Après avoir marqué l’an dernier le début et la fin de la plus courte saison chorégraphique qui soit, du 10 au 19 septembre prochain, le festival le Temps d’Aimer connaîtra sa 31ème édition.
Évoquant la couleur de l’espérance, avec le soutien du Groupe SUEZ, ladite grenouille, orgueilleuse de ses fonctions de baromètre manifestera aussi le nouvel engagement éco-responsable du festival. On se réjouira également du partenariat avec l’Atabal, la scène de musiques actuelles de Biarritz et d’une première collaboration avec la Scène nationale du Sud-Aquitain donnant lieu à des représentations à Bayonne et Anglet, et d’autres en collaboration avec les villes de Mauléon, Saint-Palais et SaintPée-sur-Nivelle. Autrement, osons le mot, par solidarité nationale, les compagnies à l’affiche de ce retour à la vie artistique et sociale seront hexagonales ou bien euro-régionales, puisqu’au Pays basque les vapeurs nuageuses de la danse ne s’arrêtent pas aux frontières. Mais rassurez-vous, à l’analyse, même à fortes doses les exhalaisons chorégraphiques sont bien tolérées par l’organisme. Le seul effet secondaire observé étant d’aimer le Temps d’Aimer. Attendu que l’amour embellit tout, c’est à notre échelle le vœu le plus ardent que nous puissions formuler.
Thierry Malandain
Vendredi 10 septembre
16h – Hôtel du Palais – Conférence d’Etienne Rousseau-Plotto avec Thierry MALAndain
Stravinsky à Biarritz – Stravinsky et la danse – Petrouchka
18h – Médiathèque – Inauguration de l’installation du livre pop-up
Acqua alta d’Adrien M et Claire B
20h00 – Cinéma le Royal – Lancement et présentation du festival suivis d’une projection
Journées professionnelles
Samedi 11 Septembre : Rentrée de l’OARA
Table Ronde et ateliers autour du thème Danse engagée face à l’état
du monde : préoccupations écologiques, spectacle vivant durable et
enjeux
Dimanche 12 Septembre : Rentrée de l’OARA
salon d’artistes : focus sur les compagnies du Pays basque en collabo
ration avec la Scène Nationale Sud Aquitain, Donostia Kultura, L’Atabal
et l’Institut Culturel Basque
Mercredi 15 Septembre : Rentrée de l’OARA
Journée pro avec L’A. (Agence culturelle Nouvelle-Aquitaine) autour
des risques psychosociaux dans le spectacle vivant, en partenariat avec
le CMB, l’AFDAS et Pôle emploi
Samedi 18 Septembre : Réunion des Ballets français
Spectacles en salle
Spectacles gratuit
SAMEDI 11 septembre
11h – Colisée – Cie Balkis Moutashar : De tête en cape (jeune public. Dès 5 ans)
Quel bonheur, enfant, que de plonger dans une malle à déguisements débordante et que de
s’inventer lion, fée ou sorcière ! Sur le plateau, un ours rugissant, une grenouille sautillante,
une princesse et un super-héros. Bientôt l’ours devient un peu grenouille, la grenouille un
peu ours et le super-héros un peu princesse. Tout ici est histoire d’illusion, de travestissement
et de métamorphose, entre déguisements, culture populaire et tradition carnavalesque. Avec
Balkis Moutashar, le ballet est fantasque et gai : habillés de tête en cape, deux interprètes
investis d’une danse composite et joyeuse titillent notre imaginaire, nous transportent dans
l’univers d’un conte traditionnel mâtiné de bande dessinée. Croassements, grognements et
coup de baguette magique en plus ! Mieux que personne, la chorégraphe inverse les codes
et imagine un monde de transformations permanentes peuplé d’êtres en mouvement perpétuel.
