« Si tu colles ton doigt sur un miroir, le doigt en réflexion ne touchera jamais ton vrai doigt. Tu peux regarder de plus près, il y aura toujours un tout petit écart, un millimètre d’écart. Peut‐être que c’est ça, que j’ai toujours un millimètre d’écart, que tout me frôle, passe tout près mais ne me touche jamais.
Il va bientôt mourir et je tiens ce « millimètre d’écart » de lui. Évidemment c’est une protection et il faut apprendre à ses enfants à se protéger aussi. Lui résiste face à la pénétration. Quand il sent que ça commence à rentrer, qu’il est sur le point d’être touché, d’être vulnérable. Il se lève et il part. Il quitte la pièce et un peu plus la vie par la même occasion. »
Dans le miroir d’une salle d’attente d’hôpital, face à son fils, incarné par Vassili Schneider, le père, interprété par Yann Pradal réapparaît. Des deux, qui sera le prochain à mordre la poussière ?
La prochaine fois que tu mordras la poussière
D’après le roman de Panayotis Pascot
Adaptation et mise en scène Paul Pascot
Avec Vassili Schneider et Yann PradalAssistante à la mise en scène Marguerite De Hillerin
Scénographie Christian Geschvindermann
Lumières Dominique Borrini
Création sonore Léo NivotDurée 1h20
Théâtre du Petit Saint-Martin – Paris
du 4 novembre au 29 décembre 2024
Dimanche 18h et lundi 20h
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