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« Born again » et « Quelle aurore », avis de naissances à Avignon

Danse, Festival d'Avignon, Les critiques, Moyen, Théâtre
Vive le sujet Tentatives Série 2 Festival d'Avignon 2025
Vive le sujet Tentatives Série 2 Festival d'Avignon 2025

Photos Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

Les Tentatives de Vive le sujet ! ne sont jamais avares de moments étranges, d’inventions cocasses et de promesses à tenir. Entre un centre d’animation bizarre et deux tiktokeuses avides d’images, cette deuxième série du labo expérimental du Festival livre son lot d’espoirs et de déceptions.

Espace d’expérimentation par excellence du Festival d’Avignon, Vive le sujet ! Tentatives offre toujours des surprises, bonnes ou mauvaises, des intentions plus ou moins abouties, des gestes accomplis ou inachevés. En tous cas, ne laisse jamais indifférent. Ni tranquille. Ainsi, ce deuxième bouquet de tentatives du Festival a commencé par produire intérêt et interrogations amusées face à ce récit disparate proposé par Antoine Kobi, Ike Zacsongo-Joseph et Yasmine Hadj Ali, qui sont accompagnés sur scène, comme ils l’ont été dans la préparation du spectacle, par la neuroscientifique Samah Karaki. Ambiance Nos jours heureux – centre d’animation, enfants dissipés et animateurs dépassés – mêlée de violences racistes, d’assignations identitaires et de violences au travail… Bref, Born Again part un peu dans tous les sens tout en maintenant une direction, un fil rouge pas forcément facile à cerner. On votera pour notre part pour l’option de cette violence qu’il y a à devenir adulte, qui parfois se retourne contre les enfants.

La narration morcelée y produit une inquiétante étrangeté et soutient la tension dramatique. En d’autres termes, on se demande sans cesse ce qui se passe et ce qui va se passer dans ces saynètes flottantes, piquantes, versant dans la comédie comme dans le fantastique. Le tout autour de ce petit Étienne, aux parents toujours en retard, disparu du centre d’Opaline Animation à l’occasion d’un dernier jeu de gamelle. Les trois comédiens et la doctorante en neurosciences y ont des présences disparates et complémentaires et jouent toutes et tous dans une forme d’étrangeté. Le tout crée un climat particulièrement intrigant. Le spectacle parsème un tas de scènes prometteuses qu’on a envie de voir développées et rassemblées dans une forme plus ample. À suivre donc.

Moins intrigant, ce qui crée sans doute sa fragilité, Quelle aurore jouit pourtant de la présence de deux artistes hors pair : la chorégraphe franco-malgache Soa Ratsifandrihana et la comédienne et chanteuse Bonnie Banane. En bimbos des réseaux – short en jean au ras des fesses, haut moulant troué d’un cœur entre les seins –, les deux jeunes femmes prennent ces poses et démarches affectées qui fleurissent sur les espaces numériques, exécutent quelques courtes chorés, puis scrollent sur leurs smartphones, coinçant entre deux brèves séquences sans intérêt un long récit sur Gaza. Monde de déferlements d’images et de narcissisme où tout se mélange, à créer la grande confusion, qui se prolonge sur des tapis roulants où, sur fond de musique cinématographique à l’américaine, les deux artistes prennent successivement et dans un flux continu des poses de films.

Êtres mécaniques, culture du mème, déroulement ininterrompu des images sous nos yeux, Quelle aurore – comme l’indique son titre, où se côtoient implicitement la créativité et l’horreur – tient alors sur une ligne de crête qui, malheureusement, va emprunter une pente descendante. Petit à petit, le propos s’étiole, n’avance plus, se perd ou se répète. Dans les interactions entre les deux personnages interprétés par ces artistes, on peine à discerner ce qui se joue. Comme si cette courte forme ne l’était pas assez.

Eric Demey – www.sceneweb.fr

Vive le sujet ! Tentatives – Série 2

Born Again
Avec Yasmine Hadj Ali, Samah Karaki, Antoine Kobi, Ike Zacsongo-Joseph

Production Compagnie 16 mégahertz
Coproduction Festival d’Avignon, SACD
Avec le soutien de la SACD, du Théâtre de la Ville (Paris), de la MC 93 (Bobigny), du Jeune Théâtre national (Paris), du Festival d’Avignon, L’espace périphérique

Quelle aurore
Performance, écriture Bonnie Banane, Soa Ratsifandrihana
Conception Soa Ratsifandrihana
Dramaturgie Sékou Séméga
Musique et régie générale Guilhem Angot
Regard extérieur et conseils artistiques pour les costumes Maria Dogahe
Recherche Harilay Rabenjamina

Production déléguée MC93 (Bobigny)
Coproduction Festival d’Avignon, SACD, Centre chorégraphique national d’Orléans
Avec le soutien de Kaaitheater (Belgique)

Durée : 1h30

Festival d’Avignon, Jardin de la Vierge du lycée Saint-Joseph
du 16 au 19 juillet 2025

18 juillet 2025/par Eric Demey
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