Voix de femmes à l’Institut du monde arabe
Hier, aujourd’hui, demain… d’ici, d’ailleurs, elles sont libres, prisonnières, vivant en paix ou souffrant des affres de la guerre et de ses violences, ou encore artistes, mères, filles, proies, rebelles… Bravant les interdits, les quolibets voire le mépris, de « sacrées bonnes femmes » du monde arabe d’hier ont brûlé les planches. Celles d’aujourd’hui leur rendent hommage, en reprenant un héritage qu’elles ont à cœur de faire redécouvrir, de réinterpréter et de magnifier.
Autour de la Journée internationale des femmes, l’Institut du monde arabe propose 5 rendez-vous pour apprendre, partager et transmettre ce que vivent les femmes.
Voix de femmes
Institut du monde arabe 2018
du 7 au 11 mars 2018
5 RDV autour de la Journée internationale des femmes
7 mars – 20h – La Palestine de fil en aiguille, avant-première du documentaire de Carol Mansour – à l’IMA
sur invitation – réservation : https://www.imarabe.org/fr/cinema/la-palestine-de-fil-en-aiguille
Douze Palestiniennes aux itinéraires très différents recomposent la toile de leur lutte en évoquant… la broderie, cet art qui a survécu à l’occupation.
8 mars – La aïta, un art coquin et mutin- à l’IMA
Affaire de femmes avant tout, autrefois censurée et méprisée car jugée grivoise, elle a pour origine les cheikhates, des chanteuses populaires aux formes souvent généreuses et aux déhanchements plus que suggestifs. Nommé aïta (le cri ou l’appel) dans les plaines ou marsaoui (portuaire) lorsqu’il longe l’Atlantique du côté de la ville de Safi, ce style a jailli à la fin du XIXe siècle des régions agricoles méridionales du Maroc. Surprenant par sa liberté de ton, il cristallise les émois amoureux et personnalise les souffrances et les espoirs du peuple à travers le chant. Résumée à une expression typiquement rurale, tribale et pastorale avant les années 1950, puis urbanisée et remise au goût du jour, la aïta suscite un regain d’intérêt depuis le début du XXIe siècle.
17h30: POINT PRESSE et RENCONTRE avec Brahim El Mazned
à l’occasion de la sortie de l’ anthologie du patrimoine musical d’Al Aïta
10 CDs représentant les 7 types d’Aïta enregistrés par quelques 250 artistes
18 h 30 – Les voix vives d’Al aïta, avec Izza Génini, Brahim El Mezned et Hassan Nejmi
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Projection du film documentaire Aïta d’Izza Génini suivi d’un débat animé par Rabah Mezouane
20 h – La aïta, art coquin et mutin – concert avec Khadija El Bidaouia et Khadija Margoum
9 mars 20h – Al Atlal, chant pour ma mère – Norah Krief – à l’IMA
avec Antonin Fresson, Lucien Zerrad, Mohanad Aljaramani – Une 1 ère en Ile-de-France !
S’articulant autour de la chanson Al-Atlal (Les ruines) d’Oum Kalsoum, cette création de Norah Krief, chantée et parlée, s’adresse à la mère de l’auteure et, par extension, à l’exil qui peut être indirectement éprouvé par chaque enfant d’immigrés.
Teaser : https://www.imarabe.org/fr/spectacles/al-atlal-chant-pour-ma-mere – https://vimeo.com/237576200 – Dossier et extraits de presse à télécharger tout en-dessous
10 mars 20h – Hommage à Warda, une chanteuse de légende
avec Sanaa Moulali et le groupe Mazzika- au Cabaret Sauvage – l’IMA hors les murs
En plus de cinquante années de carrière entrecoupées de retraits (dont neuf longues années de silence pour cause de mari jaloux), la dernière grande diva arabe a interprété près de 300 chansons et vendu quelque vingt millions d’albums et cassettes à travers le monde. Warda Al Jazairia (1940-2012) aura révolutionné l’ordre établi en transformant ses prestations en shows où elle bougeait, souriait et communiquait avec l’assistance. Mieux, elle fut celle qui chanta le patrimoine arabe dans son ensemble en appliquant avec talent la pertinente formule de Mohamed Abdel Wahab, qui l’avait encouragée à ses débuts : « Ce n’est pas à l’art de se renouveler mais à l’artiste. » Lors de cette soirée-hommage, l’excellent groupe Mazzika et la voix poignante de la grande chanteuse marocaine Sanaa Moulali revisiteront les plus grands titres du répertoire de Warda.
11 mars 15h30 à 19h – En solidarité avec les femmes syriennes – à l’IMA- Entrée libre dans la limite des places disponibles
Evénement organisé à l’initiative des associations Souria Houria/Syrie Liberté , Syrie MDL (moderne, démocratique, laïque) , La Caravane culturelle syrienne et Revivre
table-ronde, témoignages, lectures, musique, projection du film documentaire de Manon Loizeau et Annick Coajean Le Cri étouffé, temps de parole après la projection avec notamment Catherine Coquio, professeure à l’université Paris-Diderot, Eric Sandlarz, psychologue au centre Primo-Lévi à Paris, le juriste Joël Hubrecht, la flûtiste Naïssam Jalal, la comédienne Dominique Blanc, l’éditeur Farouk Mardam Bey… (autres participants en cours de confirmation)
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