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Und: Natalie Dessay dans une cathédrale de glace

À la une, A voir, Les critiques, Paris, Théâtre
photo Christophe Raynaud de Lage

photo Christophe Raynaud de Lage

La chanteuse lyrique Natalie Dessay s’est laissée convaincre par Jacques Vincey, directeur du CDR de Tours, d’endosser pour la première fois un rôle dramatique. Elle est Und dans la pièce du britannique Howard Barker. Un monologue Beckettien aux résonances historiques très fortes. Une réussite.

Seule, figée dans une robe rouge cintrée, Und attend. Elle attend un homme. Qui tarde à venir. Und est juive et aristocrate. Elle le répète souvent. Comme un reproche. Comme si une juive ne pouvait pas être aristocrate, ou l’inverse. Und est hantée par l’holocauste. Ce personnage angoissé révèle une douleur enfouie. La violence de l’histoire hante son flot incessant de paroles.

Und est une victime, une prisonnière. Et si l’homme était son bourreau ? Alors elle a besoin de parler, de parler encore. Jacques Vincey a placé Natalie Dessay au centre d’une structure suspendue impressionnante. 30 blocs de glace en deux morceaux encerclent la comédienne. Ils fondent peu à peu. Le clapotis des gouttes s’accentue au fur et à mesure. Puis les morceaux se fracassent peu à peu sur le sol, on retient son souffle. Le cœur se serre, le ventre se noue, le récit devient encore plus prenant. Le rythme s’accélère. Natalie Dessay est épaulée par le musicien Alexandre Meyer qui a conçu l’environnement sonore, une sorte de partition stridente.

On glisse peu à peu dans l’angoisse. Howard Barker (traduit ici pat Vanasay Khamphommaia) a écrit un texte avec des phrases très brèves, voir des mots, qui se renvoient à la ligne et provoquent ce rythme haletant et tendu. La mise en scène crescendo de Jacques Vincey fait monter l’angoisse peu à peu. Les images de l’horreur ressurgissent. La pièce est d’une puissance inouïe. C’est une pièce complexe, à tiroirs où chacun peut y puiser ses significations. Natalie Dessay réussit son entrée sur la scène dramatique avec ce spectacle remuant à l’écriture exigeante.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

22 septembre › 13 octobre 2017 au Théâtre Déjazet à Paris
undi au Samedi à 20h30

29 avril 2016/par Stéphane Capron
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