Le Sourire au pied de l’échelle est l’un de ses deux textes préférés, avec Le Colosse de Maroussi. Œuvre atypique, il s’agit à l’origine d’une commande de Fernand Léger pour illustrer ses peintures sur le clown. À la suite d’un différend avec Léger par rapport à son texte, il décide de le faire publier en 1948 avec des illustrations de Picasso, Chagall, Rouault et Klee, avant une nouvelle édition en 1958 avec ses propres œuvres picturales.
Son credo étant qu’il vaut mieux se cramponner au bas de l’échelle que se griser d’élévation, il brosse le portrait émouvant d’un clown à la recherche de lui-même, pris dans ses propres contradictions. Audelà de l’émotion liée à l’imaginaire du cirque, Henry Miller trace la lutte contre sa propre hypocrisie.
Comment être sincère avec soi-même ?
Son texte sera mis en musique par Antonio Bibalo en 1964 à l’Opéra de Hambourg et lu à Nice en 1968 par Henri Massadeau. Il n’a encore jamais été adapté en France pour le théâtre.
Henry Miller, être profondément lumineux alors que ses romans sont âpres, laisse entrevoir dans ce court récit ce que peuvent être les luttes intérieures pour arriver à soi-même. Celui qui fut tout au long de sa vie attaché à la recherche du bonheur livre ici un petit manuel de la joie.
Le sourire au pied de l’échelle d’après Henry Miller
Avec Denis Lavant
Mise en scène Bénédicte Nécaille
Scénographie, lumière Ivan Morane
Son Dominique Bataille
Ombres Philippe Beau
Costume Géraldine Ingremeau
Production : REALITES / CIE IVAN MORANE et ID PRODUCTIONLucernaire
du 27 mars au 14 avril 2019
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