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Le feu d’artifice vidéo de Guy Cassiers dans Trompe-la-Mort

À la une, Les critiques, Moyen, Opéra, Paris
Photo Kurt Van Den Elst

Photo Kurt Van Den Elst

L’opéra de Lucas Francesconi s’attache à la personnalité de Vautrin, héro multiforme de l’œuvre de Balzac. Cette commande de l’Opéra nationale de Paris est magnifiée par la mise en scène de Guy Cassiers. Dommage que le livret soit confus.

Pour ceux (comme nous) dont l’œuvre de Balzac est un peu éloignée et qui n’ont pas mis le nez dans les ouvrages de La Comédie Humaine depuis longtemps, cette nouvelle création de l’Opéra national de Paris a été un peu difficile à suivre. L’italien Lucas Franscesconi a tenté de faire œuvre de simplification, mais la multiplication des personnages rend la narration compliquée. On a totalement décroché au bout d’un quart d’heure, sans tenter de se raccrocher aux branches. Quand on est perdu, on est perdu, cela ne sert à rien de ramer à contre-courant.

Et pourtant on a passé un bon moment, même sans rien comprendre de l’histoire ! C’est la magie du spectacle et de l’opéra. On le doit ici en grosse partie au génie de Guy Cassiers. Le metteur en scène flamand met en lumière et en vidéo le Palais Garnier. Il utilise pour sa mise en scène 25 écrans vidéo. Le premier couvre toute l’ouverture de scène. On voit au début du spectacle la transformation de Trompe-la-Mort en Abbé Herrera. Le visage en gros plan de Laurent Naouri est rongé par l’acide, des plaies suintantes attaquent sa peau. Un peu plus tard un plan magnifique en zoom arrière, pris d’un drone, offre une vue impressionnante sur la place de l’Opéra et ses boulevards environnants. Un autre écran est placé par moment au centre d’un praticable. Mais le clou de ce dispositif, ce sont 23 écrans – des bandes verticales de 50 cm de largeur – qui montent et descendent constamment du sol. Effet saisissant et qui vaut à lui seul le déplacement. Sur ces bandelettes, comme autant de cataplasmes sur le visage de Trompe-la-Mort, Guy Cassiers y projette des gros plans du Palais Garnier. De l’escalier monumental aux coulisses, à la machinerie en sous-sol aux détails des peintures du plafond de Chagall, il filme le Palais sous toutes ses coutures. C’est féérique et on ne s’en lasse pas.

Quand à la distribution on a beaucoup aimé l’engagement de Laurent Naouri qui porte le spectacle. Le jeune ténor Cyrille Dubois (Lucien de Rubempré) tient son rang – un peu en retrait, tout comme la soprano Julie Fuchs qui apporte de la fraicheur au rôle d’Esther. Mais celle que l’on a aimé par-dessous tout, c’est Béatrice Uria-Monzon, très drôle dans le rôle de la Comtesse de Sérisy. La partition de Lucas Francesconi n’est pas révolutionnaire, mais pas inaudible non plus, et laisse aux chanteurs la possibilité d’exprimer leur talent. Ce qui n’est pas rien.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

TROMPE-LA-MORT
Luca Francesconi
OPÉRA
OPÉRA EN DEUX PARTIES
2017
MUSIQUE ET LIVRET
Luca Francesconi (1956)
D’APRÈS
Honoré de Balzac
En langue française
Surtitrage en français et en anglais
DIRECTION MUSICALE Susanna Mälkki
MISE EN SCÈNE Guy Cassiers
COSTUMES Tim Van Steenbergen
DÉCORS Tim Van Steenbergen et Guy Cassiers
DRAMATURGIE Erwin Jans
LUMIÈRES Caty Olive
VIDÉO Frederik Jassogne
CHEF DES CHOEURS Alessandro Di Stefano
Orchestre et Choeur de l’Opéra national de Paris
VAUTRIN / TROMPE-LA-MORT / JACQUES COLLIN Laurent Naouri
ESTHER Julie Fuchs
LUCIEN DE RUBEMPRÉ Cyrille Dubois
LE BARON DE NUCINGEN Marc Labonnette
ASIE Ildikó Komlósi
EUGÈNE DE RASTIGNAC Philippe Talbot
LA COMTESSE DE SÉRIZY Béatrice Uria-Monzon
CLOTILDE DE GRANDLIEU Chiara Skerath
LE MARQUIS DE GRANVILLE Christian Helmer
LES ESPIONS François Piolino, Rodolphe Briand, Laurent Alvaro
Durée: 2h

PALAIS GARNIER
6 représentations du 16 mars au 5 avril 2017
Avant-première le 13 mars 2017, réservée aux moins de 28 ans
Création mondiale
Commande de l’Opéra national de Paris

17 mars 2017/par Stéphane Capron
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1 réponse
  1. Hubert
    Hubert dit :
    19 mars 2017 à 16 h 07 min

    « Pour ceux (comme nous) dont l’œuvre de Balzac est un peu éloignée et qui n’ont pas mis le nez dans les ouvrages de La Comédie Humaine depuis longtemps… » : l’aviez-vous vraiment lue ? le temps ne fait rien à l’affaire, des dizaines d’années peuvent avoir passé depuis la lecture du Père Goriot, des Illusions perdues, de Splendeurs et misères des courtisanes, Vautrin est un personnage si grandiose qu’il vous marque pour toujours.

    Répondre

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