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Un puissant Chostakovitch ouvre la saison à La Scala à Milan

Actu, Opéra
Lady Macbeth de Mzensk photo de répétition au Teatro alla Scala
Lady Macbeth de Mzensk photo de répétition au Teatro alla Scala

photo de répétition au Teatro alla Scala

Brutal et iconoclaste, l’opéra de Chostakovitch La Lady Macbeth de Mzensk a fait l’ouverture dimanche de la saison de la Scala de Milan dans une mise en scène faussement sobre du Russe Vasily Barkhatov.

Dans des décors brutalistes, le metteur en scène a proposé une version moins crue que certains de ses prédécesseurs, présentant cette série de viols et de meurtres sous la forme d’un polar où la tension monte jusqu’à l’embrasement final.

Vasily Barkhatov a mis en avant le côté « cinématographique » de l’œuvre de Chostakovitch, racontant « simplement » et avec des touches de comédie aussi l’histoire d’une femme qui se bat pour sa liberté, sans exagération mais « sans censure », a-t-il déclaré après avoir été acclamé par le public à la fin de la représentation.

Inspiré d’une nouvelle du XIXe siècle de Nikolaï Leskov, l’opéra en quatre actes (d’une durée de trois heures et demie) a pour personnage principal Katerina Ismaïlova, qui s’ennuie dans la province russe aux côtés de son marchand de mari qu’elle n’aime pas.

Dans la mise en scène de La Scala, Katerina est condamnée dès le début: elle raconte ses crimes à la police (corrompue) et vit l’opéra en flashback. Face à elle, aucun homme ne se sauve, entre violeurs, alcooliques et couards.

La basse biélorusse Alexander Roslavets les résume tous et excelle dans le rôle du beau-père, qui fantasme sur sa belle-fille Katerina et la poursuit même après qu’elle l’ait empoisonné.

Katerina tue ensuite son mari, mais elle est démasquée avec son amant et ils sont envoyés au bagne. Son amant finit par se désintéresser d’elle et se tourne vers une autre, Sonetka. Katerina se suicide en emportant avec elle Sonetka.

L’ire de Staline

L’œuvre de Dimitri Chostakovitch avait provoqué l’ire de Staline lors d’une représentation à Leningrad en 1936, et a été interdite pendant trente ans, avant de réapparaître en version censurée.

A la baguette, Riccardo Chailly s’est dit heureux de diriger, pour sa dernière saison à la Scala, un opéra qui « a souffert pendant trop d’années et a besoin de récupérer le temps perdu », a-t-il souligné lors de la présentation de l’œuvre.

« Par certains côtés, on peut dire qu’elle est féministe. Mais ce n’est pas le message global de la pièce », a commenté la soprano américaine Sara Jakubiak, qui interprète ce rôle-titre pour la deuxième fois.

« J’ai conduit le bolide à deux cents à l’heure », a-t-elle commenté après avoir interprété ce rôle difficile.

« C’est l’un des grands accomplissements et peut-être le chant du cygne du modernisme révolutionnaire soviétique. La parodie tragique et le grotesque y jouent un rôle fondamental », commente le musicologue Emilio Sala dans la présentation de l’opéra.

Parallèlement, « la critique sociale s’y charge d’une ironie explosive », explique Emilio Sala.

Lorsqu’il commence à travailler sur sa Lady Macbeth en 1930, Chostakovitch n’a que 24 ans.

L’affirmation de la sexualité de Katerina est considérée par certains comme une métaphore de l’aspiration de Chostakovitch à la liberté.

Ulcéré, Staline a quitté une représentation avant la fin alors que l’opéra était joué avec succès depuis deux ans. La partition a ensuite été qualifiée de « chaos musical » par un article dans La Pravda, possiblement écrit par Staline lui-même.

Taimaz SZIRNIKS © Agence France-Presse

8 décembre 2025/par AFP
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