Le Théâtre de la Bastille vient de dévoiler sa saison 2020/2021. Avec en ouverture un spectacle de Nathalie Béasse, puis le retour du coréen Jaha Koo dans le cadre du Festival d’Automne. Au programme également Une Cérémonie, la création du Raoul Collectif que l’on aurait du voir au Festival d’Avignon, une création du Collectif L’avantage du doute, Coriolan de Shakespeare par François Orsoni, un triptyque du tg STAN en fin de saison et de belles reprises, By Heart de Tiago Rodrigues et Maîtres Anciens de Nicolas Bouchaud, Éric Didry et Véronique Timsit.
AUX ÉCLATS… 14 sept. > 8 oct. 21h,
Spectacle de NATHALIE BÉASSE
On a vu éclore les premières images d’Aux éclats… en juin 2019 lors d’Occupation 3, deux mois pendant lesquels Nathalie Béasse a posé ses valises au Théâtre de la Bastille avec son équipe. Depuis, la création a eu lieu. On y retrouve le goût de la metteuse en scène pour le mélange des univers, sollicitant aussi bien les arts plastiques, la danse, que le théâtre.
THE HISTORY OF KOREAN
WESTERN THEATRE
23 sept. > 1er oct. 19h
Spectacle en coréen surtitré en francais et en anglais dans le cadre du Festival d’Automne à Paris
Jaha Koo a quinze ans quand il rejoint le club théâtre de son école. En 2008, il assiste à un symposium
célébrant le 100e anniversaire du théâtre coréen. Il s’étonne. Pourquoi les auteurs les plus joués en Corée du Sud sont-ils Shakespeare, Molière et Ibsen? Existe-t-il un théâtre contemporain en dehors du répertoire occidental? Après s’être intéressé aux conséquences de la crise économique de 1997 avec Cuckoo (Théâtre de la Bastille, 2019), Jaha Koo continue d’interroger la société coréenne en partant de sa propre histoire.
PARLEMENT
ENCYCLOPÉDIE DE LA PAROLE / JORIS LACOSTE
8 > 14 oct. 19h30
Depuis 2007, Joris Lacoste mène avec un collectif l’Encyclopédie de la parole, projet destiné à inventorier
et répertorier les formes orales. Le Festival d’Automne à Paris invite cette année plusieurs des spectacles
qui en sont issus, dont Parlement, solo présenté en 2009 au Théâtre de la Bastille.
L’ART DE CONSERVER LA SANTÉ
Spectacle chorégraphique de ONDINE CLOEZ
13 > 18 oct. 21h,
dimanche 17h
Les gestes, liés à des pratiques anciennes que nous pensons oubliées, ont-ils véritablement disparu?
Serait-il possible, en chantant un texte médiéval, de se remémorer des mouvements que l’on croyait perdus ?
Avec espièglerie et complicité, un trio de danseuses porte ainsi à la scène les aphorismes du recueil Regimen Sanitatis Salernitanum
RENCONTRE AVEC PIERRE PICA
Spectacle de
ÉMILIE ROUSSET
10 > 14 nov. 20h,
16 > 21 nov. 21h
Cette pièce est née de discussions enregistrées entre Émilie Rousset et Pierre Pica, linguiste spécialiste
des Mundurukus, tribu indigène de la forêt amazonienne. Conversations à l’oreillette, Emmanuelle Lafon et
Manuel Vallade reprennent ces entretiens en restant fidèles à leur oralité, la théâtralité émergeant du décalage entre document original et représentation.
THIS SONG FATHER USED TO SING (THREE DAYS IN MAY)
Spectacle de WICHAYA ARTAMAT
Dans le cadre du Festival d’Automne
17 > 28 nov. 19h,
dimanche 17h
À Bangkok, un frère et une sœur se retrouvent dans la maison abandonnée de leur père. Au rythme des
bières qu’on sirote et des plats qui mijotent, le rituel du souvenir laisse place à une conversation banale et hésitante, comme une cérémonie douce-amère du quotidien où le moindre geste accueille et entretient la présence du défunt. Puis tous deux vieillissent.
UNE CÉRÉMONIE du Raoul Collectif
26 nov > 19 déc. 21h
« Nous sommes des Quichottes lorsque nous partons nous battre avec des armes usées et poussiéreuses contre le capital, contre la finance, contre la bêtise et les profits, contre le patriarcat et la fascination du pouvoir, contre les esprits étriqués et les discours dominants.
