Jacques Hadjaje a choisi de traiter des « évènements en Algérie » à travers le prisme de la famille Chouraqui. Nous sommes à Alger en 1955, on fête la naissance du petit dernier, Albert, que l’on s’apprête à circoncire. C’est l’insouciance. On écoute en boucle Charlie Parker, on mange goulument des makrouds. Mais la guerre vient de commencer. Gaston, le père, fait confiance à De Gaulle.
Quelques années plus tard, Albert a grandi, il est seul à Créteil. Il enterre sa mère, sa fille à ses côtés. Son père est mort depuis longtemps. La famille Chouraqui a échoué dans cette banlieue parisienne après la débâcle. Cécile vit aux Etats-Unis et parle le français avec un accent américain, elle n’a jamais connue la terre de ses grands-parents. Albert va lui raconter l’Algérie. La mise en scène va ainsi naviguer entre les années 50 et les années 2000, avec une multitude de personnages autour de la famille Chouraqui dont certains alourdissent malheureusement l’action.
L’idée de se focaliser sur l’humain, sur l’Histoire vue à travers cette famille est louable. On parle très peu de politique, on reste très attaché à la vie quotidienne. Mais très vite la narration perd de son intérêt. On est assez peu capté par cette histoire qui au bout du compte reste très banale, avec assez peu de mise en perspective. Dans le même registre on préfère vous conseiller le « Frères du bled » de Christophe Botti au Vingtième Théâtre. Une pièce avec un angle plus maitrisé et beaucoup plus d’émotion.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
« Dis-leur que la vérité est belle » de Jacques Hadjaje
Mise en scène : Jacques Hadjaje
Avec : Isabelle Brochard, Sébastien Desjours, Anne Didon, Anne Dolan, Guillaume Lebon, Delphine Lequenne, Laurent Morteau
MUSIQUE ET ARRANGEMENTS : JEAN-BAPTISTE SABIANI
MUSIQUE ENREGISTRÉE PAR : MATHIAS ALLEMANE (contrebasse)
BARLLOYD (piano)
FABRICE MOREAU (batterie)
PIERRIC PEDRON (saxo)
SCÉNOGRAPHIE : PATRICIA LACOULONCHE
COSTUMES : DELPHINE LEBON
LUMIÈRES : JAMES ANGOT
CONSTRUCTION DU DÉCOR : MARTIN SAINT-RÉMY
AFFICHE : PHILIPPE BANIÈRES
Une production de la compagnie des Camerluches
En co-réalisation avec le Théâtre de l’Opprimé
Coproduction : le théâtre du Grenier de Bougival, le centre culturel Max Juclier de Villeneuve-la-Garenne
avec l’aide d’Arcadi et de l’Adami
THEATRE DU LUCERNAIRE
Du 1er avril au 19 juillet 2011Du mardi au samedi à 21h30, dimanches à 15h
Relâche les 8 et 28 avril, 26 juin, 3,10 et 17 juillet
Durée : 1h35
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