L’artiste espagnole Angélica Liddell avait fait sensation l’année dernière avec La Maison de la force et s’est révélée au public français. Aussi la direction de Festival a décidé de lui faire confiance et de lui confier une nouvelle création. Maudit soit l’homme est un spectacle on ne peut plus bizarre. Des petites filles habillées en lapin viennent réciter un alphabet dans leur cour d’école avec leur maitresse. F comme France, J comme J (14 juillet), K comme Karaoké, C comme Comédie-Française, XY comme chromosomes, Z comme Zidane.
« Je n’ai pas connu un seul enfant qui soit un bon adulte », dit Angélica Liddell. Les fillettes apprendront à leurs dépens que l’entrée dans l’âge adulte n’est pas de tout repos. Le théâtre d’Angélica Liddell est une succession de scènes tapageuses, qui se veulent provocantes. Avec sa complice Lola Jiménez, elles jouent et éclatent des cannettes de soda sur le sol. Elle plonge la tête dans un énorme plat de riz. Elle gémit en écoutant du Schubert. « La vie est belle, tout dépend des fils de putes que tu croises », dit-elle, ou encore « On va se tirer une balle devant ce putain de Président de la France ». L’artiste espagnole est une écorchée de la vie. « Nous sommes des enfants dans des corps d’adultes, nous avons besoin de nous venger du monde ». D’accord pour dénoncer et réfléchir sur les atrocités de la société. Encore faut-il construire son propos. Ce que ne parvient pas à faire Angélica Liddell qui est une artiste de l’instinct. Elle est tombée en extase sur des acrobates chinois, alors elle les fait jouer dans le spectacle. Ils sont beaux. Les acrobaties bien réglées. Et alors, ça veut dire quoi ?
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
Plus d’informations : www.angelicaliddell.com
“MALDITO SEA EL HOMBRE QUE CONFÍA EN EL HOMBRE” :
UN PROJET D’ALPHABÉTISATION
(« Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme » : un projet d’alphabétisation)
d’Angélica Liddell
texte, mise en scène, scénographie et costumes Angélica Liddell
sculptures Enrique Marty
lumière Carlos Marquerie
son Felix Magalhães
chorégraphie de tai-chi Angel Martín Costalago
avec Fabián Augusto Gómez, Lola Jiménez, Angélica Liddell, Carmen Menager, Gumersindo Puche
et les acrobates Xiaoliang Cao, Jihang Guo, Sichen Hou, Haibo Liu, Changsheng Tian
voix off Christilla Vasserot
production Atra Bilis Teatro/Iaquinandi SL
coproduction Festival d’Avignon, Festival de Otoño en Primavera (Madrid)
avec le soutien du Gouvernement régional de Madrid et de l’INAEM du Ministère de la Culture espagnol
durée 3h15 entracte compris
pectacle en espagnol surtitré en français – création 2011
Festival d’Avignon 2011
SALLE DE MONTFAVET
8 9 10 12 13 Juillet 2011 À 17H
Le 6 janvier 2012 au Parvis à Tarbes
Je suis parti à l’entracte, rare de ma part…mais pourquoi les acrobates chinois? Quel message? Certe, l’excelente comédienne crée l’attention mais sinon, bof: c’est de la masturbation d’un frustré en fin d’année scolaire. Musique racoleuse et forte pour ne pas nous endormir, des moyens financiers sont là pour masquer toutes les faiblesses.
Déçu, donc!
Bon festival!