Avec Wonderland, le chorégraphe Sylvain Huc déplie des expérimentations ludiques, où deux danseuses évoluent dans des paysages abstraits, qui se transforment grâce à un jeu de lumière haletant. Une pièce surprenante, proche d’un tour de magie, qui happe le jeune public.
Sur le plateau de la grande salle du Cn d sont inscrits des chiffres bien alignés, sorte de repères pour les deux danseuses en tenues noires qui s’élancent. Orchestrée par le chorégraphe Sylvain Huc, cette courte pièce de danse ludique dévoile des paysages abstraits fascinants, parsemée de métamorphoses qui prennent par surprise. Et le jeune public est ravi.
Difficile d’éviter la référence à Alice aux pays des Merveilles dans ce Wonderland. Le conte de Lewis Carroll semblait taillé sur mesure pour apporter de la matière au chorégraphe qui depuis 2010 questionne les représentations du corps, invoque des narrations expérimentales et des espaces fantasmés. Dans un ensemble qui paraît aléatoire, surgissent des visions étranges. Ce sont tantôt des êtres hybrides, émanant de la combinaison des corps des deux danseuses ou effrayants, qu’elles déplient à coups de grimaces, qui tord les visages parés de peintures de guerres bleu ou des personnages plus guillerets, à l’instar d’une même phrase de danse, où elles sautillent en figurant un moulinet avec les bras.
Ces créatures, qui pourraient être les personnages qu’Alice croise sur son chemin, se manifestent de manière incongrue au fil des effets lumineux, rose, vert, bleu, rose. Les flash de plus en plus soudains, ré-aménagent l’espace du plateau, faisant apparaître une variété de paysages et d’ambiance à une cadence de soutenue. Rythmé aussi par la musique changeante de Fabrice Planquette, il nous plonge tour à tour dans l’euphorie, l’effroi, la perplexité et la contemplation. Cette traversée abstraite de ces univers merveilleux, aux airs de tour de magie happe, suscitant aussi les réactions étonnées du jeune public agité dans la salle. On aimerait se perdre encore plus longtemps dans ces explorations ludiques de possibles narratifs.
Belinda Mathieu – www.sceneweb.fr
Wonderland
Conception, chorégraphie Sylvain Huc
Interprétation Louise Loubière, Mathilde Olivares
en alternance avec Angelica ArdiotCollaboration à l’écriture chorégraphique Mathilde Olivares
Assistant Fabrice Planquette
Lumières Julien Appert, Manfred Armand
Univers sonore Fabrice Planquette
Régie générale Manfred ArmandRégie son Bernard Lévéjac ou Arnaud Clement
Maquillage Gwendal RaymondCostumes Dorota Bakota
Communication Angelica Ardiot
Administration Production Sophie Lafont – Mélina Ferrer
Diffusion Nelly NuccioCoproducteurs et partenaires
Le Gymnase | CDCN Roubaix – Hauts- de-France
Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées
La Place de la Danse – CDCN Toulouse / Occitanie
Odyssud Scène des possibles Blagnac
Théâtre Le vent des Signes (Toulouse)
Plateforme Ars Vivants Occitanie
Théâtre Municipal de Cahors
Le Scénograph Saint-Céré
L’astrolabe Figeac
Scène Nationale d’Albi
Théâtre Molière Sète Scène Nationale Archipel de Thau
Théâtre Le Rive Gauche Saint Etienne du Rouvray
Pôle-Sud | CDCN Strasbourg
Communauté des Communes Erdre et Gesvres (44) – Hors Saison
Communauté de communes Cazlals-Salviac / Résidence au Foyer – Marminiac
Repéré par l’ONDA
Avec le soutien du FONDOC : Fonds de soutien à la création contemporaine en Occitanie.Durée 45 min
17-21 janvier, Théâtre National de Chaillot – CN D / Grand studio, Paris (75)
31 janvier, Les Hivernales CDCN d’Avignon, Avignon (84)
3-4 février, Lillico, Rennes (35)
7-8 février, Onyx / Scène conventionnée, Saint-Herblain (44)
17-18 février, L’Astrada Marciac, Marciac (32)
8 mars, Théâtre Municipal, Cahors (46)
10 mars, Théâtre de l’Usine – Scénograph, St-Céré (46)
12-13 mars, L’Astrolab – Grand Figeac, Figeac (46)
21 mars, Théâtre des 2 Points, Rodez (12)
24 mars, Centre Culturel de Moissac / Hall de Paris, Moissac (82)
12 mai, Les scènes croisées de Lozères & La Genette Verte, Florac-Trois-Rivières (48)
17 mai, KLAP Maison pour la danse & Théâtre Massalia, Marseille (13)
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