En ce qui nous concerne ces armes sont le théâtre – la parole, les mots, les corps, les voix, la musique, l’ivresse poétique. Et l’intelligence collective. »
Le Raoul Collectif
BY HEART de Tiago Rodrigues
1er > 19 déc. 19h,
dimanche 17h
Chaque soir, le public est invité à former un chœur pour apprendre par cœur les vers du sonnet 30 de William Shakespeare. À travers l’histoire de sa grand-mère Candida qui perd la vue et lui demande de chercher le livre qu’elle pourrait retenir mot à mot, Tiago Rodrigues nous fait découvrir la relation intime que nous entretenons collectivement avec la littérature.
CORIOLAN
De
WILLIAM SHAKESPEARE
Spectacle de
FRANÇOIS ORSONI
8 > 16 janv. 20h,
18 janv. > 4 fév. 21h
Après La Mort de Danton présentée en 2017 au Théâtre de la Bastille, François Orsoni se saisit
d’une autre pièce politique, interrogeant à la fois la mise en place et la mise en scène du
pouvoir. Cette dernière tragédie de Shakespeare créée en 1607, comporte des enjeux sociaux aux résonances actuelles : méfiance envers les dirigeants politiques, questionnement sur la représentativité du peuple dans le système démocratique.
MAÎTRES ANCIENS
De THOMAS BERNHARD
Projet de et avec
NICOLAS BOUCHAUD
Mise en scène
ÉRIC DIDRY
21 janv. > 12 fév. 19h
Devant le succès rencontré par la pièce à l’automne 2017,
et suite aux représentations annulées de mars 20201, Nicolas Bouchaud revient au Théâtre de la Bastille en compagnie de ses complices Éric Didry et Véronique Timsit, avec Maîtres anciens, adaptation collective
de l’avant-dernier roman de Thomas Bernhard.
DANSE 1er > 13 mars
MAUD BLANDEL
BÁRA SIGFÚSDÓTTIR
CLAIRE CROIZÉ
ENCORE PLUS, PARTOUT, TOUT LE TEMPS
Spectacle de
L’AVANTAGE DU DOUTE
19 mars > 17 avril 20h
Y a-t-il un lien entre la crise environnementale et la domination masculine ? La nouvelle création du collectif
L’Avantage du doute interroge les logiques de puissance et de rentabilité en croisant ces sujets de société. Et c’est une véritable comédie ! Après quatre mises en scène, un film et une Occupation en 2018 au Théâtre de la
Bastille, le collectif continue de se pencher sur des sujets politiques, abordés de manière intime.
QUE FAUT-IL DIRE AUX HOMMES ?
De Didier Ruiz
4 > 20 mai 20h
Didier Ruiz ne croit pas en Dieu. Pourtant, des rencontres successives avec des hommes et des femmes de foi
l’ont marqué. Aussi cet artisan du théâtre documentaire a voulu réunir sur le plateau des personnes qui, à un
moment de leur vie, ont choisi à des degrés divers l’engagement religieux : chrétiens et chrétiennes, juif, bouddhiste, musulman ou musulmane, chaman, ces hommes et ces femmes parleront non de leur doctrine mais de spiritualité, de ce qui les rend différents, de ce qui les habite.
TG STAN 1er > 26 juin
LA PART D’OPHÉLIE
VIA BÉRÉNICE
IMPROMPTU
Les grandes figures du répertoire dramatique, Ophélie, Bérénice, sont à l’honneur des prochaines
créations du tg STAN. Comment traverser le rôle d’Ophélie ? Comment incarner la femme derrière la figure ? Cette question amène Jolente de Keersmaeker et Georgia Scalliet à remettre en cause les images trop bien intégrées, les projections muettes sur celle qui a été écrite pour mourir, pour finir au fond de la rivière.
Avec Via Berenice, Frank Vercruyssen, en maître de cérémonie aguerri, invite les spectateurs à jouer les tirades très célèbres de la pièce.
Professionnels, amateurs, tous indistinctement réunis pourront s’engager dans le plaisir du jeu et déplacer, l’air de rien, notre idée de ce qu’est une représentation théâtrale. Déjouer les attentes pour redécouvrir, voilà ce qui présidera aux gestes de création des STAN, qui clôtureront cette présence par un « Impromptu », comme il se doit !
Géraldine Chaillou
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