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François Chaignaud sur le fil

Actu, Danse, Génération Sceneweb, Les portraits
François Chaignaud Laurent Poleo

photo Laurent Poleo

Génération sceneweb (11/30). Le danseur, chorégraphe et performer aura enchanté cette décennie. François Chaignaud se laisse prendre aux mots.

Découvert en duo, avec Cecilia Bengolea, retrouvé en solo ces dernières années François Chaignaud a plusieurs vies de danseur et chorégraphe ; qu’il participe à La Ronde de Boris Charmatz, monte sur une moto pour Radio Vinci Park ou s’offre un récital acclamé du nom de Romances Inciertos il n’est jamais tout à fait le même. Chaignaud et ses doubles. Suractif ? sans doute un peu.

Questionné sur cette décennie passée, celle de tous les succès pour lui, il la voit comme «un flux très rapide, dilapidé, pulvérisé. Ce genre de questions ravive le trouble que peut créer une vie de danse : presque constamment intense, inoubliable, saturée d’hormones de l’effort – et en même temps prompte à ne laisser en soi, qu’une fumée, un souvenir, rien de tangible ou capitalisable … » Ce parcours aura été balisé de rencontres comme autant de dialogue que ce soit avec Dominique Brun, Rocio Molina ou Akaji Maro. Avec ce dernier, héritier du butô et fondateur de Dairakudakan, François vient juste de créer Gold Shower un des chocs visuels de l’automne. Il a « la sensation d’un corps aux contours de plus en plus dilatés par la puissance de certaines rencontres ou gestes ou situations traversées – comme une dilatation qui n’aurait pas de limite ! ». Il évoque aussi, belle métaphore de la vitesse, « l’insistance dans certains virages qui m’ont conduit à lier mes danses à certaines musiques, musicien.ne.s clefs ».

Percuté par la crise et le confinement

Durant cette année 2020, François Chaignaud s’est vu alors « inquiet, craignant d’être condamné à l’impuissance. Bouleversé par le premier confinement, et la reconfiguration du rapport au temps et à l’espace – requestionnant nos rythmes, nos ambitions, nos privilèges ». Mais il sait également qu’il est passé à travers les mailles, créant 2 pièces en cette rentrée :  Boléro puis Gold Shower. Paradoxalement le premier confinement l’a laissé dans un très grande forme physique « grâce à une hygiène de vie plus favorable, un entrainement rigoureux, et des répétitions par skype avec et pour Akaji Maro. » Il retrouvera son compagnon de jeu au printemps pour la seconde partie de sa tournée.

Que retient-il des questionnements actuels sur l’écologie, la parité, la politique ? « Je repère à la fois une plus grande prise de conscience sur certains enjeux, qui nous permettent de grandir, de développer des outils d’analyse critique pour débusquer des rapports de domination ou des comportement porteurs de déséquilibres, d’oppression etc. Moi-même je suis de nombreux comptes militants, et les réseaux sociaux contribuent à mon éducation – et à l’analyse des situations que je traverse ». Bémol pourtant : « en ce qui concerne les artistes, il y a aussi un fossé qui se creuse entre l’identité virtuelle qui se construit sur les réseaux, notamment l’identité politique, et la réalité des actions, comportements, positionnements. Ce fossé, hiatus, écart, décalage n’est pas neuf. Dès que j’ai commencé à travailler, en même temps que je poursuivais mes études à l’université, j’étais fasciné, perplexe, découragé, par ce hiatus commun dans le monde de l’art entre les discours portés et la réalité des pratiques… Les réseaux l’ont généralisé – autant qu’ils ont certainement diffusé certains éléments de savoir et d’analyse précieux ». François Chaignaud, à sa façon, met en mouvement les idées.

Philippe Noisette – www.sceneweb.fr

11 décembre 2020/par Philippe Noisette
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