12h30 – Jardin public – Répétition publique Malandain Ballet Biarritz
15h – Place Bellevue – Cie Node : Transito (Création)
17h – Musée historique et place Sobradiel (les halles) – Compagnie Maritzuli : GAUARGI !…
19h – Théâtre du Casino – Kukai Dantza : Gauekoak
Après avoir sillonné le monde avec sa dernière pièce accueillie au Festival d’Avignon, Jon
Maya, le chorégraphe et directeur de la compagnie basque Kukai ouvre ses carnets de nuit
intimes, fruits des questionnements et des réflexions qui l’accompagnent. De ses errances
nocturnes il livre un soliloque dévoilant son processus de création, à partir de la danse, la musique, le chant, la littérature. Entouré sur scène des musiciens Xabi Bandini et Arkaitz Miner,
il convie dans cette nuit de création les chorégraphes Cesc Gelabert, Israel Galván et Sharon
Fridman, quand la nuit tombe et les lumières s’éteignent, quand les âmes se réveillent.
21h – Gare du Midi – CCN Malandain Ballet Biarritz : Stravinski (Création)
Le sacre du printemps ( Martin Harriague) / l’Oiseau de feu (Thierry Malandain)
Véritables hits du vingtième siècle, L’Oiseau de Feu et Le Sacre du printemps d’Igor Stravinski ont été maintes fois chorégraphiés depuis leurs créations respectives par Michel Fokine et Vaslav Nijinski pour les Ballets russes. Pour les revisiter, Thierry Malandain et Martin
Harriague sont revenus à leur source vive. Le directeur du CCN Malandain Ballet Biarritz,
à la sensibilité musicale éprouvée, rend à l’Oiseau du conte originel sa spiritualité biblique
de « passeur de lumières » entre ciel et terre, chargé d’apporter aux hommes consolation
et espoir à l’image de François d’Assise. De son côté, Martin Harriague, artiste associé au
regard percutant, s’inspire de l’argument du Sacre présenté par Stravinski dans la revue Montjoie pour mettre en scène la pulsion tellurique du vivant, à l’œuvre dans la partition. Deux
écritures au regard vif et inspirée pour une ouverture magistrale de festival.
Dimanche 12 septembre
11h – promenoir grande plage – Gigabarre animée par Arnaud Mahouy
12h15 – Esplande du Casino – École Horizon Danse
14h30 et 15h30 – Place Bellevue – Led Silhouette : Errata natural
16h – Crypte Sainte Eugénie – Compagnie Christine Grimaldi : A la plaisance
17h – Théâtre Michel Portal (Bayonne) – Cie Ecrire un mouvement / Thierry Escarmant : Porn
Ruin Body
Le Théâtre du Corps de Thierry Escarmant, fait de textes, de danses, d’images, de musique
live, développe une écriture corporelle de la parole, physiquement très engagée, où s’entendent les timbres, les textures et les grains de la voix. Avec la comédienne Fanny Avram
et le guitariste Ryan Kernoa, le chorégraphe convoque, dans un road movie mnésique, des
fragments de vie, errances, accidents de parcours, grands virages et anecdotes, fait surgir
la ruine, l’abandon et le vieillissement des lieux et questionne notre présence au monde. En
pleine période d’incertitude, danser est alors une manière de se sauver, de repenser la fragilité de nos corps. “Dansons, dansons, sinon nous sommes perdus.” disait Pina Bausch.
En collaboration avec la Scène Nationale du Sud Aquitain
19h : Cloître de Bayonne – Maritzuli
19h – Colisée – Cie Hors Série / HAMID BEN MAHI : Chronic(s)2
À l’aube des années 2000 Chronic(s), un solo construit à partir des anecdotes de vie et de
danse d’Hamid Ben Mahi, réécrits et orchestrés par Michel Schweizer, fît l’effet d’une petite
bombe. Avec cet objet chorégraphique non identifié où les mouvements du corps intensifiaient la prise de parole, ils traçaient, sans le savoir, l’évolution d’une danse urbaine en
pleine maturation. Vingt ans plus tard, les deux chorégraphes renouent ce dialogue fructueux pour questionner la danse hip hop et en repousser les frontières. Qu’est-il devenu et
comment continuer à le danser quarante ans après son émergence ? C’est aussi l’occasion
pour eux de montrer combien les crises ont redéfini totalement l’état de notre humanité. En
interrogeant à nouveau l’identité du danseur, Chronic(s) 2 renoue dans cette épopée autobiographique avec cette ligne tendue entre intime et politique.
