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Le point de patinage de Marco da Silva Ferreira

A voir, Arras, Bruxelles, Chalon-sur-Saône, Danse, Douai, Les critiques, Paris, Roubaix
F*cking Future de Marco da Silva Ferreira
F*cking Future de Marco da Silva Ferreira

Photo Blandine Soulage

F*cking Future ? La nouvelle création de Marco da Silva Ferreira est plutôt un état des lieux du présent à la croisée de différents genres (hip hop, techno, clubbing…), qui se déploie sur un parquet glissant via le corps de huit interprètes de haut vol, dont lui-même.

Les danseurs ont, semble-t-il, apprécié la qualité du parquet. Du moins l’ont-ils parfaitement apprivoisée. Dans sa création F*cking Future, donnée au cœur des gigantesques halles ferroviaires désaffectées des Grandes Locos, en bordure de Lyon, Marco da Silva Ferreira a opté pour un sol miroir et glissant dans un espace en quadrifrontal. Et c’est en usant du pas de patinage que les danseurs, en chaussettes mauves, trouvent leur langage réunissant les influences hip-hop et électro du chorégraphe-interprète.

Fumée, lasers bleutés et colonne de projecteurs dans les angles, les protagonistes peuvent entrer un à un dans l’arène, un véritable dancefloor sur lequel s’uniformisent les genres et les sexes de ce groupe queer compact. Les membres de cette armée bougent quasi constamment à l’unisson, dégageant une puissance viriliste surjouée, le torse bombé sous leur cotte de mailles. Leurs pas militaires se fondent avec ceux du clubbing dans un mélange de styles aussi réussis techniquement que troublants dans leur intention. L’uniformisation et la soumission sont-elles à ce point intégrées, y compris dans le cadre de la fête, qu’il n’y aurait plus de résistance possible ? C’est ce que semble vouloir questionner la pièce, mais cette contestation s’affirme par des mots simplistes du type « We do what we want » scandés avant que les bits se calment et qu’une chanson douce soit entonnée.

Mais c’est indubitablement dans les corps, perpétuellement en mouvement, que le spectacle trouve sa cohérence et, surtout, fait la synthèse du parcours du chorégraphe, ancien nageur de haut niveau et diplômé en physiothérapie avant de devenir danseur, notamment pour Hofesh Shechter et Tiago Guedes. Dans ce F*cking Future, il y a aussi des traces de cette danse toute en torsion et sur-affirmation de soi qu’il a pu voir dans les clips US de MTV qui l’ont nourri ado, ou même de ce que proposait l’émission télé Achas que sabes dançar ?, version portugaise de l’Américaine So you think you can dance qu’il a remportée et qui l’a rendu célèbre dans son Portugal natal, en 2010, à l’âge de 24 ans.

Avec sa compagnie, alors qu’il aussi souvent collaboré avec des ballets, Marco da Silva Ferreira mêle désormais cette approche de séduction très codifiée et robotisée à une danse plus militante, sans toutefois se départir d’un travail très (trop) léché. Comme si l’aspect militaire étouffait l’aspect militant. Reste des interprètes d’une précision impressionnante et la grande complémentarité opérée avec Teresa Antunes et Rui Monteiro à la lumière, qui rendent les pantalons lamés tantôt argents, tantôt ébènes, et les fidèles Rui Lima et Sérgio Martins pour la création musicale, électronique, impeccable.

Nadja Pobel – www.sceneweb.fr

F*cking Future
Direction artistique et chorégraphie Marco da Silva Ferreira
Assistance artistique et dramaturgie Catarina Miranda, Cristina Planas Leitão
Avec Catarina Casqueiro, Eríc Amorim dos Santos, Fábio Krayze, Doisy Bryan, Marco da Silva Ferreira, Matias Rocha Moura, Max Makowski, Nala Revlon
Interprète (en formation) José Santos
Interprète (en résidence) Mélanie Ferreira
Musique Rui Lima, Sérgio Martins
Lumières Teresa Antunes, Rui Monteiro

Production P-ulsa
Coproduction Maison de la danse, Pôle européen de création, en soutien à la Biennale de Lyon ; Sadler’s Wells ; Charleroi danse, Centre chorégraphique de Wallonie – Bruxelles ; Teatro Municipal do Porto ; PACT Zollverein ; Points Communs – Nouvelle Scène nationale de Cergy-Pontoise / Val d’Oise ; Théâtre National de Chaillot ; Julidans Amsterdam ; TANDEM Scène nationale ; La Place de la Danse – CDCN Toulouse / Occitanie ; Tanz im August / HAU Hebbel am Ufer ; Centro Cultural de Belém
Avec le soutien de Dance Reflections by Van Cleef & Arpels et República Portuguesa – Cultura, Juventude e Desporto / Direção-Geral das Artes
Résidence Espaço do Tempo ; Centro de Criação de Candoso, Teatro Municipal do Porto ; CRL-Central Elétrica

Durée : 1h

Vu en septembre 2025 aux Grandes Locos, Lyon, dans le cadre de la Biennale de la danse

PACT Zollverein, Essen (Allemagne)
les 10 et 11 octobre

Festival de Otoño, Madrid (Espagne)
les 14 et 16 novembre

TANDEM, Scène nationale Arras-Douai
les 20 et 21 novembre

La Condition Publique, Roubaix, dans le cadre du festival NEXT
les 25 et 26 novembre

Espace des Arts, Chalon-sur-Saône, dans le cadre du festival Transdanses
le 29 novembre

Teatro Municipal do Porto (Portugal)
du 4 au 6 décembre

Charleroi Danse, Bruxelles (Belgique)
les 12 et 13 décembre

Centro Cultural de Belém (Portugal)
du 20 au 22 février 2026

Chaillot Théâtre national de la Danse, Paris
du 27 au 30 mai

19 septembre 2025/par Nadja Pobel
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