Zifzafa est un mot arabe évoquant un vent qui secoue et ébranle tout sur son passage. Ici, il devient le titre d’une performance de l’artiste et chercheur Lawrence Abu Hamdan, qui mêle composition sonore, moteurs de jeux vidéo et spoken word. Il nous plonge au cœur d’un mouvement de résistance au colonialisme vert sur les hauteurs du Golan, territoire syrien occupé.
Au cours des prochaines années, le vent deviendra un facteur important de transformation, à la fois en tant que source d’énergie remplaçant les combustibles fossiles, et en tant que sous-produit destructeur d’une terre qui se réchauffe. Ainsi, les vents deviennent déjà des agents de la réorganisation de réseaux politiques et sociaux et de l’ima-ginaire territorial. Lawrence Abu Hamdan explore comment les groupes et organisations sociales, qui se sont histori-quement formés autour du vent – et ont perduré pendant 50 000 ans – se transforment aujourd’hui. Zifzafa nous mène sur le plateau occupé du Golan, dans un microclimat, où des dommages environnementaux et des déplacements de population ont été la conséquence de préjudices impor-tants causés par 30 éoliennes, comptant parmi les plus grandes au monde. Composée par le compositeur golani Busher Kanj Saleh et le saxophoniste Amr Mdah, la pièce sonore jouée en live dans le dispositif, utilise le spectre sonore de la nuisance éolienne. Il devient en même temps un instrument nécessaire pour reconsidérer et résister aux vents de dépossession qui s’abattent sur la région.
Zifzafa
Conception, écriture et performance Lawrence Abu Hamdan
Design sonore et performance sonore Busher Kanj et Amr MdahLe CENTQUATRE-PARIS et le Festival d’Automne à Paris sont coproducteurs de cette performance et la présentent en coréalisation.
Première mondiale
45 minutes
du 5 au 10 octobre 2024
CENTQUATRE-PARIS
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