En 1985 « La Parole errante », Coopérative de création fondée par Armand Gatti et Jean-Jacques Hocquard, s’installe à Montreuil en Seine-Saint-Denis.
En 1989, dans le cadre des célébrations du Bicentenaire de la Révolution française, à l’issue de la création théâtrale faite dans la prison de Fleury-Mérogis, le Ministre de la Culture, Jack Lang, nous confie une mission : trouver un lieu « où sera confrontée l’écriture d’auteurs de langue française avec des groupes diversifiés, allant de jeunes éloignés de toute culture classique à certains professionnels du théâtre intéressés ».
En 1991, à l’occasion de la représentation au Festival d’Avignon de « Ces empereurs aux ombrelles trouées », le Conseil général de la Seine-Saint-Denis propose de nous accueillir dans son département.
En 1995, le lieu est trouvé : un hangar en plein centre de la ville de Montreuil, construit sur le lieu même des studios de Méliès, hélas disparus.
Les travaux importants à faire, sous notre responsabilité, ne commencent qu’en 2002… pour s’achever, après de nombreuses péripéties, en 2008.
Dès 1995, un bail est signé avec le Conseil général de la Seine-Saint-Denis. Il se termine en
mai 2016.
Depuis 1981, la convention signée avec le Ministère de la Culture nous a permis de travailler à Toulouse jusqu’en 1985 et, depuis 1986 jusqu’en 2014, en Seine-Saint-Denis.
Avec ou sans lieu, notre financement reste le même : 330 000 € et ce, depuis trente ans.
En 2011, nous signons une dernière convention de quatre ans.
Dès juillet 2013, nous signalons au Cabinet du Ministre de la Culture que nous n’aurons pas fini en 2014 nos travaux d’archivages et que nous voulons tenir, vis-à-vis de tous nos partenaires, nos engagements quant à l’utilisation du lieu jusqu’à la fin du bail en 2016.
C’est ainsi qu’en 2015 nous devons accueillir : 18 compagnies en répétitions débouchant sur 2 ou 3 présentations de leur travail, nous intervenons dans 17 collèges et lycées de l’Ile-de-France, nous animons une radio lycéenne sur internet, nous organisons un stage sur un texte d’Armand Gatti avec quatre metteurs en scène et des volontaires en provenance de Strasbourg, Genève, Montpellier, Paris et région parisienne, nous accueillons la première exposition de trente années de création de l’atelier du « Non-
Faire » de l’hôpital psychiatrique de Maison-Blanche, ainsi que plusieurs festivals de danse, musique, arts visuels, etc.
Nous souhaitons aussi, comme le stipule la convention, remettre toutes nos archives en bon ordre à la Bibliothèque nationale de France, section « Théâtre » et au département audiovisuel. C’est un long travail : des milliers d’heures de vidéos et de bandes son et une centaine de mètres de rayonnages de documents de toutes sortes (manuscrits, correspondances, dessins, maquettes, affiches…) représentant soixante années de travail et de créations.
Début 2014, nous avons eu la confirmation qu’une convention de deux ans allait nous être proposée.
Comprenant que le niveau de la convention réparti sur 2 ans, ne sera pas suffisant pour terminer nos travaux, nous proposons de tout finir dans de bonne condition en un an.
2015 sera notre dernière année.
La réponse du 15 décembre 2014 nous laisse perplexes : 160 000 € en 2015 et 40 000 € en
2016.
Nous comprenons les contraintes budgétaires, d’où notre volonté de tout finir en un an, mais
dans des conditions honorables.
« Liquidation » est-il le mot par lequel s’achèvera l’aventure de La Parole errante ?
D’après communiqué de presse
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !