Au Théâtre des Halles, à l’heure où la nuit paraît, vous tombez sur un lapin aussi étrange que fantasque, qui devise sur l’existence… A l’instar de son titre, Est-ce qu’un cri de lapin qui se perd dans la nuit peut encore effrayer une carotte ?, la performance d’Antoine Wellens est drôle et insolite.
Tout commence sur un chemin pentu et isolé en pleine campagne. Il fait nuit quand un lapin pris dans les phares d’une voiture a causé l’accident d’un automobiliste. Celui-ci, de retour avec sa femme d’une fête costumée, se trouve être déguisé en lapin. On ne sait qui raconte l’épisode dans le récit schizophrène et volontairement égarant. Silhouette souple et élancée, fine moustache, nœud papillon et longue paire d’oreilles drues sur la tête, c’est avec une vivacité d’esprit et de corps que le comédien Virgile Simon seul en scène se fait humain et animal. L’homme-lapin baroudeur et divagateur bondit sur une plateforme numérique interactive d’une dizaine de mètres carrés d’où émanent des lumières et des sons de boîtes de nuit qu’il est le seul à pouvoir activer.
Le performeur nous promène avec un art habile et malicieux, non pas sur une route toute droite mais plutôt dans les virages et les secousses d’une pensée décousue qui délivre finalement un propos faisant preuve d’autant d’acuité que d’absurdité où il est question de perte de contrôle et d’identité.
Christophe Candoni – www.sceneweb.fr
EST-CE QU’UN CRI DE LAPIN QUI SE PERD DANS LA NUIT PEUT ENCORE EFFRAYER UNE CAROTTE ?
De et mise en scène Antoine Wellens
Dispositif scénique interactif Mikael Gaudé, Gaëlle Rétière et Élise Sorin
Avec Virgile Simon
Production – Primesautier Théâtre
durée – 1hAvignon Off 2017
Théâtre des Halles
22h00
Salle Chapiteau
Du 6 au 29 juillet – Relâches les 10, 17 et 24 juillet
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