Issu d’une envie très forte de réfléchir son parcours singulier et multiple, le chorégraphe se livre ici comme jamais il ne l’avait fait. Plus qu’un spectacle, il dessine un portrait sensible rythmé par une série de points d’étapes, de regards portés dans le rétroviseur, autant d’espaces où sont ravivés quelques souvenirs du petit garçon arrivé en France, à la Villeneuve de Grenoble le 26 novembre 1985…
Bouba décrit, décortique ses modes de construction et danse certains extraits choisis. Comment naissent ses projets, comment a-t-il tracé un parcours qui le conduit aujourd’hui au-delà de nos frontières ? L’objectif est simple, il est de partager des connaissances sensitives et apporter quelques points de repères afin de mieux entrer dans sa danse, nourrie de ses multiples histoires et rencontres.
“Danser m’a permis de franchir ce qui me paraissait infranchissable. Danser m’a permis d’espérer, de croire, de vivre avec les autres. Et que je me trouve à Rio où à Barcelone, aujourd’hui il me plaît de rappeler que ma danse est née à la Villeneuve, dans les rues de Grenoble, voici plus de vingt ans. Récemment, sur une antenne radio, l’ethnopsychiatre et écrivain Tobie Nathan nous exhortait à regarder les migrants comme des ambassadeurs potentiels de mondes nouveaux. ” Quelle est votre richesse ? Qui êtes – vous que je ne suis pas ? Telle est la vraie question à leur poser ” disait-il. J’ai eu cette chance que de nombreuses personnes me l’aient posée à des moments clé de ma vie. Quelle est ma richesse ? Une énergie, une passion pour la danse et une profonde attention à l’endroit des autres. A mon tour, je souhaite devenir un ambassadeur de ce monde nouveau où la danse peut créer des espaces de paix. Un monde où Ia création permet d’entretenir et alimenter cette part d’humanité que les préoccupations du quotidien, les difficultés, voire les guerres peuvent parfois aliéner. Je me suis ainsi construit, à travers et par l’autre. C’est dans ce mouvement, tendu vers l’autre, dans le respect de son entièreté, de son histoire, de sa culture, que j’ai grandi. C’est ainsi que mon écriture et mes projets ont trouvé à s’enrichir dans la confrontation et les regards croisés avec ces autres artistes, mus par la poésie et une rage d’être, celle de vivre pleinement, questionner notre temps et ses méandres.” Bouba Landrille Tchouda
J’ai pas toujours dansé comme ça
conception – chorégraphie bouba landrille tchouda /interprétation bouba landrille tchouda / complicité artistique nasser djemaï / lumière – scénographie fabrice crouzet / régie lumière et son bouba landrille tchoudaproduction compagnie malka
remerciements l’odyssée/l’autre rive – eybens / mc2 – grenobleAvignon Off 2019
Chapelle du Verbe incarné
du 13 au 17 juillet
Manufacture Saint-Chamand
1h20 (trajet navette inclus)
à 16h05 du 22 au 25 juillet
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