Le printemps des Comédiens de Montpellier 2018 qui se déroulera du 1er au 30 juin 2018 au Domaine d’O s’annonce alléchant. On vous avait déjà annoncé la nouvelle version de la La conférence des oiseaux de Jean-Claude Carrière par Guy Pierre Couleau. La programmation complète vient d’être dévoilée avec de grands noms qui présenteront leur spectacle en première française: Lupa, Tiago Rodrigues, Warlikowski, Emma Dante. On pourra aussi découvrir une nouvelle création d’André Engel avec Serge Merlin, le Faiseur d’histoires d’après Thomas Bernhard et Hate, un spectacle avec Laetitia Dosh, dans une co mise en scène de Yuval Rozman et une scénographie de Philippe Quesne.
La conférence des oiseaux
Farid Uddin Attar / Jean-Claude Carrière
Guy Pierre Couleau
Création
Ce spectacle parle de ce que nous sommes. Il traite de notre humanité, de nos souffrances, de nos beautés et décrit avec une dimension poétique évidemment théâtrale, les chemins que nous devrions emprunter tout au long de notre vie, pour accéder à la découverte de ce que nous sommes.
Mais qui sont ces oiseaux qui se mettent à parler et dire leurs craintes, leurs espoirs et leurs rêves ? Toutes ces espèces, connues et inconnues, sont la métaphore des espèces humaines et animales qui s’expriment ensemble, à visages enfin découverts, désireuses de construire un monde de paix et de tolérance.
théâtre – du 22 au 30 Juin
Ça ne se passe jamais comme prévu
Tiago Rodrigues
Première en France
ça ne se passe jamais comme prévu, une pièce écrite et mise en scène par Tiago Rodrigues est un spectacle de sortie des étudiants de La Manufacture de Lausanne.
Jusqu’où peut-on aller sur la scène d’un théâtre ? Quelles sont les limites à ne pas franchir ? Brûler le drapeau national est interdit au Portugal, mais qu’en est-il sur scène ?
théâtre – 29 et 30 Juin
Le procès
Kafka / Krystian Lupa
Première en France
Krystian Lupa n’est pas un metteur en scène à faire du théâtre un divertissement. Et moins encore aujourd’hui, dans son pays, la Pologne, menacé par une dérive autoritaire. En montant
Le Procès de Kafka, Lupa témoigne, proteste, résiste. Son Procès a été un événement tourmenté en Pologne – il a quitté la mise en scène, y est revenu.
Sa venue au Printemps des Comédiens est un événement tout court.
théâtre – 1er et 2 Juin
On s’en va
Hanokh Levin / Krzysztof Warlikowski
Première en France
On s’en va est le titre du nouveau spectacle réalisé par Krzysztof Warlikowski, d’après Sur les valises d’Hanokh Levin. Le monde décrit par Levin est une nouvelle version d’une réalité minée par la déception où tout le monde est convaincu que la vie est ailleurs, entraînant le désir de s’échapper, de partir, de changer les choses, parfois à tout prix. Il y a cependant quelque chose qu’ils ne remarquent pas : très vite, leurs désirs perdent leur côté tragique et les font sombrer dans le ridicule et le désespoir.
théâtre – 29 et 30 Juin
Macbettu
William Shakespeare / Alessandro Serra
Première en France
Le Macbeth de Shakespeare joué en sarde et, comme dans la plus pure tradition du théâtre élisabéthain, interprété uniquement par
des hommes. L’idée est née d’un reportage photographique sur les carnavals de la région sarde de la Barbagia. Sons funèbres que produisent les cloches et les antiques instruments, peaux d’animaux, corne, liège… La puissance des gestes et de la voix, la connivence avec Dyonisos et en même temps l’incroyable précision formelle des danses et des chants…
théâtre – 11 et 12 Juin
La scortecata
Giambattista Basile / Emma Dante
Première en France
Avec son style incomparable, Emma Dante explore le thème de la beauté et de ses paradoxes. La Scortecata raconte l’histoire d’un roi qui tombe amoureux de la voix d’une vieille
femme qui vit dans une masure avec sa soeur.
Nous allons découvrir un monde fascinant, celui de la culture populaire et des dialectes napolitains, nourri d’expressions argotiques, de proverbes, d’invectives populaires entre commedia dell’arte et dialogues shakespeariens.
Théâtre – 1, 2 et 3 Juin
Federico Garcia Lorca / Oriol Broggi
Première en France
Bodas de sangre, récit d’amour et de mort. L’auteur, poète assassiné par les soudards de Franco : tout s’entremêle pour faire de la pièce la plus connue de Lorca une oeuvre qu’on n’aborde
pas à la légère… La compagnie LaPerla29 a choisi d’épurer le texte et de faire irradier par le flamenco, par la présence d’un cheval, ce noyau d’animalité qui est au coeur de la pièce. Elle ne sort que plus impressionnante de ces confrontations.
théâtre – 15, 16 et 17 Juin
Le faiseur d’histoires
Thomas Bernhard / André Engel / Serge Merlin
Création
Le Faiseur de théâtre est méchant
Il règle ses comptes
Il veut marquer sa différence
Il mélange tout il exagère il est fou
Mégalomane
Misogyne
Misanthrope
Infantile
Insupportablement incorrect
Désespéré
Il vous jette Montaigne et Schopenhauer
à la tête
Il s’interroge sur le degré d’humidité
du cimetière
Il ferait tout pour le théâtre
y compris devenir le théâtre
y compris saboter le théâtre
pour qu’il advienne
Poseur de pièges
dit-il
à tous et à lui-même
Alors, quand on a le texte
l’acteur
le lieu
comment ne pas dire
ses rognes et ses rages
théâtre – 14, 15 et 16 Juin
Hate
Laetitia Dosh / Judith Zagury / Yuval Rozman
Philippe Quesne
Première en France
Laetitia Dosch a décidé de partir en voyage, a commencé un journal intime pour mettre des mots sur ses impressions et sur les résonances de l’actualité avec sa vie personnelle. C’est la matière première de Hate, écriture fragmentée, personnelle et impressionniste. Laetitia Dosch écoute et raconte les doutes et les colères, les douceurs et les espoirs. Elle invite à un voyage
vers l’autre, offrant à l’animal une place pleine et entière de complice et d’égal. Ce faisant, elle partage sa conviction forte et assumée que les humains et les animaux, que les humains entre eux, pourraient vivre dans la confiance éprouvée et réciproque et la fantaisie partagée.
théâtre – 22 et 23 Juin
Mon grand-père
Valérie Mréjen / Dag Jeanneret
Création
Le grand-père volage et fantasque d’une famille à rallonge est le personnage central d’un théâtre familial riche en péripéties. Farfelus de tout poil, adultères tranquilles, menaces spectaculaires, recompositions hasardeuses, situations rocambolesques mais aussi objets, bribes de chansons, expressions familiales, choses vues
de l’intérieur. Tout un infra-ordinaire qui ici, plutôt que se diluer dans la mémoire, est nommé.
Pour dire comment c’était, cette enfance unique et perdue. Ecrits à la manière de notations minimalistes, comme dans les Je me souviens de Georges Perec, ces instantanés attrapés à
l’existence reconstituent l’unité d’un regard sur la France des années 70 et 80. Sur ce que nous étions. Sur ce que nous sommes.
théâtre – 28, 29 et 30 Juin
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !