Un florilège de solos et duos pour le retour des Étoiles et Premiers Danseurs du Ballet de l’Opéra national de Paris à Garnier

Ludmila Pagliero et Hugo Marchand dans Trois_Gnossiennes photo Julien Benhamou OnP

Compte tenu de la situation sanitaire et des travaux effectués sur les scènes du Palais Garnier et de l’Opéra Bastille, l’Opéra national de Paris a adapté sa programmation afin d’être en mesure de continuer à proposer des prestations artistiques pendant l’automne 2020. Au Palais Garnier, cette programmation alternative sera présentée devant le rideau de fer, grâce à une extension de l’avant-scène. Ce programme est envisagé sur la base des contraintes et consignes sanitaires à date. Il pourrait donc connaître de nouveaux aménagements.

Sur l’avant-scène du Palais Garnier, au plus près des spectateurs, les Étoiles et Premiers Danseurs du Ballet de l’Opéra national de Paris proposent un florilège de solos et duos, au rythme de Saint-Saëns, Satie, Debussy ou bien encore Chopin

CLAIR DE LUNE
ENTRÉE AU RÉPERTOIRE
MUSIQUE | MUSIC Claude Debussy
Clair de lune
CHORÉGRAPHIE | CHOREOGRAPHY
Alastair Marriott
PIANO Helena Bonnay
PREMIÈRE REPRÉSENTATION LE 22 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2017 AU SADLER’S WELLS (COLISEUM) DE LONDRES.
Commandé au chorégraphe Alastair Marriott par le magazine d’art contemporain « The Beauty Papers »,
Clair de lune a d’abord été créé par Edward Watson au Royal Opera House sous la forme d’un film réalisé par Laurence Ellis.
La première représentation du ballet en public, dansé par Mathieu Ganio, a eu lieu au Coliseum Theatre de Londres dans le cadre de l’événement « Men in
motion » imaginé par Ivan Putrov pour célébrer la danse masculine.
Avec (sous réserve de modifications)
Mathieu Ganio
ÉTOILES DE L’OPÉRA

TROIS GNOSSIENNES
MUSIQUE | MUSIC Erik Satie
Gnossiennes n°1, 2, 3
CHORÉGRAPHIE, DÉCORS |
CHOREOGRAPHY, SET DESIGN
Hans van Manen
COSTUMES | COSTUME DESIGN
Joop Stokvis, Hans van Manen
PIANO Elena Bonnay
BALLET CRÉÉ LE 5 MARS 1982 PAR LE DUTCH NATIONAL BALLET AU STADSSCHOUWBURG D’AMSTERDAM ET ENTRÉ AU RÉPERTOIRE DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS LE 27 SEPTEMBRE 2017.
Avec (sous réserve de modifications)
Ludmila Pagliero et Hugo Marchand
Reprenant le titre d’une partition d’Erik Satie à l’atmosphère rêveuse, où se mêlent romantisme et pudeur, mais aussi sourires et clins d’œil, Hans van Manen met en scène dans ce ballet un duo dans un style épuré entre un homme et une femme.
La chorégraphie, telle une surface sereine et harmonieuse troublée par de légères tensions, fait écho aux dissonances de Satie qui se fondent amoureusement dans une langueur monotone.
Avec les Trois Gnossiennes, le chorégraphe offre une pièce où
mouvements et notes se déploient dans une relation de réciprocité à l’écoute d’une monotonie rêveuse.

LAMENTATION
SOLO
MUSIQUE | MUSIC Zoltán Kodály
CHORÉGRAPHIE | CHOREOGRAPHY
Martha Graham
COSTUMES | COSTUME DESIGN
Martha Graham
PIANO Elena Bonnay
BALLET CRÉÉ PAR MARTHA GRAHAM LE 8 JANVIER 1930 ET ENTRÉ AU RÉPERTOIRE DU BALLET DE L’OPÉRA LE 21 NOVEMBRE 1998.
Créé pour elle-même en 1930 sur une musique de Kodály, l’extraordinaire solo Lamentation de Martha Graham eut un impact considérable, mettant en évidence la préoccupation de la chorégraphe pour l’écriture du mouvement
Il enferme la danseuse dans un grand tissu, « façon de suggérer – dit Martha Graham – la tragédie qui hante le corps et cette capacité que nous avons de nous dilater à l’intérieur de notre propre enveloppe, de mettre à l’épreuve les contours et les limites de l’universelle douleur ».
Assise pendant toute la chorégraphie, l’étrange silhouette compose une série de figures qui évoquent la torsion et l’angoisse.
Avec, en alternance
(sous réserve de modifications)
Émilie Cozette ou Sae Eun Park

HERMAN SCHMERMAN
EXTRAIT
MUSIQUE | MUSIC Thom Willems
CHORÉGRAPHIE I SCÉNOGRAPHIE
CHOREOGRAPHY I SCENOGRAPHY
William Forsythe
COSTUMES | COSTUME DESIGN
Gianni Versace, William Forsythe
MUSIQUE ENREGISTRÉE
PAS DE CINQ CRÉÉ PAR LE NEW YORK CITY BALLET AU NEW YORK STATE THEATER LE 26 MAI 1992. VERSION COMPLÈTE AVEC LE PAS DE DEUX, CRÉÉE
PAR LE BALLET DE FRANCFORT-SUR-LE MAIN, À L’OPÉRA DE FRANCFORT LE 26 SEPTEMBRE 1992..
Avec (sous réserve de modifications)
Hannah O’Neill et Vincent Chaillet
À travers une chorégraphie qu’il a voulue véloce, et la rythmique sans cesse changeante du compositeur Thom Willems, Forsythe explore les potentialités du langage classique.
Il modifie la dynamique des pas traditionnels, décale les figures sur leur axe, les enchaîne de manière nouvelle, entraînant danseurs et spectateurs dans un même élan.
Le titre de la pièce est un clin d’œil au film Les cadavres ne portent pas de costard, qui inclut de nombreuses
références aux grands films des années 1940, en hommage aux acteurs du cinéma américain.
À son tour, Herman Schmerman est lui-même un clin d’œil au langage classique, dans un ballet que Forsythe a conçu comme un hommage aux danseurs.

