Le spectacle s’ouvre par un ballet de poupées mécaniques. Les cinq femmes au visage triste (elles portent le maquillage du clown blanc) recueillent leur frère, le fils, le lavent, le protègent et le portent sur son lit. Le jeune frère est de retour à la maison. Mais il garde le silence. Pendant toute la pièce, il va hanter l’espace. De temps en temps il se réveille, et la chorégraphie reprend. J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne est la pièce la plus féminine de Jean-Luc Lagarce. Ces cinq femmes disent leur amour pour leur frère, leur fils. Il a fui le domicile familial, fuit un père violent. A son retour il est choyé.
Catherine Decastel a construit sa dramaturgie tel un chœur antique. Les rites se succèdent. Le temps est ralenti, trop ralenti. Le texte de Lagarce s’étire pour devenir presque mou. On comprend bien sa proposition de magnifier ces instants entre émotion et recueillement. Mais le côté rituel et presque incantatoire du spectacle lasse très vite.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne
texte publié aux éditions Les Solitaires Intempestifs
De Jean-Luc Lagarce
Mise en scène: Catherine Decastel
Lumières : Sébastiâo Tadzio
Avec : Florent Arnoult, Anaïs Pénélope Boissonnet, Emilie Coiteux, Clémence Laboureau, Aurélia Pénafiel, Noémie Sanson
Durée : 1h15
Du 14 février au 3 mars 2012
Du mardi au samedi 19h30
Salle Vicky Messica
Alors que la mise en scène de Joêl Joanneau était magnifique !
Il y a deux TT dans le Télérama Sortir d’aujourd’hui… avec une bonne critique.
Ça m’a donné envie quand même de découvrir leur travail.