21h – Théâtre du Casino – Dantzaz : Ballet Mécanique (Thierry Malandain) / Walls (Martin Harriague) / Fossile (Martin Harriague)
Dantzaz embrasse à bras le corps les univers de Martin Harriague et Thierry Malandain pour
prendre le pouls d’une planète malade, hoquetante, secouée de soubresauts.
Que cela soit dans Walls mettant en scène l’obsession d’un mur d’un président américain
baroque et tonitruant au rythme même des phrases dudit personnage ou dans le duo Fossile qui dépeint les liens, sur fond d’urgence écologique, entre l’homme et sa planète, les
deux pièces d’Harriague ouvrent pour autant, les espaces de liberté et l’espoir d’une renaissance.
On retrouve cette échappée salvatrice dans Ballet Mécanique, pièce emblématique de
Thierry Malandain sur une superbe partition de Georges Antheil. Sur scène des barres de
danse forment un ring au centre duquel les danseurs se livrent à une chorégraphie effrénée.
Ici, tout s’achève en apothéose sur un carré de gazon, comme pour préférer la Nature à la
déesse machine magnifiée par les futuristes des années 20. Un programme qui sied parfaitement aux jeunes danseurs de Dantzaz dont l’énergie et la fougue de la jeunesse incarnent la
LUNDI 13 septembre
12h30 – Jardin public – Répétition publique CCN BALLET PRELJOCAJ
16h – Musée historique – Conférence autour des sauts basques
17h30 et 19h : Fronton Alsace – Cie Elirale / Pantkika telleria : O! (Jeune Public. Dès 3 ans)
Un O ! comme celui de l’émerveillement que les enfants dessinent de leur bouche ronde
ébahie. La nouvelle création de Pantxika Telleria invite les enfants à rentrer toute en rondeur
dans une cabane en forme de dôme au plus près d’un danseur. A portée des yeux et du
souffle, la chorégraphe livre avec ce solo pour un danseur – musicien une danse à ressentir et à écouter. Dans les ombres projetées, dans le rythme du corps, le danseur se dresse,
entouré du public qui goûte à la danse, avec l’enchantement de se découvrir spectateur.
19h – Salle Gamaritz (Gare du Midi) – Cie Hervé Robbe : Sollicitudes (création)
Mars 2020, pandémie, annulation, alors qu’Hervé Robbe est instigateur et architecte d’un
projet réunissant danseurs et musiciens. Il repense entièrement son projet Sollicitude pour
lui donner une nouvelle ampleur dans ce contexte où vibre la notion de transformation.
Dans cette nouvelle architecture Hervé Robbe propose, à chacun des danseurs-chorégraphes d’être auteur de sa propre présence, faisant écho à ce besoin de liberté à la sortie
d’une période d’inquiétudes et d’enfermement imposé. A partir de carnets d’inspiration,
de missives gestuelles ou de partitions ouvertes, chacun revit des gestes qu’il a projetés ou
qui l’ont traversé. Un nouvel être au présent de danse qui vient rencontrer les imaginaires
musicaux de Jérôme Combier. Est né alors un nouveau projet de danse et de musique, une
sollicitation renouvelée à un collectif d’artistes virtuoses, enrichie de la collaboration pointue
de la designer textile Jeanne Vicerial.
21h – Théâtre Quintaou (Anglet) – CCN de la Rochelle- Kader Attou : Symfonia Piesni Zalosnych
En 2010, Kader Attou, crée Symfonia Piesni Zalosnych, pièce pour dix danseurs, et inscrit
sa danse dans la puissance émotionnelle de cette Symfonia Piesni Zalosnych, Symphonie n°
3 dite des chants plaintifs, du compositeur polonais Henryk Gorecki. Pour la première fois,
il crée une sur l’intégralité d’une œuvre musicale et y explore la rencontre entre le hip hop
et la forme du Ballet. Dix ans après, il reprend cette pièce, tout autant habité par la partition qui révèle de nouvelles résonnances dans le monde actuel. Parce qu’elle rejoint cette
humanité dansante fondatrice de son travail et l’urgence absolue de vivre, cette symphonie
résonne comme un combat, une marche langoureuse entre ténèbres et lueurs qui s’ouvre
sur l’espoir.
En collaboration avec la Scène Nationale du Sud Aquitain
Mardi 14 septembre
12h30 – Jardin public – Répétition publique Affari Esteri
15h – Médiathèque – Projection du film : Pina Bausch et ses deux cousines
17h30 et 19h : Fronton Alsace – Cie Elirale : O! (Jeune Public. Dès 3 ans)
19h – Théâtre du Casino – Cie Affari Esteri / Edmond Russo et Shlomi Tuizer : Racconti
L’un a débuté sa carrière au sein du Ballet National de Lyon, l’autre dans la prestigieuse
Batsheva Dance Company, Edmond Russo et Shlomi Tuizer s’associent en 2004, créant au
sein de leur compagnie Affari Esteri (Affaires Etrangères en italien) un lieu de collaborations
avec des artistes d’horizons différents. Aujourd’hui, c’est avec l’écrivain Bertrand Schefer
qu’ils unissent leurs écritures sensibles en partant du récit singulier de leurs six interprètes.
Ils recueillent un ensemble de récits personnels autour d’une même expérience : la disparition. Pris dans un jeu d’échos, ces histoires singulières lient en une histoire collective une
célébration. Six interprètes, six témoignages et se dessine une histoire de corps solidaires
en quête d’une énergie commune.
20h – Larreko (Saint Pée sur Nivelle) – CCN de Nantes / Ambra Senatore: Il nous faudrait un
secrétaire (CREATION)
Parfois décrite comme la synthèse entre Pina Bausch et Buster Keaton, la turinoise Ambra
Senatore se lance dans une nouvelle aventure. En duo avec l’inénarrable chorégraphe Marc
Lacourt, ils construisent et déconstruisent à vue le théâtre et la danse, l’esprit facétieux et
plein de fantaisie débordante. Dans un ballet de départs et de retrouvailles, le duo se fait
conteur, lancé dans des souvenirs et des bribes de récits de vie. Leurs histoires zigzaguent,
rebondissent, hésitent, repartent, et leur danse hybride, subtile et touchante. Deux guides
agiles, deux conteurs imprévisibles que l’on suit les yeux écarquillés. Pour aller où ? Qu’importe ! Comme dans toute belle odyssée, les péripéties sont toujours plus palpitantes que le
terminus
21h – Gare du Midi – CCN Ballet Preljocaj : Le lac des Cygnes (Angelin Preljocaj)
Le Lac des cygnes occupe une place à part dans l’histoire de la danse. Logique qu’Angelin
Preljocaj, auteur d’un Roméo et Juliette et d’une Blanche-Neige, best-sellers, n’ait pas résisté
plus longtemps à son attraction. En gardant les ressorts et la structure dramaturgique du ballet, Preljocaj retrouve le ballet narratif, son goût pour les histoires, en se penchant sur la motivation de chacun des personnages, ce qui les meut et les émeut. Le voilà donc qui s’empare
de la danseuse-cygne et de son double maléfique, qui explore les profondeurs d’un lac qui
n’a pas encore livré tous ses secrets. Une façon aussi, pour le chorégraphe, de renouer avec
cette attirance pour la culture du ballet russe, en quête de virtuosité, de rigueur, de fragilité et
de majesté.
MERCREDI 15 septembre
11h- Fronton Alsace – Cie Elirale : O! (Jeune Public. Dès 3 ans)
12h30 – Jardin Public – B&M2 Junior Compagnie
14h30 – Médiathèque – Compagnie Attention Paillettes : First Last
16h et 18h : Fronton Alsace – Cie Elirale : O! (Jeune Public. Dès 3 ans)
19h – Colisée – Chrystel Guillebeaud : Ton Fémur chante
Le grand public l’a vu dans le film de Win Wenders rendant hommage à Pina Baush, dont
elle fut l’interprète pendant plus de 20 ans. Chrystel Guillebeaud a traversé la fin du XXè
siècle et le début du XXIè comme danseuse emblématique du Tanztheater Wuppertal
Aujourd’hui, son corps de danseuse bouleversé par les années, elle danse avec un squelette. Elle s’entretient avec lui, parle du quotidien, de l’amour, de la haine, de la mort. Sur la
musique bombastique de Jean-Baptiste Lully ou sur des compositions et sons des machines,
Ton fémur chante parle du corps mais aussi de ce qui ne peut perdurer, de ce qui nous
traverse dans nos deuils et séparations, de nos désirs et de notre difficulté à vivre et accepter les transformations. Par le biais d’une confrontation avec la mort, la chorégraphe offre
une ode à la vie emplie de sensualité et d’humour alliant textes, anecdotes personnelles,
musique et danse.
