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Les 50 ans de carrière de Gérard Gelas, l’éternel révolutionnaire

À la une, Festival, Festival d'Avignon, Les interviews

Photo Manuel PASCUAL

Le théâtre du Chêne Noir, dirigé par Gérard Gelas fête cet été ses 50 ans. Un carrière riche qui a débuté en 1967, et qui a très vite été marquée par « l’affaire de juillet 68 » qui a valu au metteur en scène d’accéder tout de suite à la notoriété. Gérard Gelas est resté fidèle à sa Provence, il a installé son théâtre depuis 1971 dans la chapelle Sainte Catherine, juste derrière le Palais des Papes. En 50 ans, plus de de 3,5 millions de spectateurs ont applaudi ses spectacles, à Avignon et partout dans le monde. Daniel Auteuil, Philippe Avron, Fernando Arrabal, Richard Bohringer, Gildas Bourdet, Philippe Caubère, Bernadette Laffont, Denis Lavant, Magma, Judith Magre, Marcel Maréchal, Daniel Mesguich, Rufus, Pierre Santini, Laurent Terzieff, Jean-Louis Trintignant, Jacques Weber, Léo Ferré qui fut ’intime et le fidèle…ont joué dans ce théâtre. Cet été il met en scène Migrants de Matéi Visniec. Gérard Gelas est la figure incontournable de théâtre à Avignon.

Votre carrière au Festival d’Avignon a débuté par un scandale en 1968.

En fait elle avait débuté en 1967 avec L’homme qui chavire mais tout le monde m’a connu de la pire des manières en 1968 avec La Paillasse aux seins nus. J’avais 19 ans, la création devait avoir lieu le 18 juillet, dans une cave à la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon. L’Etat m’a interdit de jouer par arrêté préfectoral pour « risque de trouble à l’ordre public et atteinte à la personne du chef d’l’Etat ». Et cela a mis feu au festival, avec des choses épouvantables, avec des insultes contre Jean Vilar qui était mon maitre. Les gendarmes sont venus chez mes parents à l’heure du repas et m’ont mis en prison parce que j’avais écrit une pièce, cela n’annonçait pas 50 ans de carrière.

Quel théâtre défendiez-vous à l’époque ?

Je pensais que le monde pouvait être meilleur et que l’on pourrait changer beaucoup de choses avec le théâtre. Nous bouleversions l’ordre établi du théâtre. On mettait déjà beaucoup de musique dans nos spectacles, mais aussi des images filmées.

Et dans ces années-là, vous alliez faire du théâtre dans les quartiers.

Aujourd’hui les politiques remettent le paquet sur les quartiers. On fait cela depuis 1969. Et encore récemment ma dernière pièce sur les Migrants a été créée à La maison pour tous de Champfleury. On aurait pu y jouer une semaine. Et tout au long de l’année on travaille avec les jeunes des quartiers, sans avoir beaucoup d’argent public. On le fait sur nos fonds propres. Moi je viens de ces quartiers, je n’ai pas oublié d’où je viens. C’est ce que m’a appris Vilar. On sait bien que le théâtre n’est pas populaire, mais on doit donner sa vie à ce qu’il le soit. C’est ce que je ferai jusqu’au bout.

Est-ce que cette indépendance vous garantit votre liberté ?

Personnellement je n’ai pas de problème pour monter les spectacles, mais il faut faire vivre ce lieu, avec ses équipes permanentes. Je suis libre tant que je trouverai cet argent pour le faire fonctionner. Olivier Py dit qu’il ne va pas pouvoir continuer avec un budget de 13 millions d’euros. La subvention du Chêne Noir est de 450 000 euros. Et on travaille toute l’année à Avignon, pas seulement pendant les 3 semaines du festival. Allez avec 100 000 euros de plus, on serait très heureux.

Etes-vous toujours autant révolutionnaire ?

Plus de la même manière. Je ne crois plus aux politiques. J’étais anarchiste, donc je n’y croyais pas beaucoup. Mais je n’aime plus l’anarchie non plus. Un jour, Léo Ferré qui avait composé une musique pour un de mes spectacles à l’opéra d’Avignon, Marat-Sade, a répondu à cette question : « C’est quoi l’anarchie ? ». Il a répondu : « C’est l’amour ! ». Cette définition ne convient.

Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

20 juillet 2017/par Stéphane Capron
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