Laurent Stocker

photo Vincent Pontet

Laurent Stocker, 511e sociétaire de la Comédie-Française, a débuté sa carrière au début des années 90, notamment sous la direction de Georges Lavaudant et Jean-Louis Benoît. A la Comédie-Française, il joue Cléante dans la mythique mise en scène du Malade imaginaire de Molière par Claude Stratz. Il est aussi Antoine dans Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce, dans la mise en scène Michel Raskine. En ce début d’année, il est mis en scène par sa jeune collègue Géraldine Martineau dans La dame de la mer d’Ibsen, il y incarne le Docteur Wangel.

Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Oui j’ai toujours le trac malheureusement, pas seulement à la première…

Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
J’essaye de me détendre, je flâne dans les rues je marche vite mais je reste concentré sur la soirée qui arrive…

Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Je fais griller un bâton d’encens, et j’écoute de la musique classique…

Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
Après une petite saynète au centre de loisirs quand j’avais cinq ou six ans…. Un vrai déclic, un coup de cœur : je veux être comédien ! Et je n’ai plus jamais changé d’avis !

Premier bide ?
Après 45 ans les graisses s’accumulent parfois sur le ventre.

Première ovation ?
J’ai fait quelques pièces qui ont eu de beaux succès mais après le confinement, les gens faisaient systématiquement des standing-ovations… C’était sympa !

Premier fou rire ?
Pendant une représentation de Platonov dans la mise en scène de Jacques Lassalle ou je jouais Triletski, j’avais perdu ma moustache à cause de la transpiration et une actrice a marché dessus… Non seulement je n’ai pas pu remettre ma moustache mais en plus je n’arrivais pas à la reprendre car elle était sous sa chaussure… Je n’étais pas le seul à avoir un début de fou rire et nous avons dû faire une scène dos au public tant on riait.

Premières larmes en tant que spectateur ?
Je pleure souvent au théâtre même quand ce n’est pas forcément le moment de pleurer, car je suis toujours très ému de voir les comédiens et comédiennes jouer. Je trouve ces moments incroyables, uniques.

Première mise à nue ?
Dans le personnage d’Antoine, dans Juste la fin du monde dans la mise en scène de Michel Raskine.

Première fois sur scène avec une idole ?
C’était non pas sur scène mais pour un tournage avec Niels Arestrup.

Première interview ?
Dans L’Est républicain, le journal local qui m’avait interviewé vers 13 ans, car je faisais partie du club théâtre et que je voulais déjà en faire mon métier…

Premier coup de cœur ?
Quand j’ai vu les mises en scènes de Patrice Chéreau…