21h – Gare du Midi – Lucia Lacarra et Matthew Golding : Fordlandia (création)
C’est cloué au sol, privé de scène pendant le premier confinement que le couple de rêve
Lucia Lacarra et Matthew Golding a imaginé Fordlandia, projettent sur le plateau d’un
théâtre leurs espoirs et leurs désirs. Ils y convoquent leurs chorégraphes les plus aimés, une
éblouissante galaxie personnelle de créateurs internationaux des grandes maisons d’opéra
: la jeune et prometteuse Anna Hop, le russe Yuri Possokhov qui navigue entre le Bolchoï
et le San Francisco Ballet, l’espagnol Juanjo Arqués auteur pour le Dutch National Ballet et
enfin l’anglais Christopher Wheeldon aux multiples récompenses. Cette soirée d’inspiration
utopique, entend repousser toutes les frontières et exploite toutes les possibilités créatives
et techniques du théâtre : projection de film et danse sur plateau, lumière et musique, pour
créer une œuvre d’art totale. Donner toute son envergure à la danse, emporté par le désir
de ce couple de danser ensemble et continuer à danser, encore et encore.
JEUDI 16 septembre
12h30 – Jardin public – Répétition publique Ballet de l’Opéra Théâtre de Metz- Metropole
16h – Médiathèque – Entretien avec Chrystel Guillebeaud : la vie d’une danseuse de Pina
Bausch
17h30 et 19h : Fronton Alsace – Cie Elirale : O! (Jeune Public. Dès 3 ans)
18h-20h – Studio Oldeak Bayonne – stage animé Bilaka
19h – Colisée – Cie Pedro Pauwels : Playlist
Quelle chanson a marqué votre adolescence ? Choisir LA chanson qui nostalgique, revendicatrice, motivante ou déterminante à cette époque charnière, annonce ou engage les
choix futurs. La chanson qui marque un état intérieur qui se poursuivra des années durant.
Le chorégraphe et interprète Pedro Pauwels pour cette nouvelle création se fait « auteur
convocateur » en posant cette question à différents chorégraphes d‘univers très divers. Une
question posée également aux spectateurs qui sont invités comme dans un juke box , à
choisir au début de la représentation l’ordre des pièces . Pedro Pauwels poursuit ainsi avec
Play List son exploration de la notion d’interprète en revendiquant celle du caméléon, dans
sa capacité à changer de couleur de peau dans un laps de temps très court, pour revêtir au
mieux la multitude des possibles.
21h – Théâtre du Casino – Ballet de l’Opéra Théâtre de Metz METROPOLE :
Indicible Beethoven (Gilles Schamber)
Le chorégraphe Gilles Schamber s’attache à vivre des instants intenses où tout peut naître,
le beau comme le délicat, la virtuosité ou le minimalisme, porté par la passion des corps
en mouvement et l’énergie flamboyante qui se dégage du geste. Un plaidoyer que l’on
retrouve dans la pièce commandée par le ballet l’Opéra-Théâtre de Metz à l’occasion de
la célébration du 250ème anniversaire de la naissance de Beethoven. Sur un arrangement
pour orchestre à cordes de quatuors du compositeur, de la Grande Fugue op.133 et de l’allegretto de sa 7è symphonie, les 12 danseurs du Ballet, fougueux et généreux, deviennent
des « corps instruments », au plus près de l’intensité de Beethoven. Le chorégraphe les
amène à être au bord, dans un déséquilibre qui leur permet de dégager toute la force nécessaire pour transmettre au public l’émotion et la sensualité qui se dégagent de la musique
de Beethoven.
