Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

Une troupe de comédiens exemplaires sauve « La Cerisaie » de Julie Brochen

Agenda, Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre
Vincent Macaigne et Jeanne Balibar - photo Franck Beloncle

Vincent Macaigne et Jeanne Balibar - photo Franck Beloncle

« La Cérisaie », c’est l’histoire de la déchéance d’une famille. « Un thème universel, explique Julie Brochen.  Un abri hors du siècle, soustrait à ses atteintes, un asile où « rien n’a changé, » où la vénérable armoire à livres y trône toujours dans la chambre des enfants. Mais aussi un patrimoine grevé de dettes, négligé, déserté par sa propriétaire, où sa fille adoptive s’évertue à économiser en pure perte ». Cette fille, c’est Lioubov interprétée par Jeanne Balibar. Femme fragile, rêveuse, généreuse qui dépense sans compter. La pièce de Tchekhov est plus légère qu’il n’y parait. Lioubov et son frère Gaïev arrivent d’une autre planète (un voyage à Paris) et refusent de vendre le domaine familial, sorte de résistance au développement économique de la Russe du début du 20ème siècle. Julie Brochen et sa scénographe Julie Terrazzoni ont choisi d’enfermer l’action dans une atmosphère pesante. La Cerisaie est symbolisée par « un rideau de fer de théâtre en verre ».  Une énorme armature en fer forgé vient enfermer les personnages et donne à la mise en scène un aspect vieillot, dans un univers à mi chemin entre le théâtre de Stanislavski et des images des années 50.

André Pomorat, Jean-Louis Coulloc'h et Jeanne Balibar - Photo Franck Beloncle

André Pomorat, Jean-Louis Coulloc'h et Jeanne Balibar - Photo Franck Beloncle

La vraie réussite du spectacle est la constitution de l’équipe de comédiens. Julie Brochen, directrice du Théâtre National de Strasbourg depuis juin 2008 joue la carte de la continuité de l’institution en mêlant plusieurs générations de comédiens qui ont façonné l’histoire du théâtre de l’Avenue de la Marseillaise. Il y a Hélène Schwaller (promotion 84/87) qui a participé à la plupart des créations des années Braunschweig. Elle interprète une virevoltante Douniacha, une servante. Et puis surtout André Pomarat, acteur de 80 ans. Elève de la première promotion de l’école d’art dramatique de Strasbourg, fondée par Michel Saint-Denis, il a été engagé en 1957 par Hubert Gignoux dans la troupe permanente et a participé à la création d’une quarantaine de spectacle jusqu’en 1973. Créateur des « Giboulées de la marionnette » à Strasbourg et du Théâtre Jeune Public, André Pomarat avait quitté le théâtre en 1997. Julie Brochen l’a convaincu de remonter sur la scène du TNS, trente-six ans après l’avoir quitté pour endosser le rôle de Firs, l’un des serviteurs de la Cerisaie. Et à côté d’eux se dégagent des personnalités tout aussi bien incarnées. Gildas Milin, auteur, metteur en scène, et désormais collaborateur artistique du TNS joue Léonid Andrevitch Gaev – le frère de Lioubov. Il est parfait de maîtrise et de simplicité dans ce rôle de doux rêveur amoureux de billard. Mais la vraie révélation est Vincent Macaigne. Ce comédien possède la folie qu’il convient pour interpréter l’étudiant attardé Piot Sergueevitch Trofimov amoureux d’Ania. Il exulte sur scène. Vincent Macaigne est à l’image de ses dernières mises en scène (« Requiem 3 », « Idiot ! »), totalement déjanté. Tous ces comédiens éclipsent un peu Jeanne Balibar…

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

La Cerisaie                                                                  

D’Anton Tchekhov

Traduction du russe André Markowicz, Françoise Morvan

Mise en scène Julie Brochen

Lumières Olivier Oudiou

Scénographie Julie Terrazzoni

Costumes Manon Gignoux

Maquillages, coiffures Catherine Nicolas

Assistanat à la mise en scène Xavier

Legrand

Musique Carjez Gerretsen (Clarinette), Secret Maker (Gérard Tempia

Bondat et Martin Saccardy)

Magie Abdul Alafrez

Travail vocal Bernard Gabay

Avec, par ordre alphabétique

Abdul Alafrez Le chef de gare

Muriel Inès Amat* Varia

Jeanne Balibar Lioubov Andreevna Ranevskaïa

Fred Cacheux* Iacha

Jean-Louis Coulloc’h Iermolaï Alexeevitch Lopakhine

Bernard Gabay Semione Panteleevitch Epikhodov

Carjez Gerretsen Le passant

Vincent Macaigne Piotr Sergueevitch Trofimov

Gildas Milin Gaev Leonid Andreevitch

Judith Morisseau Ania

Cécile Péricone* Charlotta Ivanovna

André Pomarat Firs

Jean-Christophe Quenon Boris Borissovitch Simeonov-Pichtchik

Hélène Schwaller Douniacha

* Comédiens de la troupe du TNS

Production Théâtre National de Strasbourg

Le décor et les costumes sont réalisés par les ateliers du TNS

Stagiaires de l’École du TNS :

– à la mise en scène Hugues de la Salle (élève metteur en scène)

– à la création des costumes Anne Lezervant, Camille Valat (élèves scénographescostumières)

Durée: 2h10

Du 22 septembre au 24 octobre

du mardi au samedi à 20h, dimanche à 15h

(relâche le lundi)

Odéon-Théâtre de l’Europe

Théâtre de l’Odéon

Place de l’Odéon Paris 6e

Métro Odéon – RER B Luxembourg

24 septembre 2010/par Stéphane Capron
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
Bernard Sobel monte L'Exception et la Règle de Brecht au Théâtre de l'Épée de Bois Julie Brochen monte Dom Juan avec les élèves du TNS
Julie Brochen retrouve le chemin des planches dans Molly S
Bernard Sobel monte La Mort d'Empédocle de Hölderlin au Théâtre de l'Épée de Bois« La Mort d’Empédocle », ou l’éternel retour de l’humain
Bernard Sobel monte L'Exception et la Règle de Brecht au Théâtre de l'Épée de Bois Au TNS: la voie est libre pour Stanislas Nordey, Julie Brochen a démissionné
Bernard Sobel monte L'Exception et la Règle de Brecht au Théâtre de l'Épée de Bois « Liquidation » en guise d’adieu pour Julie Brochen au TNS
Nicolas Vial met en scène Copenhague de Michael Frayn
Bernard Sobel monte L'Exception et la Règle de Brecht au Théâtre de l'Épée de Bois « L’Exception et la Règle » : le passage de flambeau de Bernard Sobel
Bernard Sobel monte L'Exception et la Règle de Brecht au Théâtre de l'Épée de Bois Julie Brochen tire sa révérence au TNS avec une belle adaptation de Liquidation d’Imre Kertész
1 réponse
  1. tisseyre
    tisseyre dit :
    27 octobre 2010 à 12 h 13 min

    bonjour, n’ai malheureusement pas pu voir votre mise en scène de La Cerisaie car suis aussi sur les planches à Bruxelles. Ironie du sort, je commence les Répétitions de cette même pièce pour le rôle de Pichtchik joué chez vous par J-Ch Quenon un vieux pote à moi! Aimerais beaucoup entrer en contact avec lui. Serait-il possible d’avoir ses coordonnées ou un email où je puisse le joindre? Un grand merci et bonne continuation pour vos créations. Laurent Tisseyre

    Répondre

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut