Il dirige le Théâtre de la Porte Saint-Martin et le Petit Saint-Martin, Jean Robert-Charrier prend la direction du théâtre des Bouffes Parisiens. Comme à la Porte St-Martin, il souhaite proposer un virage à la fois radical et en douceur de la programmation de ce théâtre qui avait été dirigé par Jean-Claude Brialy de 1986 à 2007.
Son parcours a tout d’une success-story à faire rêver chaque jeune de province montant à Paris : « je suis entré au Théâtre de la Porte Saint-Martin en 2004 pour payer mes cours de comédien : je déchirais les tickets à l’entrée, puis j’ai gravi les échelons en occupant tous les postes en cinq ans ». Un parcours singulier que le directeur attribue à la force de son travail et à la chance d’être arrivé au bon endroit au bon moment : « quelques jours après mon entrée dans les lieux, j’ai écris à l’administratrice de l’époque pour lui dire que j’avais eu une révélation et que je voulais diriger un jour un théâtre, et pourquoi pas la Porte Saint-Martin ! ». Il est le directeur de l’un des fleurons de l’industrie du théâtre privé parisien, et fait fi de toutes les barrières. Il a permis aux productions de Joël Pommerat de trouver ces dernières années un nouveau public. La nouvelle version de La Réunification des deux Corées est actuellement un succès à la Porte Saint-Martin.
« J’ai visité de nombreuses salles, porté mes espoirs sur plusieurs projets passionnants, et puis Marc Ladreit de Lacharrière m’a fait cette magnifique proposition de reprendre la direction des Bouffes Parisiens. J’ai pris le temps d’aller visiter ce lieu que je connaissais mal. J’en avais été rarement le spectateur » explique son nouveau directeur.
Comme à la Porte St-Martin, il souhaite « proposer un virage à la fois radical et en douceur, que ma première année de projets soit « Ceci et Cela » avec comme seuls points communs, l’exigence et la popularité. » Et fait sienne la parole de Laurent Terzieff aux Molières 1993.
« J’ai envie que les premiers spectacles présentés aux Bouffes Parisiens en 2025 soient à l’image de mes influences très diverses de spectateur. Il se trouve que l’un de mes premiers souvenirs de théâtre, c’est Isabelle Nanty dans le Tartuffe mis en scène par Jacques Weber au Théâtre Antoine. À la fin de la représentation je suis allé faire signer mon programme à l’entrée des artistes par Isabelle Nanty qui m’a dessiné « un soleil pour ta vie, Jean ». Alors après m’avoir ainsi illuminé, je lui dois bien d’ouvrir ma programmation avec elle. Ce sera son grand retour seule en scène dans un spectacle écrit et mis en scène par Vincent Dedienne et Juliette Chaigneau. » Ce seule en scène sera programmé du 7 janvier au 16 fevrier 2025.
Puis Emmanuel Noblet mettra en scène Encore une journée divine d’après le roman de Denis Michelis (du 30 janvier au 17 avril 2025) avec François Cluzet, le spectacle sera créé début janvier à Aix-en-Provence au Théâtre du Jeu de Paume. Comme il l’a fait avec Joël Pommerat, Jean Robert-Charrier souhaite que les oeuvres circulent. Ainsi il va programmer La Tendresse de Julie Berès, pièce créé en 2022 au CDN Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, qui tourne depuis en France, et qui avait repris la saison dernière aux Bouffes du Nord.
Et pour la rentrée de … septembre 2025, il a confié à Alain Françon, qui lui a porté chance cette année avec la création de Un Chapeau de paille d’Italie, le soin de mettre en scène l’unique pièce de Claude Simon, La séparation avec Catherine Hiegel et Léa Drucker.
J’aime être surpris étonné séduit.
C’est beacoup peut-être mais ce qui m’a toujours séduit