Sylvain Maurice, directeur du CDN de Sartrouville met en scène, Réparer les vivants, le best-seller de Maylis de Kerangal comme une course contre la montre. Ce texte est une ode à la vie, un texte théâtral porté un formidable Vincent Dissez. Rencontre avec le metteur en scène.
A partir de quel moment vous vous êtes dit : « je vais adapter ce roman » ?
Je l’ai acheté peu de jours après sa parution et j’ai tout de suite envoyé une lettre à Maylis de Kerangal. La langue est haletante et concrète. Elle est lyrique et parfois triviale. Et puis cela raconte la vie et la mort. C’est à la fois drôle et tragique. Je pense que ce livre a touché des tas de gens de façon très différente que l’on ait déjà été confronté ou pas à la mort. Il est à la fois exigent et populaire.
Dans la façon dont vous le mettez en scène, c’est une sorte de course contre la montre où l’on passe de la mort à la vie.
Oui c’est une célébration de la vie qui démarre tout de même de façon tragique avec la mort de ce jeune homme. Mais le génie de Maylis de Kerangal est de raconter toutes les étapes du deuil et comment on va convaincre les parents de donner ses organes pour continuer de vivre dans un autre corps. Elle ne sépare pas la vie de la mort.
Avec cette matière comment viennent les idées de mise en scène ?
Il y avait cette idée de la course contre la montre avec une chaine humaine complexe. J’ai donc imaginé ce tapis roulant sur lequel court Vincent Dissez. C’est une idée scénique simple avec une structure qui avance avec au sommet un musicien qui incarne le temps. Cette chaine humaine c’est aussi un réseau moderne qui se raconte à travers la musique. Et puis la musique ce sont les battements du cœur.
Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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