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Alfredo Arias emplume le Français

Agenda, Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre
photo Brigitte Enguerand

photo Brigitte Enguerand

Que les puristes des textes intégrals soient tout de suite prévenus, Alfredo Arias a très largement adapté « Les Oiseaux » d’Aristophane pour placer l’action de son spectacle dans une utopie très proche de notre monde contemporain, les allusions à l’actualité et à des personnages existants sont nombreuses, on y parle de Karl Lagerfeld, de Noël Mamère…«  Lorsqu’on lit les différentes versions des Oiseaux d’Aristophane publiées aujourd’hui, explique Alfredo Arias, ce n’est pas sa modernité qui apparaît d’emblée bien que ses propos restent très actuels. Sa modernité doit plutôt être le fruit du travail du metteur en scène. Comme en archéologie, il faut dégager différentes couches pour en tirer l’essentiel. Il nous faut écarter les références à l’actualité historique du texte pour pouvoir trouver des questions qui entrent en résonance avec notre propre réalité ». Et de ce point de vue, le metteur en scène argentin a très largement réussi son pari. Son spectacle est très ancré dans la réalité du 21ème siècle. Il a placé son action au cœur de Paris. Les deux mortels que sont Camarade Constance (Catherine Hiegel à la création – et Véronique Vella pour la reprise) et Belle Espérance (Martine Chevalier à la créatino et Sylvia Bergé pour la reprise) partent à la recherche d’une société utopique placée au cœur du Palais Royal, chez les comédiens oiseaux de la Comédie Française. La façade du Français constitue le décor de fond de scène.

Alfredo Arias reste fidèle à son univers, il a conçu une mise en scène où le théâtre et le music hall se côtoient. Les comédiens chantent souvent. Les musiques sont de Bruno Coulais, surtout connu pour ses musiques de films. On lui doit notamment la BO de « Microcosmos ». Loic Corbery en Coryphée entonne « Moi j’aime le music hall » de Charles Trenet, et joue régulièrement avec les premiers rangs de la salle Richelieu en interpellant les spectateurs. Les douces mélodies électro pop d’Emily Loizeau (!) viennent également ponctuer le spectacle.

Comme souvent avec ce style de mise en scène, les comédiens du Français se lâchent. Catherine Salviat (La Huppe) est méconnaissable en oiseau décrépit et Hervé Pierre nous gratifie de quelques numéros croustillants dont il a le secret, notamment une imitation très réussie de Karl Lakerfeld. Les costumes de Françoise Tournafond qui collabore depuis longtemps avec Alfredo Arias sont irrésistibles. Mais malgré tout cela manque encore de fusion pour être une totale réussite. Alfredo Arias n’est pas allé à fond dans sa démarche, on sent tout de même une certaine une retenue par rapport à l’institution. Il reste cependant le plaisir d’admirer une fois encore Catherine Hiegel qui finit le spectacle sur un trône en « reine de l’utopie ». Joli pied de nez pour l’ancienne doyenne qui n’en finit plus d’être distribuée depuis sa destitution !

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Les Oiseaux d’Aristophane

traduction, adaptation et mise en scène d’Alfredo Arias

Avec Catherine Salviat, La Huppe

Véronique Vella, Camarade Constance

Sylvia Bergé, Belle Espérance

Alain Lenglet, le Poète, le Parricide et Poséidon

Céline Samie, l’Extraterrestre-Royauté et Iris

Loïc Corbery, le Coryphée

Nicolas Lormeau, Cyrano et Prométhée

Shahrokh Moshkin Ghalam, le Serviteur de La Huppe, Méton et XXL

Hervé Pierre, le Vendeur de décrets, le Voyant, le Délateur et Héraclès

et les élèves-comédiens de la Comédie-Française,

le Choeur

Camille Blouet

Christophe Dumas

Florent Gouëlou

Géraldine Roguez

Chloé Schmutz

Renaud Triffault

Scénographie de Roberto Platé

Costumes de Françoise Tournafond

Lumières de Jacques Rouveyrollis

Musique originale de Bruno Coulais

Coordination musique, Anne Coulais

Direction du chant, Raoul Duflot-Verez

Avec la participation enregistrée exceptionnelle d’Emily Loizeau

Assistante à la mise en scène, Stéphanie Risac

Assistante à la scénographie, Charlotte Maurel

Assistante aux lumières, Jessica Duclos

Entrée au répertoire

Avec le mécénat de Grant Thornton

Texte publié à L’avant-scène théâtre, parution en avril 2010

Durée: 1h30

Salle Richelieu 

Matinée à 14h, soirées à 20h30. Prix des places de 5 € à 37 €.

En alternance du 20 septembre au 15 décembre 2010

 Renseignements et location : tous les jours de 11h à 18h aux guichets du théâtre et par téléphone au 0825 10 16

80 (0,15 € la minute), sur le site internet www.comedie-francaise.fr

17 avril 2010/par Stéphane Capron
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1 réponse
  1. Solenne
    Solenne dit :
    28 juin 2010 à 10 h 10 min

    Je dois dire que je suis quelque fois sceptique au début quand aux pièces antiques transposées dans le monde contemporain. Mais là, je n’ai pas été déçue, bien au contraire. L’adaptation est très bien faîte, les dialogues étant interessants voire très drôles à certains moments. Et les comédiens jouent vraiment très bien (mention spétiale à Loïc Corbery), les costumes sont magnifiques. Quand à la musique, elle vient rythmer de façon agréable certains passages, et fait vraiment partie du texte lui-même. Bref, j’ai passé un très bon moment et je recommande vivement cette pièce (mais il ne faut pas aller la voir pour retrouver le texte tel quel d’Aristophane).

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