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Invasion de Rhinocéros au Théâtre de la Ville !

A voir, Agenda, Les critiques, Paris, Théâtre

C’est le temps de la re-création au Théâtre de la Ville. Après Jean-Claude Gallotta et son magnifique Daphnis é Chloé aux Abbesses qu’il a recomposé avec de nouveaux danseurs, 30 ans après sa création au Festival d’Avignon, Emmanuel Demarcy-Mota se plonge dans Rhinocéros, créé en 2004, mais lui a réunit les mêmes comédiens.  

C’est un Bérenger solitaire qui s’avance face au public. Serge Maggiani pour débuter le spectacle donne à entendre quelques citations du Solitaire, seul roman d’Eugène Ionesco (joué l’année dernière à la Madeleine avec François Marthouret). Puis le rideau de scène se lève et une forêt de chaises (allusion à l’autre pièce célèbre de l’auteur) est disposée sur la scène. C’est dans cet espace encombré que la troupe d’acteurs va devoir se frayer un chemin pour échapper à la première vision de Rhinocéros. L’image est belle et forte, un ballet de lumière jaune traverse l’espace scénique et les comédiens se croisent dans l’hystérie la plus totale. Puis arrivent les répliques les plus savoureuses et les plus célèbres de la pièce, les fameux syllogismes qui nous plongent dans l’univers du roi de l’absurde. Avec ces dialogues sans queue ni tête, Ionesco invite le spectateur à lâcher leur réalité. Emmanuel Demarcy-Mota y parvient parfaitement grâce au rythme effréné qu’il donne à sa mise en scène. Lors de la deuxième apparition des Rhinocéros, la scène se déroule dans un bureau. Les comédiens sont juchés au sommet de trois cubes, qui vont se soulever, les obligeant à se maintenir par tous les moyens à des barres, mais aussi aux pieds, aux jambes, aux cravates des uns et des autres. Cette scène est magnifiquement interprétée et rodée. La troupe joue à la perfection dans des situations pourtant inconfortables.

Puis Bérenger (Serge Maggiani) retrouve son ami Jean (Hugues Quester) avec lequel il s’était fâché au début de la pièce. Jean est en train petit à petit de se transformer en Rhinocéros. Hugues Quester est étonnant dans ce processus de mutation, inquiétant. Il joue à la perfection la folie animale qui l’emporte. L’image de sa métamorphose est une des plus belles du spectacle. Bérenger va ainsi se retrouver seul, son amie Daisy (Valérie Dashwood) vient lui faire un dernier adieu. Comme au début de la pièce, Berenger, seul au monde, seul rescapé de cet holocauste animalier, est face au public devant le rideau de scène. Serge Maggiani est saisissant de vérité et d’humanité. Il incarne un Berenger totalement perdu, s’interrogeant sur sa résistance à l’oppresseur animalier. Même si le spectacle commence un peu à tirer en longueur, on reste ébahi par sa performance d’acteur et la justesse de son jeu.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

 Rhinocéros RE-CRÉATION

MISE EN SCÈNE DE Emmanuel Demarcy-Mota

ASSISTANT À LA MISE EN SCÈNE Christophe Lemaire

COLLABORATION ARTISTIQUE François Regnault

SCÉNOGRAPHIE & LUMIÈRES Yves Collet

COLLABORATION LUMIÈRES Nicolas Bats

MUSIQUE Jefferson Lembeye

COSTUMES Corinne Baudelot ASSISTÉE DE Élisabeth Cerqueira

MAQUILLAGES Catherine Nicolas

ACCESSOIRES Clémentine Aguettant

CONCEILLÈRE LITTÉRAIRE Marie-Amélie Robillard

AVEC

Serge Maggiani BÉRENGER

Hugues Quester JEAN

Valérie Dashwood DAISY

Philippe Demarle DUDARD

Charles-Roger Bour LE PATRON DU CAFÉ

Jauris Casanova BOTARD

Sandra Faure LA SERVEUSE

Gaëlle Guillou LA MÉNAGÈRE

Sarah Karbasnikoff L’ÉPICIÈRE, MADAME BOEUF

Stephane Krähenbühl LE VIEUX MONSIEUR

Gérald Maillet LE LOGICIEN

Walter N’Guyen L’ÉPICIER

Pascal Vuillemot MONSIEUR PAPILLON

PRODUCTION Théâtre de la Ville, Paris – Grand Théâtre de Luxembourg –

Le grand T-scène conventionnée de Loire-atlantique.

LES REPRÉSENTATIONS DE RHINOCÉROS SONT PRÉCÉDÉES D’UN PROLOGUE COMPOSÉ DE CITATIONS TIRÉES DE L’UNIQUE ROMAN D’EUGÈNE IONESCO, LE SOLITAIRE.

Théâtre de la Ville

DU 29 AVRIL AU 14 MAI I 20H30

30 avril 2011/par Stéphane Capron
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3 réponses
  1. medee
    medee dit :
    10 mai 2011 à 17 h 08 min

    Ma petite critique de la pièce:
    http://medeeaimelabd.wordpress.com/2011/05/10/%C2%AB-rhinoceros-%C2%BB-de-ionesco-par-emmanuel-demarcy-mota/

    Répondre
  2. medee
    medee dit :
    11 mai 2011 à 8 h 54 min

    Voici ma petite critique de la pièce:
    http://medeeaimelabd.wordpress.com/2011/05/10/%C2%AB-rhinoceros-%C2%BB-de-ionesco-par-emmanuel-demarcy-mota/

    Répondre
  3. Jetzt
    Jetzt dit :
    11 mai 2011 à 13 h 29 min

    Un bon moyen de redécouvrir Ionesco, je l’ai vu à sa création et le conseil à tout ceux qui aiment le théâtre.

    Répondre

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