Pontagnac, qui suit Lucienne dans la rue depuis trois jours parce qu’il en est tombé amoureux fou, s’introduit de force chez elle. Il y trouve, Vatelin, son mari qui n’est autre qu’un de ses vieux amis. Ce dernier quant à lui, est assailli par une anglaise avec qui il a eu une aventure à Londres et qui veut remettre le couvert. Son mari, au courant de l’affaire, veut les surprendre pour pouvoir divorcer. Il a quant à lui rendez-vous dans un hôtel avec une prostituée qui lui pose un lapin pour jouer les doublures dans les fantasmes de Rédillon, le meilleur ami de Vatelin, qui soupire pour Lucienne. Vous suivez ?
Dans l’œuvre de Feydeau, Le Dindon est une pièce qui va extrêmement loin. Elle déborde d’actions terriblement drôles entremêlées avec art et précision. Mais si elle nous fait hurler de rire, c’est parce qu’elle met à nu la sauvagerie de chacun et chacune. Tout commence avec Pontagnac qui s’introduit chez Lucienne, cette effraction originelle renverse l’ordre et l’harmonie et entraîne des courants d’air qui ouvrent violemment des portes sur des personnages inattendus. On a beau claquer, reclaquer les portes, rien n’y fait, il faut sacrifier la bête. Pontagnac dira à la fin de la pièce : « c’était écrit, je suis le dindon ».
Le Dindon
de Feydeau, mise en scène Maryse Estier assistée de Clémence Longyadaptation Maryse Estier et Clémence Longy, scénographie et lumières Lucien Valle, son John Kaced, costumes Clément Vachelard
avec Nicolas Avinée, David Casada, Marie Druc, Dylan Ferreux, David Gobet, Capucine Lhemanne, Clémence Longy, Mariama Sylla
production Théâtre de Carouge et Cie Jordils, coproduction Théâtre Montansier/Versailles
du 25 avril au 3 mai 2025
Théâtre Montansier/Versailles
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