En début de semaine, un arrêté préfectoral a interdit la présentation des spectacles de cirque sous chapiteau dans Paris et sa petite couronne, en raison de la progression de la pandémie au Covid-19. Le Théâtre Firmin-Gémier – La Piscine, pôle national cirque établi à Antony a été contraint de stopper l’exploitation du spectacle Des bords de soir de Marlène Rubinelli-Giordano. Philippe Le Gal, le Président de Territoires de Cirque vient d’écrire à Roselyne Bachelot, la Ministre de la Culture pour demander d’intervenir et afin d’opérer un « discernement entre les différents types de manifestions organisées sous chapiteau. ».
« L’arrêté préfectoral 2020-00806 en date du 5 octobre stipule que les ERP de type L (c’est à dire les salles de
spectacles à l’exclusion des salles des fêtes et des salles polyvalentes, est-il précisé) peuvent exercer leurs missions, à savoir présenter des spectacles au public, dans une configuration respectueuse des mesures d’hygiène et de distanciation physique en vigueur, selon un protocole sanitaire strict présenté au préalable aux autorités compétentes.
Or, il se trouve que ces mêmes établissements gèrent ponctuellement – comme le Théâtre Firmin-Gémier – La Piscine, pôle national cirque établi à Antony –, ou de manière plus régulière – comme La Villette à Paris intra-muros –, des spectacles sous chapiteau (de cirque comme de toute autre discipline artistique, théâtre ou danse par exemple). Et l’arrêté préfectoral associe, de manière exhaustive, dans la liste de ses interdictions d’ouverture au public les ERP de type CTS.
Il nous semble pourtant essentiel d’opérer une distinction entre les ERP de type CTS s’inscrivant dans une dynamique événementielle (salons, foires et autres grands événements) ou festive (comme les fêtes familiales), et les chapiteaux directement sous la responsabilité d’opérateurs artistiques et culturels exerçant une mission de service public. Ces derniers appliquant des règles similaires d’accueil du public dans l’ensemble de leurs espaces de présentation de spectacles, incluant de fait les chapiteaux dont les jauges sont toutes inférieures à 1.000 places assises. »
Le Président de Territoires de Cirque demande donc à Roselyne Bachelot d’intervenir auprès des services préfectoraux « afin qu’il soit opéré une différenciation de nature entre les manifestations proposées sous chapiteau afin de permettre aux établissements culturels de jouer pleinement leur rôle dans ce moment si particulier où nous mesurons toutes et tous la nécessité de l’art, sous toutes ses formes, dans nos vies.«
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !