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Noé Soulier, chorégraphe en mouvement

À la une, Danse, Les interviews

Que de chemin parcouru pour Noé Soulier depuis 2010 lorsqu’il décroche le premier prix du concours Danse Élargie, organisé par le Théâtre de la Ville et le Musée de la Danse. Le voilà aujourd’hui à l’affiche du nouveau programme du L.A. Dance Project de Benjamin Millepied avec Second Quartet au Théâtre des Champs-Élysées, une pièce créée en septembre 2017 à la Fondation Luma à Arles. Le travail de Noé Soulier explore la chorégraphie et la danse à travers des dispositifs multiples, il analyse et décrit différentes manières de concevoir le mouvement qui visent à démultiplier l’expérience du corps. Sa prochaine création, From within sera à l’affiche de Noé Chaillot- Théâtre national de la danse (du 14 au 17 novembre 2018) dans le cadre du Festival d’Automne à Paris. Rencontre avec le chorégraphe.

Quel sentiment cela vous procure-t-il de partager la soirée avec Benjamin Millepied et Ohad Naharin dans ce théâtre des Champs-Élysées ?
C’est impressionnant car il y a une telle histoire dans ce lieu qui a vu naitre Le sacre du Printemps, c’est assez émouvant de montrer son travail dans ce contexte là. C’est courageux de la part de Benjamin Millepied de faire confiance à des chorégraphes très jeunes et c’est une visibilité formidable pour moi. La soirée est un équilibre entre des choses établies et de la découverte et de l’émergence. C’est génial car cela permet de partager mon travail avec des gens qui ne seraient jamais venus le voir.

Et découvrir un nouveau langage, le votre.
Un nouveau langage qui n’est pas abouti. Il est en construction. Il est en mouvement. Aller voir de l’art contemporain, de la musique contemporaine ou de la danse contemporaine, c’est accepter d’aller voir quelque chose qui se fabrique, de pouvoir être interloqué, d’être surpris. Et moi-même je teste des choses. C’est beaucoup plus facile de s’appuyer sur des recettes qui existent déjà. Dès que l’on tente la nouveauté, on devient vulnérable. C’est ce qui m’émeut. A tous ces spectateurs qui viennent après une journée de travail difficile, je leur propose cette chose qui demande un effort de concentration mais qui parle d’aujourd’hui.

Et si cela parle aux spectateurs, c’est peut-être parce que vos gestes chorégraphiques se rapprochent aussi de ceux de la vie de tous les jours ?
En fait l’idée c’est de partir d’actions très simples; frapper, éviter, lancer puis de les déconstruire et les reconstruire. Ces actions permettent de saisir des couleurs de mouvements très spécifiques et j’organise les séquences de mouvement de manière à ce que l’on ne puisse pas les reconnaitre immédiatement. On lance une partie du corps en s’imaginant qu’elle pourrait s’envoler dans l’espace. On frappe des parties fragiles du corps comme la cage thoracique ou la gorge. C’est de la fiction. Car j’ai le sentiment que l’orque l’on identifie vraiment les actions, on n’a plus besoin de prêter attention au mouvement.

Comme avez-vous imaginé cette pièce ?
Chaque pièce fait partie d’une démarche qui se prolonge. Je ne pars pas d’une page blanche. J’ai des interrogations qui viennent des pièces précédentes, comment aborder le mouvement, comment l’organiser sur scène, comme le structurer. J’avais plein d’envie et de matière à apporter aux danseurs.

Comment définissez-vous travail ?
Je travaille sur le médium du mouvement, faire bouger la manière dont on le structure sur scène. Tous les autres éléments sont réduits au minimum, la scénographie, la lumière, les costumes, rien ne se met au travers de la tension au mouvement. D’autres chorégraphes avant moi se sont plus interrogés sur la notion de spectacle, sur la théâtralité, ils ont été loin dans ces registres. Je reviens au cœur même de la danse.

Quel est l’apport de la musique dans cette pièce ?
J’ai composé la musique avec Tom de Cock, un percussionniste de l’Ictus Ensemble. J’ai travaillé avec lui comme avec les danseurs. J’ai chorégraphié la musique. La manière dont la musique s’organise par rapport aux mouvements est similaire avec la manière dont les danseurs dansent les uns avec les autres. Il est impossible avec un projet d’aller en profondeur sur toutes les questions. Au début, j’ai travaillé sur le mouvement, la composition était minimale. Maintenant comme le vocabulaire a commencé à se développer, je peux travailler sur la composition. Auparavant la musique n’était pas au cœur de mes pièces, ici elle devient partie prenante du projet.

Dans l’un des duos vous avez notamment travaillé sur l’imbrication des corps.
On travaille sur une tache très simple, qui est de pousser l’autre ou de se repousser du corps de l’autre. Et on observe tous les types de rapport que cela crée, dans l’affection, la domination. Quand on regarde des corps, il y a tellement d’associations que se font tout de suite, tellement d’images qui viennent en tête, de souvenirs de nos propres mouvements.

Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

22 avril 2018/par Stéphane Capron
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