Saïdo Lehlouh a été invité à programmer la première partie de chacune des soirées. Il propose une programmation d’artistes aux trajectoires originales, engagés de manière autodidacte dans la pratique des danses de la marge, de ces danses nées pour résister. Leurs performances entrent en résonance avec les œuvres de la collection de la Fondation, les éclairent d’un jour nouveau. Conçues comme des déambulations dans l’espace d’exposition, au plus près des œuvres et du public, elles mêleront des formes de danse diverses : les inspirations afro-caribéennes de Mwendwa Marchand croiseront la poésie du hip-hop de Karim Kh, le langage vibrant de Chris Fargeot ou bien encore le duo inédit de flamenco et hip-hop d’Israel Galván et Mathias Rassin…
« J’envisage cette curation comme un manifeste collectif de liberté et de création » explique Saïdo Lehlouh. « Les artistes invités portent des styles exigeants et ancrés dans le réel. Leurs danses, qu’elles soient hip-hop, flamenco, dancehall… incarnent des voix qui résistent et se réinventent. Chaque performance inédite sera un récit incarné et intime, mêlant esthétique, politique et utopie »
En seconde partie, la programmation donne à voir le travail de chorégraphes qui travaillent la lumière comme ils travaillent les corps. À commencer par Russell Maliphant à qui la Fondation a confié l’ouverture de la saison.
Reconnu pour sa capacité à fusionner danse contemporaine et art lumineux, Russell Maliphant présente pour la première fois en France In a Landscape, un solo dans lequel l’artiste britannique danse littéralement avec la lumière un « pas de deux » hypnotique, qui plonge le spectateur dans un paysage sensoriel fait d’ondulations et d’introspection.
Avec Ce que le jour doit à la nuit, créé en 2013 et présenté plus de 300 fois dans 40 pays, Hervé Koubi réunit douze danseurs issus du hip-hop, des arts martiaux et de la danse de rue. Dans cette quête identitaire transméditerranéenne qui nous fait remonter aux origines du chorégraphe, la lumière agit comme un fil d’Ariane où l’ombre et la clarté créent l’alternance des jours et des nuits, jouent entre oubli et mémoire, valorisent la puissance physique des interprètes tout en soulignant leur vulnérabilité.
À l’occasion de soirées dédiées à Robyn Orlin, les jeunes danseurs de l’ensemble chorégraphique du Conservatoire national présenteront la dernière création de la chorégraphe sud-africaine, artiste invitée par le CNSMDP, tandis que Volmir Cordeiro reprendra In a corner the Sky surrenders. Dans ce solo mythique, inspiré de la vie des sans-abri new-yorkais, Robyn Orlin utilise la lumière, ramenée à son plus simple appareil, comme un vecteur de tension, politique et critique. Une lumière qui interroge autant qu’elle éclaire, mettant en évidence un monde trop souvent invisibilisé.
Avec ce solo en bi-frontal For you/Not for You, Solène Wachter propose une expérience scénique singulière aux spectateurs. D’un côté elle partage avec le public l’énergie d’un concert pop et de l’autre, quand la lumière bascule, c’est le négatif de cette chorégraphie que l’on aperçoit. L’envers du décor, avec un temps et une gestuelle différente, inspirée de l’univers des « backstage ». Un travail autour de la mécanique du spectacle vivant et une mise en lumière de certains rouages du divertissement.
Le ballet junior d’Angelin Preljocaj fera son retour à la Fondation pour clôturer la saison avec des extraits du ballet Near Life Experience, une pièce envoûtante qui explore les frontières du sensible, entre extase et abandon. Dans cette chorégraphie qui interroge les limites de l’existence, la lumière devient un guide entre présence et absence, structurant l’espace dans un entre-deux où évoluent les corps des danseurs, comme suspendus entre deux mondes.
Accessible tout au long de la saison, une exposition explore le dialogue entre lumière et mouvements, et la place de la lumière artificielle dans le spectacle vivant, à travers les œuvres d’artistes plasticiens ayant collaboré avec des chorégraphes contemporains tels que François Morellet, Gun Gordillo et Adalberto Mecarelli.
Les bénéficiaires des associations soutenues par la Fondation et les établissements scolaires disposeront de créneaux réservés pour assister aux performances et spectacles, rencontrer les artistes et profiter d’une médiation dédiée.
Des battles, rendez-vous festifs et événements viendront ponctuer la saison, invitant tous
les publics à découvrir la Fondation autrement.
Investie pour l’égalité des chances et reconnue pour ses expositions d’art contemporain sur de grands sujets de société, la Fondation groupe EDF célèbre, cette année encore, la lumière et la danse comme vecteur d’émancipation et d’expression universelle avec une nouvelle programmation culturelle ouverte à toutes et à tous.
Fondation groupe EDF
6 rue Juliette Récamier – 75007 Paris
M° Sèvres-Babylone
Tél. : 01 40 42 35 35
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