Léa Millet est la nouvelle Cendrillon de Joël Pommerat. Elle reprend au Théâtre de la Porte Saint-Martin le rôle créé en 2011 par Déborah Rouach. Le metteur en scène a mis du temps avant de trouver sa Cendrillon 2022, et a reçu près de 500 candidatures. Son choix s’est porté sur Léa Millet, comédienne, qui s’est surtout confrontée à la caméra dans des courts-métrages et qui démontre sur scène une présence incroyable.
Comment avez-vous entendu parlé du casting pour Cendrillon ?
J’ai vu une annonce Facebook d’une fille que je ne connaissais et qui disait qu’elle aurait rêvé mesurer 1m50. Je me suis dit « Ah bon, mais pourquoi ? Parce que moi, je fait 1m54 ! » et j’ai lu l’annonce qui indiquait que Joël Pommerat cherchait Cendrillon pour reprendre sa pièce. Je me suis dit ça devait être une fausse annonce ! Joël Pommerat ne cherche pas ses comédiennes sur Facebook, c’est pas possible ! Et en fait, c’était bien un post de la compagnie Louis Brouillard qui cherchait une nouvelle Cendrillon. Alors j’ai envoyé des vidéos, puis j’ai eu accès aux auditions.
Pourquoi aviez envie de faire du théâtre avec Joël Pommerat ?
Je rêvais de faire du théâtre tout court mais c’est très compliqué quand on n’est pas dans le réseau car il y a assez peu d’auditions. Et Joël Pommerat, lui a décidé de voir du monde. Et je trouve ça assez fantastique parce que c’est vraiment un très grand metteur en scène. Il n’est justement pas fermé à rencontrer des gens qui ne viennent pas du théâtre, qui ne sont pas formatés. Les autres metteurs en scène devraient faire pareil.
Justement quel est votre parcours ?
J’ai fait un peu des cours de théâtre, mais je restais jamais très longtemps. J’ai toujours eu un peu du mal avec l’école en général. Je suis allée vers d’autres domaines et puis à chaque fois, ça me manquait. Mais le théâtre c’est très compliqué, très peu accessible. Donc j’ai un peu tourné dans des courts métrages, j’étais quand même un peu comédienne, mais pas à temps plein comme en ce moment.
Vous arrivez dans dans une troupe qui a déjà joué la pièce. Comment avez-vous été accueillie ?
Ils ont été franchement hyper accueillants. C’est impressionnant parce que c’est un très grand metteur en scène, une grosse compagnie avec des spectacles très très exigeants. Mais en fait, ce sont des gens hyper simples. Les comédiens m’ont hyper accepté parce qu’il y a quelque chose qui nous lie, c’est ce travail que l’on aime. Et tout se fait dans la simplicité.
Avez-vous vu le spectacle à sa création ?
Non. C’est ma chance aussi. Je suis arrivée sans a priori, sans rien. Je n’avais pas d’idées préconçues. Je ne suis pas arrivée terrifiée. La terreur est arrivée au début des répétitions !
Et là, ça va mieux ?
Oui, ça va mieux. On travaille énormément. C’était tellement mon rêve de faire du théâtre. Quand je regardais les gens jouer, je me disais moi aussi je peux le faire. Mais en fait, non. C’est énormément de travail, le théâtre. Le jour de la première, Joël nous a dit : « Voilà, le travail commence » et je me suis dit « Ah ouais, c’est incroyable ». Parce que moi qui ne connaissait pas le métier, je pensais que le travail se terminait quoi. Et que l’on faisait la même chose tous les soirs. Pas du tout et c’est magique. En fait la vie est un conte de fées ! J’adore.
Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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