Le hashtag #MeTooTheatre a été lancé jeudi soir sur Twitter par la vlogueuse Marie Coquille-Chambel, qui anime une chaine YouTube sur le théâtre. Depuis, des milliers de témoignages de violences sexistes et sexuelles fleurissent sur le réseau social. Un compte Instagram a été créé pour recueillir ces récits.
En octobre 2020, Guillaume Dujardin, metteur en scène, enseignant et créateur du festival de caves a été condamné par le tribunal correctionnel de Besançon pour des faits d’agression, harcèlement et chantage sexuels sur neufs étudiant(e)s. La peine requise par le procureur avait été suivie par le tribunal, quatre ans de prison dont deux ans ferme avec l’obligation de se soigner, l’interdiction de rentrer en contact avec ses victimes, enfin son nom sera inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes, le FIJAIS.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné cet été Nâzim Boudjenah, pensionnaire de la Comédie Française, à six mois d’emprisonnement avec sursis pour des menaces de mort sur son ancienne compagne, la blogueuse de théâtre Marie Coquille-Chambel. Il a été relaxé des violences pour lesquelles il était poursuivi. « Justice a été rendue aujourd’hui », avait tweeté à l’époque Marie Coquille-Chambel après le prononcé de la décision. « Ce qu’il faut retenir, c’est qu’elle est reconnue dans son statut de victime », s’était félicitée son avocate Me Anne Lassalle.
En avril, sceneweb avait été l’un des premiers médias à révéler que le metteur en scène Michel Didym, ancien directeur du CDN La manufacture de Nancy était visé par une plainte pour viol, comme l’a confirmé l’enquête de Libération.
En mars, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté devant les locaux du Cours Florent à Paris pour dénoncer le « silence » de l’école privée de théâtre, accusant l’institution d’être « complice » d’agressions, de discriminations et d’humiliations systématiques contre des élèves. L’appel à ce sit-in avait été lancé en soutien à « Les Callisto », une association de lutte contre les violences dans les écoles du spectacle vivant née en 2020.
La démarche du #MeTooTheatre lancé sur les réseaux sociaux est le prolongement de ces actions. Plus de 5 000 personnes ont partagé leur témoignage sur la plateforme. Un compte Instagram a été créé pour recueillir ces récits.
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