Vendredi 17 septembre
12h30 – Jardin public – Répétition publique Bilaka
15h – Médiathèque – Projection du film : Maguy Marin : l’urgence d’agir
18h-20h – Grand studio de la Gare du midi – stage avec le CCN Ballet National du Rhin
19h – Théâtre du Casino – Bilaka : Saoiak
Saioak – comprenez Les Essais – s’écrit à plusieurs mains, danse et musique ensemble,
comme toujours avec le jeune collectif Bilaka, implanté à Bayonne, qui réunit danseurs et
musiciens. À partir de partitions croisées, détournées et sans cesse redéfinies, une nouvelle
génération d’artistes récemment installée aux commandes du collectif prolonge les questionnements du spectacle Saio Zero. Les interprètes partent à la recherche de ce qui les a
construits et inventent de nouvelles écritures à partir de la culture traditionnelle du Pays
Basque. Une introspection sensible où installation vidéo et musique jouée en direct augmentent l’expérience d’une forme qui recherche la proximité du spectateur. Une plongée
dans les abysses de la culture et de l’identité basques : une langue, une tradition vivante, un
avenir à transmettre avec ferveur.
20h – Complexe Saint Louis (Saint Palais) – CCN de Nantes / Ambra Senatore :
Il nous faudrait un secrétaire
21h – Gare du Midi – Ballet de l’Opéra national de Bordeaux :
Step Lightly (Sol Léon &Paul Lightfoot) / Spartacus (Leonid Jacobson) / Celestial (Garrett Smith)
L’enthousiasmante aventure des ballets d’Opéra d’aujourd’hui est de faire vivre le répertoire classique et d’accueillir les écritures de chorégraphes des plus marquants. Le Ballet de
l’Opéra National de Bordeaux en fait, avec ce programme pluriel, une magnifique confirmation. Le pas de deux Spartacus du fameux chorégraphe soviétique Leonid Jacobson, lie les
deux autres pièces recréées et transmises au corps de ballet, par des signatures contemporaines des plus excitantes. Le fascinant Step Lightly, magnifiés par la puissance des voix
bulgares, scellait en 1991, le travail de Sol Léon à celui de Paul Lightfoot au Nederlands
Dans Theater et établissait la base de leur vocabulaire. Et enfin Celestial de Garrett Smith,
lumineuse pièce pour 11 danseurs sur des musiques baroques, imaginé avec un « grand
corps de danseurs sur scène vêtus de blanc».
Une soirée sous le signe de la grâce et de la beauté, la belle signature de l’Opéra National
de Bordeaux.
SAMEDI 18 septembre
11h – Médiathèque : Attention Paillettes : First Last
12h30 – Jardin public – Répétition publique Ballet de l’Opéra National du Rhin
15h – Devant la Piscine – Amaia Elizaran : Out
16h – Médiathèque – Conférence Surf et danse avec Gibus de Soultrait
18h– Plaza Berri – Université du Mouvement : A corps Battant
19h – fRONTON DE Mauléon – CCN de Nantes : ambra Senatore : Impromptus
Entre danse et théâtre, avec un sens réjouissant de l’ellipse et du mystère, Ambra Senatore
et Marc Lacourt vous proposent d’improviser sous vos yeux à partir des suggestions du
public. Donnez-leur quelques indications, et ils réalisent une danse à partager avec vous.
Ce spectacle fait entrer de plain-pied dans l’univers des chorégraphes où se déploie, avec
élégance et un air de légèreté, une malicieuse mise en pièces du quotidien. Une spectacle
unique créé pour le fronton de Mauléon.
19h – Colisée – Compagnie Mazel Freten : Untitled et Perception
Lui est danseur electro, vice-champion du monde de la discipline, Brandon Masele. Elle est
danseuse hip-hop, Laura Defretin. Ils sont plus connus dans le monde hip hop des battles
sous les pseudonymes Miel et Nala. Ils écumaient les scènes chacun de leur côté, travaillant
respectivement aussi bien avec Christine and the Queens qu’avec Stromae jusqu’à cette
rencontre fortuite dans un studio de danse autour d’un show de quelques minutes. Coup
de foudre, leur rencontre a eu l’effet catalyseur de vouloir mettre en commun un bout de
leur histoire entre culture electro et hip hop. Untitled, leur première pièce n’a pas besoin de
titre pour explorer leurs différences et leurs similitudes et danser leur harmonie. Perception,
leur deuxième opus, prolonge leur complicité à la vie comme sur scène. Duo d’une extrême
sensibilité ils dansent une relation fusionnelle, symbiotique, bouleversée par l’envie de se
redécouvrir à travers la danse.
