Rima Abdul-Malak, la ministre de la culture a annoncé lors de la présentation du budget 2024, l’abandon de la Cité du Théâtre qui devait voir le jour sur le site des Ateliers Berthier dans le 17e arrondissement.
Ce projet initié fin 2016 par François Hollande, alors Président de la République devait regrouper deux salles pour la Comédie-Française (une de 500 à 600 places, l’autre de 250), une deuxième salle pour le théâtre de l’Odéon, ainsi que les nouveaux locaux du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique. « Les études qui ont été faites ont montré que le coût avait été un peu sous estimé et même beaucoup sous estimé » a expliqué la ministre de la culture, Rima Abdul-Malak. « Ils ont augmenté de 44 % par rapport à l’enveloppe de départ qui était autour de 80 millions. Puis il y a eu le covide, le plan de relance, la nécessité de se relever de la crise sanitaire, les enjeux et l’inflation s’est ajoutée ains que la guerre en Ukraine ».
L’urgence pour le ministère de la culture est de trouver un point du chute au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique. Deux pistes sont à l’étude, selon la ministre. « L‘une d’entre elles finira par être confirmée dans très peu de temps, d’ici quelques semaines ». Quand au Théâtre national de l’Odéon, rien de bouge, car il bénéficie déjà d’une salle à Berthier. Et pour la Comédie-Française qui attendait depius longtemps une salle modulable. « On restera à leurs côtés pour porter d’autres projets de modernisation, d’ouverture, de développement ».
Geoffroy Boulard, maire du 17e réagit : « Quel gâchis ! Il aura fallu 7 ans, 5 ministres de la Culture et des millions d’euros dépensés en études, concours d’architecture, frais de fonctionnement d’un Groupe d’Intérêt Public, pour que ce projet d’Etat soit finalement abandonné. Au-delà des dépenses engagées, une nouvelle fois, la crédibilité de la parole publique est entamée, et ce au détriment du rayonnement du théâtre français. Passé cet arbitrage politique défavorable du gouvernement, la réflexion sur l’avenir des Ateliers Berthier reste plus que jamais d’actualité ».
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