Dans ce dialogue avec Salva Sanchis -qui créa sur le plateau le version originale- De Keersmaeker tente d’apporter une réponse à certaines de ses interrogations. Le mystère ainsi révélé, ce carré magique qu’évoque Stefan Hertmans dans le texte brillant qui accompagne le spectacle, fait de mélancolie et d’allégresse trouve sous nos yeux sa plus belle expression. Love is all we need après tout.

Philippe Noisette – www.sceneweb.fr

A love supreme
chorégraphie : Anne Teresa De Keersmaeker et Salva Sanchis
avec : José Paulo dos Santos, Bilal El Had, Jason Respilieux, Thomas Vantuycom
musique : A Love Supreme, de John Coltrane

104 dans le cadre de la Programmation du Théâtre de la Ville et du Festival Séquence
Complet
05 > 09.04.2017
Reprise à l’Espace Cardin Théâtre de la Ville du 9 au 20 janvier 2018
10 au 13 mai 2017 Théâtre Garonne Toulouse
16 mai 2017 Le Parvis Tarbes

9 janvier 2018/par Philippe Noisette
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
Die Weise von Liebe und Tod des Cornets Christoph Rilke par Anne Teresa De Keersmaeker, première ce soir à Gennevilliers
La programmation du Festival d’Automne 2018: le tg STAN, Anne Teresa de Keersmaeker et un focus sur la scène japonaise
Festival d'Avignon 2023 Un Festival d’Avignon 2023 sous le signe de la vulnérabilité du monde
Anne Van AerschotMystery Sonatas / for Rosa de Anne Teresa De Keersmaeker avec l’ensemble Gli Incogniti d’Amandine Beyer
Anne Van AerschotLa danse reconfinée en novembre
Tout sur la saison 2017/2018 du Théâtre de la Ville
Drumming XXL de Anne Teresa De Keersmaeker
StoflethSoirée Forsythe, Ek, A.T. De Keersmaeker en ouverture de la saison du ballet de l’Opéra de Lyon
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut