L’imagination d’Alfredo Arias est toujours aussi débordante. Les personnages d’El Tigre sortent d’une planète gay dadaïste. Ils attendent le retour sur terre de l’actrice Lana Turner. Un beau scénario sur le papier qui manque cruellement de force comique.
Alfredo Arias vient en personne saluer le public avant le début de cette saga lunaire à la recherche d’un monde perdu : le clinquant du cinéma des années 50. Des personnages plus extravertis les uns que les autres attendent le retour de la grande Lana Turner. Son fantôme apparaît sous les traits d’Arielle Dombasle, serrée dans une robe qui laisse admirer sa taille de guêpe. « Je suis née sur la terre pour m’envoyer en l’air » dit-elle. Ce spectacle est une ode au cinéma hollywoodien.
Dans ce spectacle très gay friendly – « Toutes les stars sont un peu pédé comme Ginger Rogers » – on a apprécié la présence du grand Denis d’Arcangelo qui sauve cette revue à l’écriture bancale. Le rythme est lent et les dialogues manquent de piquant. Heureusement chaque entrée de Denis d’Arcangelo est une véritable bouffée d’oxygène. Le public ne s’y trompe pas d’ailleurs lors des applaudissements, c’est un triomphe pour celui qui a créé Madame Raymonde. Dans El Tigre, il est à l’aise dans tous les rôles, qu’il soit reine de la serpillère ou fantôme de Jean Gabin. Sans lui le spectacle tournerait très vite en rond. Quand à Arielle Dombasle, elle est radieuse, voix impeccable, présence magnétique, mais sans un bon texte, il est difficile de faire des étincelles.
Alors on vous conseille de vous plonger dans la bande dessinée qui accompagne la création du spectacle. Les dessins de José Cuneo qui a aussi réalisé le très beau décor sont beaucoup plus drôles que la version scénique.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
El Tigrelivret et mise en scène Alfredo Ariascomposition musicale Bruno Coulais
collaboration artistique René de Ceccatty
avec Denis D’ArcangeloCarlos Casella
Arielle Dombasle
Alejandra Radano
Andrea Ramirez
Alexie Ribes
violons Christophe Guiot, Elisabeth Pallas
alto Françoise Gneri
violoncelle Jean-Philippe Audin
scénographie Elsa Ejchenrand, José Cuneo
costumes Pablo Ramirez
lumières Jacques Rouveyrollis
assistant mise en scène Olivier Brillet
assistante lumières Jessica Duclos
production déléguée Théâtre du Rond-Point / Le Rond-Point des tournées
coproduction Groupe TSE
avec le soutien du Fonds de création Lyrique
le Groupe TSE est soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication
Durée: 1h30
17 décembre 2013 – 12 janvier 2014, 21h
samedi, 17h30 et 21h – dimanche, 15h – mardi 31 décembre, 18h30
relâche les lundis et les 22 décembre , 25 décembre et 1er janvier
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !