Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

Marlene Monteiro Freitas, chorégraphe des « poèmes visuels »

Actu, Danse, Festival d'Avignon
Marlene Monteiro Freitas
Marlene Monteiro Freitas

Photo Stephie Grape

Sa création, Nôt, pour huit danseurs et musiciens, sera dansée dans la Cour d’honneur du Palais des Papes, à la nuit tombée, jusqu’au 11 juillet.

« J’aime travailler sur la transformation » : la chorégraphe capverdienne Marlene Monteiro Freitas, qui ouvre le 79e Festival d’Avignon samedi 5 juillet avec un spectacle inspiré des contes des Mille et Une Nuits, est une artiste hors-cadre, à l’univers protéiforme et coloré. Cette danseuse de 46 ans qui vit à Lisbonne est l’invitée d’honneur de ce rendez-vous international de théâtre et de danse du sud de la France qui célèbre, cette année, la langue et la culture arabes.

Dans le chef-d’œuvre de la littérature arabe, Shéhérazade se porte volontaire pour raconter chaque nuit une histoire au sultan, qu’elle prend soin d’interrompre au matin pour ne pas se faire exécuter. « J’ai voulu m’appuyer sur l’idée de suspension, de reprise, d’interruption qui a lieu à chaque levier du soleil » ainsi que sur la notion « d’emboîtement » de petits contes dans un plus grand conte, confie Marlene Monteiro Freitas. Nôt (« nuit » en créole capverdien) joue également sur le brouillage des repères et les variations d’échelles : « Des choses, pendant la nuit, nous semblent très grandes, monstrueuses, ou au contraire très petites, insignifiantes. C’est aussi pendant la nuit que les plans, les rêves, semblent réalisables », ajoute-t-elle.

La chorégraphe, qui a grandi au Cap-Vert jusqu’à l’âge de 18 ans, dit avoir gardé de ce pays le goût du « carnavalesque », qu’elle décrit comme une « attitude », qui permet d’être « dans un mouvement ». « C’est là où les contradictoires peuvent se rejoindre, le posé et le beau par exemple ». Cela se traduit, dans ses pièces, par un travail important sur le visage : figures grimées de couleurs vives ou de blanc qui s’emploient à des mimiques et grimaces.

« Oeuvre d’art »

La musique et le rythme sont essentiels dans l’univers de cette petite-fille de compositeur. « Elle propose de se mettre dans la peau de quelque chose par le corps et par le rythme pour faire naître une figure vivante », témoigne Marie Albert, l’une des interprètes de Nôt, ancienne danseuse de l’Opéra de Lyon, aujourd’hui freelance. « Elle travaille avec l’instinct du moment » et « ouvre un espace de liberté, de créativité que j’ai rarement vu », ajoute-t-elle. Ses créations hybrides et protéiformes sont à son image : Marlene « est une œuvre d’art en elle-même, nourrie de multiples références », décrit Paul Grégoire, danseur de l’Opéra de Lyon.

L’artiste aux cheveux bouclés et au sourire franc a débuté en imaginant des spectacles avec ses amis au Cap-Vert : « On créait tout, de la musique aux costumes », se souvient-elle. Elle part ensuite étudier en Europe, entre l’École supérieure de danse, la Fundaçao Calouste Gulbenkian à Lisbonne et la P.A.R.T.S. à Bruxelles, l’école initiée par la figure de la danse contemporaine Anne Teresa De Keersmaeker. Elle devient une habituée de la France, où elle travaille en tant qu’interprète avec les chorégraphes contemporains Boris Charmatz, Loïc Touzé et Emmanuelle Huynh. Chorégraphe depuis 2010, elle crée aussi bien des solos (Guintche, 2010) que des pièces pour plusieurs interprètes, comme Canine jaunâtre 3, imaginée en 2018 pour les danseurs de la compagnie israélienne Batsheva, reprise en 2024 avec les danseurs de l’Opéra de Lyon. Invitée de nombreux festivals européens, complice du Centre Pompidou à Paris, elle est récompensée du Lion d’argent à la Biennale de Venise en 2018.

Le directeur du Festival d’Avignon, Tiago Rodrigues, aime sa capacité à inventer « des images et des poèmes visuels sur scène ». « Elle a su s’inventer un style, reconnaissable de pièce en pièce, une patte grimaçante et musicale », qui fait d’elle « une artiste absolument unique et sans limite », témoigne Boris Charmatz, à la tête du Tanztheater Wuppertal Pina Bausch et artiste complice du Festival d’Avignon 2024.

© Karine Perret Agence France-Presse

5 juillet 2025/par AFP
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
Pierrot lunaire de Marlene Monteiro Freitas
Marlene Monteiro Freitas NÔT de Marlene Monteiro Freitas
Joana CaetanoÔSS de Marlene Monteiro Freitas
La chorégraphe cap-verdienne Marlene Monteiro Freitas invitée de Tandem à Arras et Douai
La 79e édition du Festival d'Avignon livre ses premiers noms Le 79e Festival d’Avignon livre ses premiers noms
La saison 2017/2018 du Théâtre de la Bastille: Julie Deliquet, Nicolas Bouchaud, Tiago Rodriguez et un focus danse avec l’Atelier de Paris-Caroyln Carlson
Le festival ICI&LÀ 2024
Bea Borgersidiota de Marlene Monteiro Freitas
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut