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Un album : la bande démo de Lætitia Dosch

À la une, A voir, Humour, Les critiques, Paris, Théâtre

Laetitia Dosch photo Dorothée Thébert Filliger

Au théâtre du Rond-Point, sur un simple carré de moquette rose bonbon, Lætitia Dosch présente un one-woman-show décalé dont l’efficacité tient moins dans le propos, pas si drôle et peu transgressif, que dans sa performance d’actrice.

Bien que discrète, un peu à part, Lætitia Dosch est une artiste remarquée. Ancienne élève de la classe libre du Cours Florent avec Michel Fau comme professeur, elle est une comédienne talentueuse et touche-à-tout. Elle peut aussi bien jouer Shakespeare dans le théâtre public qu’une série à la télévision. Au cinéma, elle est révélée par La Bataille de Solférino de Justine Triet (où elle partage l’affiche avec Vincent Macaigne) et a tourné avec Christophe Honoré, Maïwenn, Catherine Corsini et Léonor Serraille dont le premier film Jeune femme, Caméra d’or au Festival de Cannes, sort bientôt en salle. A cela s’ajoute un goût pour la danse contemporaine, la performance, l’écriture… Tout semble l’attirer et rien ne l’effrayer. Elle ose beaucoup, aime déjouer les attentes, volontiers déranger. Sans limite, elle se permet toutes les potacheries, les excentricités. Dans un précédent spectacle, l’artiste urinait sur scène, enchaînait les blagues d’un goût douteux sur les minorités (juifs, gays, handicapés…) jusqu’à provoquer une palpable crispation dans la salle.

Bien moins malaisant, Un Album n’est pas sans une pointe de gravité mais la légèreté l’emporte. Le spectacle n’est pas spécialement hilarant mais plus gentiment méchant. Créé à l’Arsenic en Suisse, c’est le troisième solo que Lætitia Dosch s’écrit sur mesure, une démonstration de virtuosité qu’elle prend visiblement un plaisir fou à jouer.

Simplement vêtue, elle soulève son léger haut rouge pour faire apparaître le titre du spectacle inscrit à la main sur son petit ventre plat. Il renvoie à l’« Alboum » de Zouc, humoriste compatriote qui l’a beaucoup inspirée. Engagement du corps, habileté et vélocité du jeu, l’actrice s’amuse à dessiner une galerie de personnages variés issus de la vie quotidienne et adopte pour cela quantité d’attitudes, de gestuelles, d’intonations, d’expressions différentes… Plusieurs de ces figures appartiennent au monde du cinéma (la directrice de casting, la réalisatrice belge flegmatique, l’acteur porno), d’autres sont des anonymes qui paraissent pourtant familiers et pour certains stéréotypés. Beaucoup sont croqués dans un état limite ou second, dans des situations de débordement ou d’empêchement. De toute évidence, il lui plait de jouer des femmes au bord de la crise de nerfs et complètement démunies.

Les situations sont minces, banales voire inexistantes. Cela pêche dans la proposition où, en dépit des qualités de l’interprète en pleine possession de ses moyens, domine constamment le sentiment d’assister à un objet plus survolé que solidement construit. Ce qui explique le nombre d’effets tombés à plat. Demeure l’irrévérencieuse sympathie d’une artiste un peu désinvolte mais très à l’aise dans l’art de l’esquisse.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

Un album dans la ville
directrice artistique et interprétation Laetitia Dosch
co-mise en scène, aide à l’écriture Yuval Rozman
oeil extérieur ponctuel Fanny de Chaillé
scénographie Nadia Lauro
lumières Jonas Buhler
Durée : 1h15

Théâtre du Rond-Point
11 octobre – 5 novembre 2017
Salle : Jean Tardieu
Horaires : du mardi au samedi, 21h — dimanche, 15h30 – Relâche : les lundis, le 17 octobre et le 1er novembre

17 octobre 2017/par Christophe Candoni
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