A SUITE OF DANCES
MUSIQUE | MUSIC Johann Sebastian Bach
Extraits des Suites pour violoncelle seul (1720), prélude et
gigue de la Suite I, BWV 1007, sarabande de la Suite V,
BWV 1011, prélude de la Suite VI, BWV 1012
CHORÉGRAPHIE | CHOREOGRAPHY
Jerome Robbins
COSTUMES | COSTUME DESIGN
Santo Loquasto
VIOLONCELLE | CELLO Ophélie Gaillard
BALLET CRÉÉ PAR MIKHAÏL BARYSHNIKOV LE 3 MARS 1994 ET ENTRÉ AU RÉPERTOIRE DU BALLET DE L’OPÉRA LE 18 MARS 1996.
Créé par son ami Mikhaïl Baryshnikov, ce ballet fut selon les mots de Robbins « une question de vie ou de mort ». En 1994, âgé de 76 ans, le chorégraphe doute de sa capacité à inventer encore. Il trouve alors dans la musique nonchalante et comme improvisée de Bach le modèle d’une manière ludique de renouer avec le mouvement.
Tout en nuance et ironie, A Suite of Dances est un autoportrait doux-amer du chorégraphe. Essentiellement une œuvre d’ambiance, elle joue sur les plus petites nuances de mouvement, l’écoute intuitive de la musique et évite toute virtuosité démonstrative.
Solo d’apparence simple, presque vulnérable, il est en réalité un duo
où dialoguent le danseur et le violoncelliste.
Avec (sous réserve de modifications)
Hugo Marchand
ÉTOILES DE L’OPÉRA

LA MORT DU CYGNE
SOLO
MUSIQUE | MUSIC Camille Saint-Saëns
Le Cygne extrait du Carnaval des Animaux (1886)
CHORÉGRAPHIE | CHOREOGRAPHY
Mikhail Fokine
VIOLONCELLE | CELLO Ophélie Gaillard
PIANO Ryoko Hisayama
BALLET CRÉÉ EN 1905 ET ENTRÉ AU RÉPERTOIRE DE L’OPÉRA EN 1937, DANS UNE VERSION RÉGLÉE PAR SERGE LIFAR.
Avec en alternance
(sous réserve de modifications)
Ludmila Pagliero ou Sae Eun Park
Sur une musique mélancolique de Camille Saint-Saëns pour violoncelle et piano, tirée du Carnaval des animaux, le chorégraphe russe Mikhail Fokine imagine en 1907 un solo devenu mythique : un cygne, sous les traits d’une femme-oiseau, lutte sans relâche contre la mort. Épuisé, il tombe au sol, retrouve ses forces, se redresse, mais en vain : l’oiseau offre un dernier battement d’ailes avant son agonie.
Créé pour Anna Pavlova, première incarnation de cette figure tragique, le ballet est entré au répertoire de l’Opéra de Paris en 1937 dans une version réglée par Serge Lifar.

LA DAME AUX CAMÉLIAS
PAS DE DEUX DIT DE LA CAMPAGNE, EXTRAIT DE L’ACTE II
MUSIQUE | MUSIC Frédéric Chopin
ADAPTATION, CHORÉGRAPHIE, MISE EN
SCÈNE | ADAPTATION, CHOREOGRAPHY,
STAGING
John Neumeier
COSTUMES | COSTUME DESIGN Jürgen Rose
PIANO Ryoko Hisayama
BALLET CRÉÉ POUR LE BALLET DE STUTTGART LE 4 NOVEMBRE 1978 ET ENTRÉ AU RÉPERTOIRE DE L’OPÉRA DE PARIS LE 20 JUIN 2006
Écrit en 1848 par Alexandre Dumas fils, La Dame aux camélias transpose la courte liaison de l’auteur et de la
célèbre courtisane Marie Duplessis.
Dans le roman, Marguerite Gautier s’éprend d’Armand Duval. Le père de celui-ci oblige la jeune femme à
rompre afin de ne pas compromettre l’honneur de la famille. Marguerite feint de ne plus aimer Armand pour l’éloigner d’elle et renoue avec sa vie légère. Mais atteinte de tuberculose, elle meurt à l’âge de 23 ans. Son amant découvre trop tard dans son journal intime l’amour qu’elle lui vouait .
À la campagne, Marguerite continue de mener son existence dissolue et dépensière aux frais du duc. Un
jour, une confrontation ouverte oppose ce dernier à Armand. Pour la première fois, Marguerite prend le parti de son amant et renonce à la richesse et à la sécurité. Le duc les quitte, ulcéré. Armand et Marguerite restent seuls et peuvent vivre leur amour sans contrainte.
Sur la magnifique musique de Chopin, le chorégraphe John Neumeier entraîne les amants dans un duo d’un romantisme exacerbé.
Avec (sous réserve de modifications)
Marguerite : Laura Hecquet
Armand Duval : Mathieu Ganio