Après L’Anoure en 1995, Blanche Neige en 2008, Siddharta en 2010, Angelin Preljocaj poursuit son exploration des contes en choisissant, comme il aime à le faire, une piste encore inexplorée dans son travail, celle des contes traditionnels d’Asie dont on sait la richesse et la force poétique. Ainsi La peinture sur le mur, plonge le lecteur dans le monde fantastique des contes chinois et révèle le pouvoir « surnaturel » de l’art pictural. Si différentes lectures sont possibles, les notions d’illusion et de transcendance sont ici omniprésentes. C’est au cœur de cet univers insolite qu’Angelin Preljocaj a choisi de s’immerger. Ce conte chinois sera la source d’une adaptation plus contemporaine. Angelin Preljocaj gardera la trame du conte mais avec la puissance de son imaginaire, le transposera dans un espace à la croisée des cultures. Il gardera bien sûr l’essence du conte et ses évocations symboliques.
« Existe-t-il un passage secret qui permette d’accéder à l’essence d’une image qui nous fascine ? François 1er a-t-il cherché un jour à Chambord le chemin qui le conduirait à Mona Lisa ? En acquérant une toile datant du XVIème siècle, le Prince de Liechtenstein a-t-il cru qu’en la regardant assidument, son imagination aurait le pouvoir de téléporter son corps auprès de la Vénus de Cranach ?
La Fresque, inspirée d’un célèbre conte chinois, nous parle de ce voyage dans une autre dimension où l’image devient lieu de transcendance et où l’être physique entre en intelligence avec l’image. Cette question de l’image est au cœur de cette recherche. Elle nous renvoie aussi à la caverne de Platon et ses ombres portées qui questionnent notre existence. J’aimerais explorer dans ce spectacle les relations mystérieuses existantes entre la représentation et le réel. La danse crée les liens qui se nouent entre image fixe et mouvement, entre instantanéité et durée, entre vif et inerte. Derrière cette métaphore qui traverse le conte chinois se profile la question de la représentation dans notre civilisation et la place de l’art dans la société d’aujourd’hui. »
Note d’intention d’Angelin Preljocaj.
Fresque
CRÉATION 2016
D’après le conte chinois La Peinture sur le mur
Pièce pour 10 danseurs
Chorégraphie
Angelin Preljocaj
Musique
Nicolas Godin
Costumes
Azzedine Alaïa
Scénographie
Constance Guisset
Lumières
Eric Soyer
Assistante répétitrice
Natalia Naidich
Choréologue
Dany Lévêque
Danseurs
Clara Freschel, Nuriya Nagimova, Nagisa Shirai, Anna Tatarova, Yurié Tsugawa, Sergi Amoros Aparicio, Marius Delcourt, Antoine Dubois, Jean-Charles Jousni, Fran Sanchez
Production
Ballet Preljocaj
Coproduction
Grand Théâtre de Provence, Maison des Arts de Créteil, Théâtre National de Chaillot – Théâtre de la Ville – Paris, Scène Nationale d’Albi, Belgrade Dance Festival (Serbie), National Taichung Theater (Taïwan)Grand Théâtre de Provence à Aix
Du 20 au 24 septembre 2016Comédie de Valence
Du 12 au 14 Octobre 2016Istres – Théâtre de l’Olivier
Le 16 octobreThéâtre de Thionville
VEN 25 Novembre 2016Opéra Royal du Château de Versailles
Du 1er au 4 décembre 2016Comédie de Clermont-Ferrand
Du 9 au 7 décembre 2016Maison de la danse à Lyon
Du 1er au 4 février 2017MAC Créteil
Du 1er au 4 mars 2017Biarritz – Gare du Midi
Le 30 mai 2017St Denis de La Réunion – TEAT Champ Fleuri
Du 7 au 10 juin 2017La Criée, Théâtre national de Marseille
Du 14 au 17 juin 2017
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