21h – Théâtre du Casino – Sine qua non art / Christophe Béranger & Jonathan Pranlas-Descours : Nos désirs font désordre (CREATION)
La nouvelle création de Sine Qua Non Art explore dans cette nouvelle création, les désirs
inassouvis et la liberté d’être dans une société corsetée. Nos désirs font désordre, formule
linguistique empruntée aux mouvements des libérations sexuelles des années 70 interroge
le corps sexué, sexualisé, comme source actuelle d’un nouveau désordre. L’art, le corps
dansant font-ils désordre dans notre société ? Le corps lui-même n’est-il pas une source de
désordre avant d’être l’objet et le sujet du désir ? La collaboration atypique avec l’artiste
Brésilien Fabio Motta, qui tour à tour va enlacer les danseurs de cordes et de fleurs évoque
un shibari floral comme un rituel contraignant pour révéler l’essentiel du mouvement et sa
nécessité profonde. Désir naturel, besoin essentiel, mouvement assouvi, autant d’élans qui
guident les mouvements et les relations humaines dans cette pièce, hybride, sensuelle, politique et engagée.
22h30 – Plaza Berri – Tremplin Corps et Graphique. Concours de chorégraphes
Dimanche 19 septembre
Une journée familiale dédiée à la protection de l‘océan et aux défis environnementaux en
collaboration avec Suez, la Water Family et l’Atabal (Scène de musiques actuelles). Une journée entière de déambulation entre spectacles, animations et ateliers avec comme vecteur
fabuleux la danse et la musique, pour réunir tous les publics et les familles.
9h30 – Sur le sable de la grande plage côté Bellevue – création in situ de Sam Dougados
Les magnifiques plages qui l’entourent et celles qu’il parcourt à travers le monde sont le
théâtre de l’œuvre de Sam Dougados. Ses dessins graphiques sur le sable relèvent la poésie de l’instant présent, sa fugacité, sa fragilité et l’importance de s’en délecter en nous
posant en contemplateur conscient.
10h30 – Sur le sable de la grande plage côté Bellevue – Martin Harriague : Asteroidea (titre
provisoire)
11h – promenoir grande plage – Gigabarre animée par Richard Coudray
12h00 : Ouverture et inauguration du Village le Temps d’aimer l’Océan
12h15 – Parvis Casino – Le Centre de Formation en Danse de l’École de Ballet Studios de Biarritz
15h – Parvis Casino – DJ set ATABAL avec le Collectif Musique d’Apéritif
16h30 – Parvis du Casino – Compagnie «POISSON PILOTE 1# : Roots
18h – Plaza Berri – Université du Mouvement : A corps Battant
21h – Gare du Midi – CCN Ballet de l’Opéra National du Rhin / Bruno Bouché : Les ailes du
désir (Création)
Dans Les Ailes du Désir, le réalisateur allemand Wim Wenders imagine qu’un ange quitte
sa condition, la pure et immatérielle éternité, et décide de s’incarner pour l’amour d’une
femme. S’inspirant de cet immense chef-d’œuvre du septième art, Les Ailes du Désir du
chorégraphe Bruno Bouché sont une invitation à explorer par la musique et le geste dansé
ce mystère absolu de l’incarnation. Chaque frisson de la chair, chaque émoi des sens, est
une expérience ineffable qui, instantanément, crée un fulgurant sentiment de synesthésie
et d’union entre le corps et l’âme. Mieux que des mots, la danse et la musique sont assurément les meilleurs catalyseurs de ce frémissement de la vie en nous, de cette inépuisable effervescence des sens, l’odorat, le goût, le plaisir du toucher, tout ce qui fait la joie
de l’existence. Pour cette délicate réflexion sur les sens, Bruno Bouché mêle musiques du
répertoire et nouvelles pages spécifiquement commandées pour ce ballet à la jeune compositrice londonienne Jamie Man.
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