La 35ème édition du Festival Humour et Eau Salée se tiendra bien du 1er au 7 Août 2020 à St Georges de Didonne (Charente Maritime).
Puisqu’il paraît que c’est une guerre, et que somme toute, dans la culture, nous ne sommes pas très bien préparés à la guerre en général (et donc à cette guerre d’un genre un peu particulier), vous comprendrez aisément que nous soyons allés prendre conseil du côté de ces 3 réputés cadors de la guerre (du moins au cinéma). Pour être honnête, on n’est toujours pas très sûrs du conseil de Schwarzie. Mais pour les autres, pourquoi pas ?
Alors voilà ce qu’on s’est dit : « Coûte que coûte », nous essaierons d’oeuvrer de sorte que le festival Humour et Eau Salée ait lieu en cet an de crasse 2020. Aussi, malgré les difficultés habituelles liées à l’organisation de toute manifestation (baisse de subvention, empêchement d’artistes japonais, …), malgré des contraintes sanitaires
encore peu claires mais qui ne manqueront sans doute pas de se préciser, nous avons décidé de maintenir, quitte à improviser, et à nous adapter pour surmonter l’épreuve.
D’abord parce que ça fait grandir. Individuellement, collectivement. Ensuite parce que ça maintient l’espoir. Pour nous, pour nos partenaires, pour nos spectateurs. Aussi parce que la culture n’aura jamais été si nécessaire, parce qu’en ces temps où les corps ont été éloignés, menacés, isolés, parfois surmenés et meurtris par la maladie, il ne
faut pas oublier que la culture est un soin pour l’esprit.
Enfin, parce que si l’on n’a rien contre le shopping, on ne va pas non plus passer notre été
à ça, et puis ces jolies cigales d’intermittents, il va bien falloir les aider à chanter cet été …
Ordoncques, pour un spécial « Musique et Bricolage », on se propose de vous emmusiquer avec un festival bricolé sur mesures (et pas que sanitaires) :
– Si en août on ne peut pas se rassembler en salle on ira dehors
– Si l’on ne peut pas se rassembler à beaucoup, on le fera à peu, notamment en limitant les jauges et en doublant ou triplant certaines représentations par exemple
– Si l’on ne peut pas déplacer les spectateurs, on ira vers eux, notamment en jouant dans des rues pavillonnaires, en déambulation, en « livrant » des chansons ou des bouts de spectacles à domicile, tout en respectant les mesures adéquates
– Si l’on ne peut pas faire des ateliers en présence physique, on pourra les organiser à
distance, grâce au numérique que les gens maîtrisent de mieux en mieux
– Bref. Si l’on ne peut pas faire comme ci, et bien on fera comme ça …
Bien entendu, tout ça en respectant les mesures prophylactiques, les distances physiques, les lavages divers, et toutes sortes de mascarades (tiens si on inventait un concours Mad Masque avec les masques les plus drôles ?)
Comment va-t-on s’y prendre ? En faisant appel à la meilleure ressource que nous avons en commun avec les artistes : la créativité, pour créer de la créactivité ! Et puis aussi :
– Pas avec tous, évidemment, mais avec ceux qui veulent et qui peuvent
– En les interrogeant sur leurs capacités, leurs compétences, leurs désirs les plus fous
– En inventant avec eux et pour les gens des façons de repenser la création en prise
concrète avec les contingences que la situation nous impose
– En alimentant désespérément notre capacité d’espoir
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