Il s’agit d’un conte de vie ordinaire, d’une fable du quotidien. Comme dans toute fable on retrouve une belle prisonnière, une cellule à l’intérieur d’un château impénétrable, un ogre, un prince charmant et, seul espoir, une fenêtre. Mais ici, la cellule est représentée par un appartement dans « l’immeuble d’en face », l’ogre par la stupidité, la jalousie et le machisme, et pour finir le prince charmant se révèle ne pas être si charmant que ça.
C’est au travers de cette fenêtre que nous sommes amenés à connaître le quotidien de notre héroïne ; parfois voyeurs, parfois témoins, amis solidaires de temps à autre. J’ai voulu que, à la manière des mots d’un conte, les paroles de la femme seule prennent des chemins inattendus en explorant toujours avec légèreté les mésaventures, les drames du quotidien. Le récit glisse progressivement d’une distance presque méfiante à une participation forte et bouleversante qui guide le corps de la comédienne vers la libération finale. Ce sont les mots qui remplissent l’espace de leur imaginaire, et non les objets que j’ai choisis simples et fonctionnels. Note d’intention de Pierangelo Summa
Une femme seule
De Franca Rame et Dario Fo
traduction Valéria Tasca
mise en scène, lumières, décor, costumes
Pierangelo Summa
adaptation, interprétation Gabriella Merloni
co-réalisation les déchargeurs / i.thalie
21h45 les lundis
22 août au 19 déc. 2011
Tout simplement superbe et émouvant. Je vais vite y amener les copains et le copines…